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Lettre de Henri d’Antigny, sire de Sainte-Croix, "dattée
d’Argilly le dimanche de la Madeleine l’an 1317 par laquelle il confesse
qu'il a pris et prend en fief lige perpétuel du duc de Bourgogne pour lui et
ses successeurs les choses cy après escrittes, savoir: le château de
Montfort en Revermont en fief nu à nu, ensemble tous ses droits… Item toute
la terre de La Marche en Bresse (commune de Villegaudin) que messire
Guillaume de Rulée tient pour raison de sa seigneurie dudit Henry, excepté
la maison forte de La Marche, et ce que les enfants Bertrand au Marchat
tiennent à Saint-Martin-en-Bresse. Item Coligney en Revermont (Coligny,
Ain), et toute terre plaine que la dame de Montlouhault y tient fors le
château. Item la maison forte de Chaudenay en Bresse que Messire Hubert le
Rate tient dudit Henry nu à nu et 100 livrées de terre appartenant à ladite
maison. Item, la maison fort de Monconin que Messire Regnault de Monconin
tient dudit Henri nu à nu et 100 livrées de terre appartenant esdites
maison; lesquelles choses étoient de franc alleu dudit Henri, et cette
reprise et declaration il fait pour le prix de mil livres qu'il a recu du
duc". L'abbé Courtépée écrit: à Villegaudin, la Marche avec jolie chapelle
castrale fondée en 1317 par Renaude de la Marche en sa maison forte pour
trois messes par semaine. Jean de Vienne de Sainte-Croix acquit en 1376
partie des revenus de la Marche sur Alix de la Marche, dame de
Château-Renaud, et Oudot son fils.
Olivier de la Marche, né en ce lieu, maître d'hôtel et capitaine des gardes
du duc Charles, fait chevalier à la bataille de Monthléry en 1465, mort en
1501 à Bruxelles. Cette terre fut partagée en 1470 entre Anne, fille
d'Antoine de la Marche, épouse de J. de Saulx du Meix, et Françoise de
Moroges, relicte d'Antoine de la Marche. La jolie chapelle castrale fondée
en 1317 et renouvelée en 1669 pour deux chapelains réduits à un en 1677, et
bénite par Claude Fyot, abbé de Saint-Etienne. En 1682, Claude Fyot, abbé
commanditaire de Saint-Etienne de Dijon, fit bâtir à la place de la maison
forte un vaste château, comportant un corps de logis de plan quadrangulaire
entre deux pavillons en avancée sur ses deux façades que précédait une
basse-cour. La Marche érigé en marquisat en 1736 en faveur de Claude Fyot,
comte de Bôjan, premier président du Parlement de Bourgogne. Château à la
moderne, bien décoré, avec un beau salon peint à fresque par Nanini, où est
représenté le festin des dieux. Au château, tableaux d'Oliviers de la
Marche, de Jean Fyot, précepteur d'un fils de Chalres VII, de la continence
de Scipion, de l'embarquement de Charles II à Anvers pour retourner à
Londres. Vaste nape d'eau devant le château. Trois grandes avenues pour y
arriver; celle du côté de Mervans a trois quart de lieux de long. Ce
château, dont le donjon est en franc-aleu noble, a donné le nom à une
ancienne maison éteinte, dont était Olivier de la Marche.
Dans l'Annuaire statistique et administratif de Saône-et-Loire de 1859 est
écrit: on remarque dans cette commune le joli château de la Marche, bâti en
1682 par Claude Fyot, comte de Bosjen, abbé de Saint-Etienne de Dijon. Il a
été construit sur les fondations de l'ancien château fort, dont les fossés,
revêtus en briques et en pierres de taille, subsistent encore, ainsi que le
bastion saillant de la nappe d'eau qui couvre une étendue d'environ 18
arpents. Le beau château de la Marche, dont il a été fait mention dans
l'annuaire de 1859, a été consumé par un incendie en 1862 avec toutes les
richesses et objets d'art, d'un grand prix, qu'il contenait. A un peu plus
d'un kilomètre à l'est de l'église se trouve une plate-forme quadrangulaire
de 112,5 mètres de long et 37,50 mètres de large au sommet. Sa hauteur est
évaluée à 1,50 mètre. Elle est ceinturée sur trois côtés par un profond
fossé large de quinze mètres ayant été revêtu en briques et en pierres de
taille. Un étang jouxte le flanc est. Incendié en 1861, ce château n'a
laissé aucun vestige. A l'ouest se situe la basse cour rectangulaire longue
de 77,50 mètres et large de 65 mètres. Elle supportait initialement des
constructions disposées autour d'une cour intérieure. L'accès à cet ensemble
fortifié se faisait à l'ouest. (1)
château de La
Marche 71620 Villegaudin, propriété privée, ne se visite pas, vestiges.
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