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Château d'Arcy
 
 

      En 1123, Guichard Chavachole et sa femme Ferrée, offrant à Marcigny leur fille Guillemette, donnent à cette église le tiers de la dîme d'Arcy, en la paroisse de Baugy, d’accord avec leurs enfants et avec l’approbation de ceux de qui ils la tenaient en fief, Geoffroy Flocel et son frère Hugues Léger, auxquels ils ont donné un meix en échange. En 1160, les alliés du comte Guy II du Forez, Renaud de Bâgé et le sire de Coligny, signent avec Archambaud de Bourbon, un traité par lequel celui-ci s’engageait à établir un corps de troupe au château d’Arcy, en aval de Roanne sur la Loire, pour opérer contre le sire de Beaujeu et Gérard de Mâcon une diversion. En 1230, lettre adressée au duc de Bourgogne Hugues IV, par Jehan sire d’Arcies et de Sancenay, disant que le fief de Bourgogne est échu à son frère Millet, et le prie d’accepter son hommage. En 1330, reprise de fief de Guillaume de Semur, sire d’Arcy, chevalier, de sa maison et hommes d’Arcy et de Ruffie, à Guichard VI dit le Grand, sire de Beaujeu et de Semur-en-Brionnais. Le 11 août 1405, dénombrement donné par Lancelot de Semur, chevalier. Ledit lieu d'Arcy consiste en un château, en plusieurs hommes y dénommés..., toute justice haute, moyenne et basse. En1476 à Vindesye ou il a parroiche et y a une forteresse appellée Arcys et est à Monseigneur Jehan Lavite et sont frans et sers.
Pocès-verbal de la visite du château de l’année 1551: "Le premier pont dormant au bout de la chambre qui vient du colombier en la basse-cour, pourté sur treize gros soliveaux ou pièces de bois, lequel est en l’état qu’il était à la première visitation. Aussi avons visité les ponts levis et dormants entrant à la basse-cour dudit chasteau auquel pont-levis (réparations) 60 sols. Quant aux deux tours étant à la basse-cour aux deux bouts de la grange, lesdit Marmet et Copin, massons, nous ont dict qu’ils ne sauraient dire si les fondements, les pieds et bases d’icelles du costés des faussés sont détériorés parce que lesdits faussés sont pleins d’eau. Quant au second pont-levis à l’entrée dudict chasteau, lesdits Vozange et Rabeaux, charpentiers, ont dit qu’il est en bon estat. Avons visité le petit corps d’hostel auquel sont la cuisine, la boulangerie et la bouteillerie dudict chasteau. A laquelle cuisine sont tombés, rompus et démolis le pan du devant et la plus grande part de la couverture et la lucarne, 30 livres. Quant à la couverture du grand corps d’hostel dudict chasteau, de la vis et montée d’icelle, des galleries et quatre tours et du portail dudict chasteau, 1 escu. Avons aussi visité les salle, chambres et garde-robbes dudict grand hostel et les tours estant aux deux bouts d’icelluy. La salle basse et la chambre, même estat. Et la grande salle haulte, vitres 25 sols. Et la chambre estant du cousté de jour de ladicte salle appelée chambre de Madame, avons vériffié que la grande pièce de boys, vulgairement appelée charnière est rompue en travers, 12 livres; gardes-robbes, rien.
Et quant à la chambre estant à l’aultre bout de ladicte grande salle appelée la Chambre du Roy, le contrefort d’icelle est rompu,ce qui est advenu depuis la dernière visitation, 30 sols. A la chambre estant à l’un des bouts desdicts greniers, soit à la tour Saint-Georges (la chapelle), avons vu que le contre-feu est rompu, 20 sols. Nous avons aussi visité la chambre estant à l’aultre bout dudict grenier du cousté d’entre bize et midi et dans une tour dudict chasteau à laquelle nous avons trouvé le contre-feu de la cheminée rompu. Avons visité le colombier estant hors dudit chasteau, même estat. Avons aussi visité une grande grange estant près ledict colombier, laquelle grange est grandement détériorée. Avons fait visiter et mesurer les faussés estant à l’entour dudict chasteau et basse-cour d’icelluy, par lesdits Germain Lagarde, Tixier, Gilbert Baury et Philippe Bernard, terrassiers et pyonniers, lesquels nous ont rapportés que lesdits faussés avaient huit-vingt toises environ de longueur et en tout dix toises de largeur, et en les sondant avons trouvé qu’ils sont en certaines parties remplis de bouhe et fange de deux pied et demy et d’aultres de deux pieds et à la plus grande part d’ung pied et demy, par cause qu’ils se sont résolus et arrestés à l’intérest d’ung pied et demy qu’il faut curer et nettoyer, que c’est ung demy pied de bouhe de plus qu’à la première visitation". Le 15 mai 1591, le capitaine Lacroix, commandant Arcy en l’absence du sieur de l’Etoile, des troupes royalistes, abandonne le château, auquel il met le feu. Marie Robertet, veuve d’André de Guillard, retrouva sa propriété ruinée et dut contracter de nombreux emprunts. Les dettes dépassant 60 000 livres, elle fut encore obligée de vendre ses meubles, son argenterie et ses nippes.
En 1597, vente de la terre et seigneurie d’Arcy, faite moyennant la somme de 30 000 livres, par Marie Robertet à Anne de la Madeleine, dame de la Bazole et la Ferté. En 1603, commission donnée à un sergent par Charles Gonthaut de Biron, gouverneur de Bourgogne, pour garder le château, avec deux soldats sous ses ordres, "sur l’advis que nous avons heu qu’aulcuns ennemys du repoz public s’en veullent saisyr". En 1664, reprise de fief et dénombrement du 29 juillet, par Paul de Guillard, écuyer, en qualité d’héritier de Louis de Guillard, son père, seigueur des dits lieux. La dite terre consiste en un château, avec toute justice et mainmorte. Il bâtit l’aile Nord et couvrit l’ensemble entre 1665 et 1673. Michel Larcher, seigneur d’Arcy, fils de Pierre Larcher et Marie-Anne de Jaucen, fait exécuter, de 1725 à 1735, de grands travaux d’entretien et de réparation au château. Le fossé qui séparait la cour intérieure de la basse-cour fut comblé; la construction carré qui servait d’ouvrage avancé et défendait le pont-levis de l’enceinte principale, fut démolie ; le pont-levis de la basse-cour fut aussi supprimé. Il ouvrit une large voie dans le milieu des dépendances situées entre les deux tourelles extérieures, fit édifier le portail d’honneur avec sa grille monumentale. Vers 1764, il fit dessécher et combler en partie le canal qui entourait le château et la basse-cour. Chapelle castrale sous le vocable de Saint-Georges, avec un terrier assez étendu, mais sans titulaire.
Description de Fleury en 1917: Le chateau d’Arcy-sur-Loire est bâti sur la rive droite, à 1200 mètres environ de la Loire, dont les eaux l’entourent complètement au moment des grandes inondations. A l’encontre des anciennes demeures féodales, ce n’est point un nid d’aigle hissé sur un rocher ou sur un monticule et dominant les alentours; construit dans la plaine, dissimulé au milieu des arbres, il n’attire point l’attention du touriste. C’est néanmoins un véritable château fort du moyen âge, flanqué de tours et protégé par d’épaisses murailles; il commandait l’ancienne route de Marcigny à Paray-le-Monial. Il a été construit sur une motte ou plate-forme artificielle légèrement surélevée au-dessus du sol environnant. La partie principale comporte quatre tours rondes encadrant un rectangle ; les deux tours sud et ouest sont reliées par le logis central dont les murs ont une épaisseur de 1,30 mètre; la tour nord est actuellement raccordée au corps principal par une aile postérieure d’au moins 300 ans au plan primitif; il est probable que cette tour était originairement isolée comme l’est encore celle de l’Est. Toutes deux étaient reliées au centre par des courtines et des ouvrages défensifs; entre elles existait un autre rempart, vers la partie moyenne duquel s’élevait une porte fortifiée, munie d’un pont-levis; au-dessus de cette porte, un étage servait de logement ou de corps de garde. Dans un procès-verbal de visite de 1624, ce quadrilatère est qualifié de donjon. Ce quadrilatère principal était entouré de fossés larges et profonds, et la cour intérieure possédait un puits. En avant du pont-levis se trouvait la basse-cour protégée elle-même par une enceinte extérieure; elle renfermait les écuries, les dépendances et des logements; les courtines, flanquées au nord et à l’est de deux tourelles, étaient entourées de fossés très larges rejoignant en arrière ceux de l’enceinte principale. L’entrée de cette enceinte extérieure était située à l’ouest, et gardée par un deuxième pont-levis dont on voyait encore récemment quelques murs, au-dessus desquels avait été édifié un colombier. La grande avenue actuelle n’existait pas et la basse-cour était complètement close à l’est. La pierre, mais surtout la brique, ont servi à la construction; le calcaire jaune de la région a été utilisé pour les ouvertures, les angles et les archères ou meurtrières. Les fenêtres étaient avec meneaux et traverses en pierres, ainsi qu’on peut en juger par les parties non restaurées; on voit aussi des accolades au-dessus des portes, surtout à l’intérieur du logis. Toutes les tours sont voûtées au rez-de-chaussée.
A la construction primitive, d’autres ont été ajoutées, la tourelle hexagonale, qui est accolée au corps principal et terminée par un lanternon, renferme un escalier en vis en pied duquel s’ouvre la porte d’honneur ; les sculptures de style gothique dont elle est ornée indiquent la fin du XVe siècle. L’aile droite actuelle du château est du XVIIe siècle; le mur extérieur mesure 1,30 mètre d’épaisseur jusqu’au premier étage; le surplus et le mur du côté de la tour ont une épaisseur normale; le premier étage est surmonté d’un toit à la Mansard, genre adapté ensuite au logis principal. Sur la façade de ce dernier, à droite et à gauche de la tourelle de l’escalier, on a mis à jour tout récemment, en grattant le crépissage, des encadrements de fenêtres avec colonnettes gothiques de la même époque que la tourelle. Dans le pignon sud du corps principal de logis on voit à une certaine hauteur, une petite fenêtre qui date incontestablement du XIIIe siècle. Le plan général, les tours rondes voûtées au rez-de-chaussée, les meurtrières se rattachent aussi par leur style aux constructions féodales du XIIIe siècle, telles que les décrit de Caumont. Le château aurait donc pu être construit à la fin du XIIIe siècle ou au commencement du XIVe siècle par Jean de Semur, alors seigneur d’Arcy. Quoi qu’il en soit, nous trouvons dans la Nouvelle Histoire de Lyon de Steyert, la confirmation de l’existence d’une place forte à Arcy au milieu du XIIe siècle. Les murs et les tours d’Arcy étaient jadis couronnés de galeries saillantes, c’est à dire avec créneaux et mâchicoulis; un procès-verbal de 1551 mentionne en effet une "gallerze couverte" par laquelle on circule à l’entour dudit château; il est probable que ces galeries en encorbellement, aussi appelées hourds, étaient en bois; le castel ayant été incendié, elles ont été brûlées et n’ont pas été rétablies avec les toitures. (1)

Éléments protégés MH : les façades et les toitures des deux bâtiments d'entrée avec leur tour ; le portail d'entrée entre ces deux bâtiments ; les façades et les toitures du corps de logis, de l'aile en retour et de la tour : inscription par arrêté du 27 juin 1983.

château d'Arcy 71110 Vindecy, centre d'élevage intensif, visite des extérieurs uniquement.

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      source : www.cecab-chateaux-bourgogne.fr/index.html

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