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Des frères de Cypierre
apparaissent au temps du comte Thibaud, soit avant 1065. "Josceran de Ropere
et Letbaud de Coupiere" témoins d'une donation d'Atton de Busseuil à
Guinebaud. On trouve en 1089 Joceran de Cypierre et sa femme Odile avec
leurs deux fils Liébaud et Atton. Ils sont les donateurs de Chazelle à
Ameugny. En 1100, Liébaud de Cypierre est témoin d'une donation de Robert
Damas à Charnay. Girard de Cypierre assiste en 1105 à un acte de Guy de
Thiers, partant en croisade. En 1130, Joceran II de Cypierre vent au prieur
Pons, pour 260 sous, la viguerie qu'il détenait dans la pôté de
Vitry-en-Charollais, viguerie dont il décrit les revenus: la tradition en
est faite par la remise d'un gant au prieur Pons, avec l'approbation de la
femme de Joceran, de son viguier Hugues de volesvres, et de Pierre et
Guillaume de Varennes-Reuillon, desquel il tenait cette viguerie. Le 2 août
1328, lettre de l’an de grace, "le mardy devant la Saint Pierre antrant
houst, je Estienne de Chupierre, damisel, confesse a tenier en fer lige de
très noble homme Monseignour le comte de Armignac, seigneur du Charollois,
ma maison forte de Chupierre, homes, femmes, bois, mes, près, mes terres,
mes estangs, mes garennes, justices, seignorie grand et petite et quant que
je puis havoir en la dite ville de Chupierre, excepté le dime de la dite
ville. En témoin de la quel chose je ay mis mon seau l’ané et le jour de
susdit ". En 1362, lettre en latin par laquelle Guillaume, seigneur de
Chupierre, damoiseau, confesse tenir en fief du seigneur comte de Charollais
sa maison forte de Chupierre avec le gagnage en dépendant, la justice haute
et basse.
Le 24 juin 1375, lettre par laquelle Gui de Chupierre, prieur de Pontoux,
comme tuteur de Hugues, Jocerand, et Jeanne enfants et héritiers de feu
Guillaume de Chupierre, damoiseau, frère dudit Gui, confesse tenir en fief
du seigneur comte de Charollois, sa maison forte de Chupierre, avec les
granges, terres, prés et dépendances. Le 26 mars 1389, dénombrement donné
par noble Hugonin de Chupierre, damoiseau, de ce qui suit, "savoir tant en
son nom que de Jocerand de Chupierre, son frère, savoir leur maison forte de
Chupierre avec le pourpris, gagnage et domaine en dépendant. Item l’étang
dudit Chupierre avec le moulin, item leurs bois de Chupierre, de Charnoy et
de Fay, item Perreau Raveau et Jean le Foin, leurs hommes taillables et
mainmortables avec leur meix, item quelques autres vacants, item certain
prés situé sous l’étang de Chupierre, autrefois acquis par échange des
héritiers de feu Jean de Villaine, damoiseau, item la justice haute et basse
et la mairie, sur toutes les dites choses, sur toute la paroisse de Volavre,
excepté cependant les terres, prés, meix et autres droits autrefois acquis
par Etienne de Chupierre et Guillaume, son fils, père des dits frères,
témoin : Jean de Villaine, damoiseau". En 1571, procédure civile pour
"haulte et puissante dame madame Louise d’Haluyn, dame d’honneur de la
Royne, tant en son nom que comme ayant la noble charge des personnes et
biens de nobles Humbert, Catherine et Marguerite de Marcilly, enfants de feu
hault et puissant seigneur Messire Philibert de Marcilly, en son vivant
chevalier de l’ordre et premier gentihomme de la chambre du roy, seigneur de
Cypierre et baron de Thoisy".
Le 21 janvier 1750, aveu et dénombrement des seigneuries de Cipierre et
Mazoncles, donné par Jean-François-Claude Perrin: "Premièrement, la maison
et château dudit Cypierre, consistant en une grosse tour carrée en laquelle
il y a deux celliers qui servent de caves, une salle, une chambre acosté, et
un cabinet. Au-dessus duquel étage il y a encore une salle et une chambre,
et au-dessus des greniers, plus un corps de logis joignant séparé de la
ditte tour, d’une gallerie au bout de laquelle, il y a un degré a visse, qui
donne communication a tous les appartements tant de la tour que du corps de
logis, dans lequel il y a six chambres et un grenier au-dessus, l’entrée
d’un portail, sur lequel il y a deux cabinets joignant ledit portail. Plus
la basse-cour fermée de murailles ou il y a deux portes pour entrer en
icelle, au dessus desquelles portes sont deux colombiers. Plus en l’enclos
de lad. basse cour il y a une chapelle ou le curé de Volesvre est obligé de
dire tous les samedys de l’année une messe avec d’autres services le jour de
Noel et le lendemain de Pasque. Plus il y a dans le dit enclos trois écuries
et une grange a battre du bled avec les fenils au dessus, plus un fournier
au dessus duquel il y a une chambre et un cabinet. Lesdits batiments sont en
partie environnés d’un fossé. Plus il y a deux petites tourres qui servent
de défence a la basse cour, et de petites étables servants de retraite a la
volaille. Plus un jardin au joignant desdits batiments de la contenu
d’environ deux bichetés de terre. Plus sont obligés tous les justiciables de
la ditte seigneurie a la garde
Description de Bernard Sonnet en 1981: Le château est composé de quatre
parties: un donjon de plan massé en grande partie du XIVe siècle élevé sur
une motte forte, une tourelle d’angle du XVIe siècle de plan carré,
comprenant un escalier en vis, un corps de bâtiment élevé au XVIIIe siècle
compris dans l’angle formé par la tourelle, un corps de bâtiment de plan
barlong de 1823 accoté partie au donjon partie à la tourelle. Une terrasse
et un escalier à deux volées droites desservent le bâtiment XVIIIe siècle
sur la face est. Ces ajouts successifs ont peu à peu entamé la motte datant
vraisemblablement du XIe siècle. Le donjon comprend trois niveaux et un
sous-sol formé par les restes de la motte féodale, ainsi qu’un étage de
comble dont la hauteur sous faîte équivaut sensiblement à celle du bâtiment.
La charpente pyramidale en a été refaite au XVIe siècle. Des baies du XVe
siècle, dont l’une a conservé sa grille d’origine, d’autres datant de la
construction du donjon avec leurs coussièges, éclairent les pièces.
Subsistent également en partie haute des bretèches intactes, et les
embrasures de plusieurs autres dans les murs du comble. Le corps de logis
XVIIIe siècle bâti sur un soubassement comporte deux niveaux et un étage de
comble couvert d’un toit à brisis et terrasson.
Le premier niveau, composé d’une galerie ouverte au sud par deux arcades,
est desservi par l’escalier à deux volées droites. Dans le soubassement
au-dessus de la première travée de gauche sur la façade sud, un escalier à
volée double, à montée convergente permet l’accès au parc. Le corps de logis
du XIXe siècle comprend un rez-de-chaussée éclairé par des baies en arcades,
trois étages carrés à élévation tant pleine que vide et un comble couvert
d’un toit à croupes. L’intérieur a été saccagé par les maquisards. A
l’ouest, à quelques mètres du château, a été remontée en 1907 une chapelle
datant de 1812, comportant une nef d’une travée, de plan barlong, avec voûte
en plein cintre, et une abside semi-circulaire couverte d’une voûte en
cul-de-four. Cette chapelle abrite les sépultures des membres de la famille
des propriétaires actuels. La façade percée d’une porte à deux battants
voûtée d’un arc en ogive est bâtie dans le style néo gothique….. Des
dépendances s’élèvent à l’est autour d’une cour ouvrant au nord par un
portail à porte charretière supportant un pigeonnier, daté 1831. Une
tourelle supportant deux bretèches, dont l’une est encore complète, est
enclavée dans les bâtiments d’exploitation. Elle constitue le seul vestige,
en dehors du donjon, du système de défense du château. (1)
Éléments protégés MH : les façades et les toitures du château ; le donjon ;
le corps de logis XVIIIe siècle ; la tourelle du XVIe siècle ; l'aile du
XIXe siècle ainsi que l'escalier est ; les façades et les toitures de la
tourelle est dans les dépendances ; la chapelle du XIXe siècle : inscription
par arrêté du 23 décembre 1985.
château de Cypierre
71600 Volesvres, propriété privée, ne se visite pas.
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