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Première mention en 1112:
Ponce de Riveau est chanoine de l'église d'Autun, puis nous trouvons en 1178
Barthélémy de Riveau, chevalier. En 1307, Perrin de Riveau, seigneur de
Montjeu, achète à Perreaul de Varrennes, seigneur d'Igornay, le fief du
petit Montjeu à Autun et le tiers du château de Riveau (la maison du petit
Montjeu se trouvait devant les fossés intérieurs du château de Riveau). en
1353-1363, compte de Guy de Marigny, chevalier, châtelain et garde de la
viguerie d’Autun. Constructions exécutées au château de Riveau, près Autun.
On refait la tour Riveau. En 1364, dénombrement donné par dame Marguerite de
Soillenay, relicte de Hugues de Montjeu, dame dudit lieu de ce qui suit:
"savoir la maison forte et ville de Montjeu. Item les deux parts du château
de Riveau. Item sa maison située dessous ledit château avec les jardins et
curtils tout autour d'icelle. Item la maison forte d'Antully et dépendances
avec le droit feodal, témoin: Jacques de Saint-Germain , seigneur d'Uxelles".
Compte de Thomas Fronteau, commis aux ouvrages qu’on exécutait au château de
Riveau en 1378. "Trois gros trois quarts donnés à un serrurier, pour façon
de trois agneaulx placés dans la salle basse du donjon où l’on geenne les
malfaiteurs, y compris cinq clefs, deux verroux, trois grappes de fer pour y
agrapper aucunes serrures des prisons rompues, quand Jean de Wisque était
bailli d’Autun. Ces travaux sont ordonnés par Guillaume de Chaource, bailli
d’Autun". En 1406, dénombrement par Pierre de Thil, seigneur de Saint-Burry,
Mont-Saint-Jean et la Vesvre, de ce qu'il tient en fief du duc à cause du
chateau de Riveau qui sont quelques meix situés en la paroisse de la
Chapelle-au-Mant, et succintement y dénomés".
En 1433, compte de Jean Maire, commis par le duc de Bourgogne "pour recevoir
les deux tiers de l’aide de 4 sous tournois par charge de sel de Salins,
octroyés par le duc aux habitants d’Autun, qui devaient les employer à
réparer le château de cette ville, celui de Riveau, et, dans la ville
d’Autun, la partie appelée Marchaut". Le 31 juillet 1457, vidimus de lettres
patentes du Duc données en la ville de Hesdin "portant prorogation et
continuation pendant dix ans des droitz y détaillés et accordés aux habitans
d'Autun pour convertir le tiers en réparation du chatel de Riveau, le second
tiers en celle de Marchaut et l'autre tiers aux réparations du chatel dudit
Autun". En 1469-1470, compte de Guillaume Charvot, receveur de Glennes, et
de Charles de Laval, receveur et procureur de Roussillon. "Frais de
prisonniers détenus au château de Riveau à Autun, pour plusieurs excès,
forfaitures et larcins par eux commis". En 1474, les seigneurs de Dyo
tiennent "en la chastellenie d'uxeaul, du fief et en la justice de Mondict
seignour, à cause de son chastel de Rivel d'Ostun". Le 24 septembre 1543,
autorisation accordée à Me Claude Lombard, chanoine d'Autun, de faire
"bouscher un petit portail aux murailles du chasteaul, près sa maison et la
tour Billaud, pour eviter les dangers de ruyne en ce temps, mesmement de
guerre, et aussi eviter les infections et ordures qui s'i font jornellement
par plus de cent personnes, que pourroit estre un vray engendrement de
peste, et la ruelle un azille et speluncque de larrons". Le 22 septembre
1575, "murage des fenestres estant es murailles du chastel, qui se treuvent
hors d'eschelles et de toutes les entrées des avenues de la ville basse".
Cette forteresse fut assiégée en 1591 par le maréchal d'Aumont, avec 8000
hommes, durant 5 semaines. Autun était alors une place forte de la Ligue,
rebelle à Henri IV. Une brèche fut faite dans la muraille par les canons des
assaillants, mais ceux-ci ne purent pénétrer dans la place. Ils levèrent le
siège, ayant perdu 50 morts et 60 blessés. les défenseurs furent persuadé
d'avoir bénéficié de l'aide miraculeuse de saint Léger, premier restaurateur
des remparts. Autun, ville ligueuse, est assiégée par les loyalistes en
1595, il fallut capituler pour le château de Rivault et compter 2000 écus au
seigneur de Chissey qui commandait. En 1602, le roi se résigne à la
destruction et permet "aux requérans de parachever, abattre et ruiner le
château d’Autun et d’employer les démolitions aux réparations des murailles
de leur ville". Les 4 juillet et 5 septembre 1602, compte rendu par M. de
Goubault de sa mission auprès de Mme de Cipierre et du roi touchant le fait
du démantèlement de Rivaux. En 1647, les Ursulines achètent le château, ce
qui ne marque pas pour autant l’arrêt des destructions. En effet, cette même
année, elles font abattre une grosse tour du château de Riveau , à savoir la
Tournelle. Bailliage d'Autun en 1669: "la partie qu'on nomme le château, ou
la cité, est la plus haute du costé de midy, elle est d'un petit circuit de
murailles et de fossés, où sont trois portes: la porte des Bancs est au
septentrion. Elle est double d'autant qu'elle sépare cette partie d'avec la
basse ville; la porte de Matron est au midy avec un faubourg et la chapelle
de Saint-Blaise; la porte de Saint-Branchet est vers le levant pour aller à
l'eveché dans la ville. Le château est à l'extrémité du costé de midy au
plus haut".
La citadelle ou château de Riveau occupait l'extrémité sud de la cité et du
castrum, enclavée dans les murailles gallo-romaines, constamment restaurées
et réaménagées au cours des agges. Au point le plus élevé de la ville, cette
extrémité formait une sort de triangle dont la base, côté nord,mesurait une
centaine de mètres et dont les deux autres côtés mesuraient environ chacun
75 mètres. La pointe sud était occupée par la grosse tour, conservée
aujourd'hui sous le nom de tour des Ursulines. Les vestiges encore visibles
se limitent à cette tour, de section octogonale, bâtie sur les bases de la
tour circulaire romaine la plus méridionale de l'enceinte, qui représente à
peu près le sixième de la hauteur totale. La partie médiévale a été bâtie
avec des pierres de remploi. Elle est percée d'archères et d'élégantes
ouvertures géminées, couvertes d'arcades plein-cintre. « Au XIXe siècle, le
sommet a été garni d'une rembarde de pierre et d'un piédestal de maçonnerie
sur lequel une Vierge en pierre a été érigée en 1862. Christophe Besnier
conclut à une construction de la Tour des Ursulines du XIVe siècle. (1)
Éléments protégés MH : la tour, la statue de la Vierge : classement par
arrêté du 2 septembre 1994.
tour des Ursulines
(château de Riveau), rue de Rivault, 71400 Autun, tel. 03 85 52 75 40, lieu
de rencontre et de partage culturel et artistique.
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