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Dans l'état actuel des connaissances,
la construction du château de Lorière ou Laurière peut se situer entre 1450
et 1500. Il est alors la propriété d'un certain Aymar de Bueil qui le vend
en 1489 à René du Mesnil qui vraisemblablement fait construire un nouveau
logis avec une tourelle d'escalier demi-hors-oeuvre. Par mariage, le château
passe à René de Rougé, gouverneur du Lude et à Marguerite Le Court de la
Bellière. En 1675, Pierre II du Rougé et Avoye de Chérité vendent Lorière à
Marie Viette, veuve de Pierre Monden. En 1835, Lorière échoue par alliance à
Henri Bernard comte de la Frégeolière qui décide d'agrandir le manoir
familial. En 1864-65, l'architecte Ernest Dainville propose plusieurs
projets et réalise les transformations. Après la Première Guerre mondiale,
le comte Renaud Bernard de la Frégeolière confie à l'architecte blésois A.
Lafargue la modernisation des intérieurs. En même temps, l'architecte
paysagiste Jules Vacherot remodèle les jardins situés au nord du logis dans
un style historiciste. Un logis de la fin du XVe siècle semble avoir été
construit à côté ou dans le prolongement d'un vieux château dont il reste
quelques vestiges dans les soubassements des terrasses et les pans de murs
écorchés placés derrière. La reconstitution de l'histoire des bâtiments est
difficile en l'absence de documents anciens. Il semble que le visiteur
arrivait depuis la vieille route qui longeait la rive droite de la Marconne.
La forme du parcellaire révélée par le premier cadastre rend compte d'un
site déjà régularisé autour de bâtiments désordonnés de plan fermé. A la fin
du XVe siècle, la construction du petit logis avec tourelle d'escalier
extérieure présent sur le plan de 1812 paraît avoir été déterminante dans
cet aménagement, l'ensemble de la nouvelle composition étant parallèle au
tracé général de la rivière. A cette époque ou plutôt durant les guerres de
religion, la terrasse sur laquelle est implantée la demeure est entourée de
murs de fortification peu épais constitués de petits moellons. On peut
imaginer deux petites tours carrées en forme de bastions aux angles
nord-ouest et nord-est. A l'est, la fortification soutient la terrasse :
une tourelle placée dans l'angle avec l'actuel portail d'entrée peut faire
le pendant avec celle placée dans l'angle des communs (ancienne demeure ?).
A partir du XVIIe siècle, on peut imaginer l'ouverture du mur de clôture sur
le paysage de la vallée et l'aménagement d'un potager sur la terrasse basse,
le long d'un vivier parallèle à la rivière. Ce potager clos sur les côtés
nord et sud était cantonné d'un pigeonnier au sud-ouest. Dans la deuxième
moitié du XIXe siècle, le potager fut déménagé près du logis agrandi et
l'espace libéré devint parc paysager. Vers 1925, les dessins de Jules
Vacherot furent réalisés dans une perspective perpendiculaire à l'axe de
l'entrée de la cour et de la rivière. Les fortifications abattues au nord
donnent de l'ampleur à l'espace recomposé pour mettre en valeur l'arrivée
par l'allée qui longe la rive gauche de la rivière. Un court de tennis est
aménagé avec une cabane. Les ifs taillés en topiaire peuvent abriter une
salle de verdure.
Éléments protégés MH : en totalité le corps de bâtiment agrandi par
Dainville, la chapelle, la fuie ; les façades et les toitures des autres
bâtiments tels qu'ils figurent sur le plan de 1848 annexé à l'arrêté ; le
jardin et les murs de soutènement : inscription par arrêté du 3 décembre
2001, (1)
château de Lorrière 72800
Dissé-sous-le-Lude, lieu-dit Laurière, propriété privée, ne se visite pas.
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