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Château de Haut Eclair à Nogent-le-Bernard
 
 

    Mention en 1600 de Michel Eveillard, sieur de Hauteclair, d'une famille mal connue, propriétaire de plusieurs fiefs de la paroisse et dont au moins un membre fait une carrière dans l'administration judiciaire mancelle. La maison seigneuriale de Hauteclair, mentionnée en 1686, réparée et augmentée avant 1697 pour Jacques Le Diacre, écuyer, sieur de Jouy, était encore appelée le logis de Haulteclair en 1740, puis château de Hault et Clair à partir de 1744. Selon plusieurs descriptions des années 1740, l'édifice était alors composé d'une cour close de murs, de deux jardins clos haut et bas, d'un verger et de terres agricoles. Le logis, les communs sous une même charpente (lavandrie comprenant hivier ou dalle, laiterie et fournil), une grange, une ou deux étables dont l'une joignait le portail, une écurie, des toits à porcs, un pressoir, une fuie dont le bas sert d'écurie et un puits étaient construits dans la cour, à laquelle on accédait par un portail à grande porte charretière et petite porte. D'autres portes donnaient, depuis la cour et la rue, vers les jardins. Les bâtiments étaient alors pour l'essentiel construits en murailles, les parties agricoles pour partie en essentage de planches (mention d'epair pour lattis) et pans-de-bois (mention de colombes et de soussseules), les boulins de la fuie étaient pour le quart des pots en terre. Les toits étaient couverts de tuiles, sauf l'escalier du logis et la fuie, couverts pour partie d'ardoises, et les murs de la cour et du portail, couverts d'un chapeau de bois.
Le logis était sur caves sous solives, à un étage carré et grenier. Les pièces étaient éclairées par des croisées, et deux fenêtres de part et d'autre de la cheminée de la salle du rez-de-chaussée, le grenier par trois grandes lucarnes de pierre, dont au moins une côté cour, et deux capucines. Les croisées étaient fermées, ou par quatre volets, ou par des grilles et six volets, et au moins l'une d'elle par des vitres à losanges. Le rez-de-chaussée était distribué en salle, chambre et cuisine, et l'étage en trois chambres, dont une grande au-dessus de la salle avec une petitte tourette servant de garde robe. Toutes ces pièces sauf la tourette sont pourvues de cheminées (mention des claveaux de la cheminée de la salle). La cuisine, avec couchette ou cabinet clos par une cloison de bois, était équipée d'un potager. Un "lambry de peu de valleur existe au bas de l'une des croisées de la salle, une vieille tapisserie de cuir doré avec plusieurs ymages est mentionnée dans l'une des chambres du rez-de-chaussée", une autre vieille tapisserie de cuir doré à l'étage. Depuis l'escalier situé dans une tour (mention de la souche) et montant jusqu'au grenier, chacun des deux étages habitables était distribué par un carré. Un autre escalier desservait les caves, un second carré donnait accès aux communs depuis la cuisine. L'édifice était alors en mauvais état, il était notamment prévu de démolir les grandes lucarnes. En 1835, le fonds, situé en limite du village, le long de la Rue Basse, était divisé en six parcelles: la cour, fermée de tous côtés par les bâtiments dont la fuie à l'angle sud-ouest, au sud une parcelle nommée La Basse Cour, avec maison, et au nord et à l'ouest quatre parcelles de jardins, alors partiellement convertis en terres agricoles, s'étendant jusqu'au ruisseau de Courtéan. Le logis, de plan en L, est décrit à la même date comme une maison fort ordinaire, remarquable par sa tourelle ronde suspendue à cul-de-lampe orné de rosaces et fleurons élégamment sculptés.
Ce fonds a été divisé une première fois vers 1887 avec la vente de La Basse Cour. En 1894, Georges Delante, maire, acheta l'édifice en vue de son appropriation en école maternelle mixte et école primaire de filles, avec logements pour les institutrices et projet de pensionnat, selon les plans et devis de Raoulx, architecte départemental. D'après les descriptions données par ce dernier, le logis était alors composé d'un corps principal à un étage carré avec trois tourelles, d'un corps secondaire en rez-de-chaussée où sont les communs et d'un appentis adossé au pignon ouest du corps principal, abritant remise et toit à porcs. En 1897, l'édifice fut revendu en deux lots. Le premier, constitué du logis, des communs et de la moitié des cours et jardins, acheté par la commune, fut approprié en 1898 en école par Auguste Yvard, entrepreneur en maçonnerie au Mans. La façade nord du logis est alors remaniée, la charpente est modifiée et la couverture refaite en ardoises. Le rez-de-chaussée est redistribué en classe, salon pouvant être approprié en classe supplémentaire et cuisine ou réfectoire, et l'étage en cinq chambres à coucher dont trois pour les institutrices, un dortoir est également projeté. Trois cheminées, dont une grande, sont reprises. Une nouvelle classe, non prévue aux plans et devis de 1894, est construite en vieux moellons, briques et pierre de Villaines sur l'angle nord-ouest du logis. L'ancienne cour est recoupée par un mur et partiellement rencaissée, un préau et des latrines sont édifiés dans l'ancien jardin haut converti en cour d'école. Dans le même temps, le second lot, composé des parties agricoles et de l'autre moitié des cours et jardins, est transformé en ferme pour Auguste Guenoux.
L'édifice est composé d'une première cour partiellement close, autour de laquelle sont construits le logis et les communs bordant à l'est la rue basse, le logement et une partie agricole au sud, encadrant les vestiges du portail, la fuie à l'angle sud-ouest, la porcherie (détruite) et un second logement à l'ouest, les deux adossés à un mur percé de canonnières et du portail donnant vers les anciens jardins. Une seconde cour, au nord, comprend le préau. Le logis et la partie agricole sud sont en moellons de calcaire enduit avec chaînes d'angle en pierre de taille, les tourelles sur colonnes sur les angles nord-est et sud-ouest du logis sont en moyen appareil de pierre de taille calcaire. Les autres bâtiments sont en moellons de calcaire enduits, sauf le logement ouest en appareil mixte de calcaire et grès partiellement enduits et le logement sud en maçonnerie enduite. Le logis et la fuie ont une corniche en pierre de taille, celle du logement sud est en briques. Les toits du corps principal et de la tour d'escalier du logis ainsi que le préau sont couverts d'ardoises. Le logis est composé d'un corps principal de plan en L, en rez-de-chaussée surélevé sur étage de soubassement et à un étage carré, d'une tour d'escalier hors-oeuvre dans l'angle, de plan carré à deux étages carré et un étage de comble, et d'un corps secondaire en rez-de-chaussée construit au droit de l'aile en retour d'équerre du logis et occupé par les communs.
L'élévation nord est à cinq travées, la travée centrale ornée de chaînes à bossage et couronnée d'un fronton triangulaire. Les baies à chambranles en pierre de taille sont couvertes d'une plate-bande (logis) ou d'un arc (tour d'escalier), plusieurs canonnières défendent les abords. Les toits du logis sont à croupes et coniques (tourelles), celui de la tour d'escalier en pavillon, celui des communs à longs pans. La distribution du logis, remaniée, est commandée par un petit passage voûté d'arêtes distribuant les deux corps depuis l'escalier en vis montant du rez-de-chaussée au comble. L'accès aux caves se fait par un escalier droit. Le colombier et la partie agricole sud comptent un étage carré, les baies à chambranles en pierre de taille sont couvertes de plate-bandes (partie agricoles) ou d'arc (colombier), la porte du colombier porte la date 1611. Les deux logement, en rez-de-chaussée avec surcroît pour le logement sud, ont des baies à chambranles de briques. La porcherie avait des portes à chambranles de bois. Les toits sont à croupes, sauf le colombier couvert d'un toit conique, la porcherie couverte d'un appentis et le préau, couvert de longs pans. (1)

château de Haut Eclair, 27 à 31 rue Basse, 72110 Nogent-le-Bernard, tel. 02 43 52 01 34, visite des extérieurs, lieu pour vos réceptions et séjours. Salle de réception, cuisine aménagée pour les traiteurs, cinq chambres avec douche, WC privatifs et des dortoirs.

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source de la photo par satellite : https://www.google.fr/maps

 
 


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   source de l'historique : https://inventaire.patrimoine.paysdelaloire.fr

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(IMH) = château inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, (MH) = château classé Monument Historique
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