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A la limite orientale de Saint-Georges-de-la-Couée et à
l’est du hameau et de la très antique chapelle de Saint-Fraimbault, mais sur
la commune de Ruillé-sur-le-Loir, sur un escarpement très boisé au-dessus
des sources du ruisseau de Gabrône dont trois digues, retenant les eaux, ont
permis de former trois petits étangs intimes et délicieux, se dresse le
château de La Chesnuère, ancien manoir fortifié avec cinq tours garnies de
meurtrières à couleuvrines et d'oubliettes, aujourd’hui comblées. Le château
se compose d’un corps de bâtiment orienté d'est en ouest qui à reçu
transversalement un autre corps de bâtiment légèrement plus allongé vers le
sud; le premier est flanqué vers l'est de deux grosses tours circulaires,
trapues et épaisses, percées de petites fenêtres et de châssis, et, pour
celle du nord, de meurtrières. Le deuxième corps de logis, perpendiculaire,
possède, lui aussi, une tour à châssis et meurtrières, à l'angle sud-est.
Enfin, dans l'angle rentrant formé par les deux corps de bâtiments, une
dernière tour, plus haute, à été fortement aménagée avec perron, porte
d'entrée, fenêtres et lucarne. La façade vers "le trou d'eau", vers l'étang,
se dresse, très haute avec trois étages, dont deux à larges fenêtres,
surmontés de deux belles et larges lucarnes à gâbles ornés. Un haut et
abrupt surplomb au-dessus des eaux de l’étang allonge encore la jolie
perspective du château au milieu d’une ample verdure d'arbres puissants et
rares et de plantes opulentes.
Le nom de La Chenuyère apparaît dès 1398 dans un aveu de Jean de Vendôme à
Catherine, comtesse de Vendôme. Différents noms de seigneurs nous sont
connus dont ceux de Chasteneraye, de Berziau, Le Forestier de Bompart…. En
octobre 1675, Louvois, ministre de Louis XIV, propriétaire de Courtanvaux
par sa femme Anne de Souvré, achète La Chesnuère; son fils hérite des deux
terres; sa petite-fille Le Tellier Louvois épouse Pierre de Montesquiou le 3
janvier 1780; ce dernier, en 1809 devient grand chambellan à la cour de
Napoléon, et sa femme "Maman Quiou" est la gouvernante du roi de Rome. Puis
les terres sont séparées entre les fils de Montesquiou; La Chesnuère échoit
à Alfred qui épousa Mademoiselle Perron, fille du général, chef des armées
du Grand Mogol; le gendre d'Alfred de Montesquiou, enfin, fit entrer La
Chesnuère dans la famille de Cessac et, aujourd'hui, parc et château, terres
et grands bois, aux mains du comte et de la comtesse de Reinach-Cessac,
présentent un ensemble enchanteur, dont tous les visiteurs accueillis
toujours avec grâce, conservent un souvenir émerveillé. Il faudrait encore
parler des séjours à la Chesnuère d'Henri IV en galante compagnie; il
fréquentait Courtanvaux et le val du Loir. Citer aussi ce squelette d'homme
retrouvé muré sous les marches de l’escalier, en 1838... énumérer les
rochers, les pierres du parc et des bois, les profonds vallonnements, les
sources et les étangs, la chapelle de Sainte-Laurette, les souvenirs de
saint Siviard, de saint Fraimbault, surtout, apôtre de la région. (1)
château de La Chenuère 72150 Saint-Georges-de-la-Couée, propriété privée, ne
se visite pas.
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