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Château du Cengle à Saint-Offenge-Dessous
 
 

  Le Cengle était un fief du Genevois, peut être construit au Xe siècle pour défendre la gorge étroite de Bange, qui fait communiquer l'Albanais avec le plateau des Bauges. A une famille du Cengle succéda celle d'Orlyé, branche des d'Orlyé de Saint-Innocent. Le château fut reconnu par François et Pierre, fils de feu Pierre d'Orlyé, en 1473. En 1652, l'édifice est à Louis de Roasson du Cengle, fils de Jacques de Montfalcon, qui paraît être la souche des Montfalcon du Cengle. La mappe sarde de 1730 montre l’emprise du château et des différents bâtiments situés à ses abords; Paul Guichonnet parle de maison forte. Celle-ci est identique à l’actuelle, moins l’aile ouest, construite plus tardivement, vers la fin du XVIIIe siècle; elle est présente sur le plan masse de culture de 1804. L’emprise de cette aile est néanmoins représentée sur la mappe sarde, mais occupée par des hachures rouges (elles signalent les agrandissements postérieurs à 1730). D’autres éléments, aujourd’hui disparus, apparaissent sur la mappe, comme une construction rectangulaire sur l’angle nord-est du château, non identifiée, encore présente sur le cadastre de 1804. Idem pour l’élément de forme hexagonale, placé à l’est et au droit de l’entrée de la demeure, qui représente vraisemblablement une tour.
Un dernier ensemble de deux constructions, placées dans l’angle sud-est de la cour située au-devant du château, existe en 1730, puis seule la plus petite des deux demeure en place en 1804, pour disparaître à son tour du cadastre de 1880. A cette dernière date, l’actuel four à pain est cadastré. Un dernier bâtiment, situé au sud-ouest de la cour, était déjà présent sur la mappe sarde, mais plus étroit qu’il n’apparaît ensuite sur le plan de 1804 et aujourd’hui encore. Cette construction, ancienne dépendance, a vraisemblablement été reconstruite à la fin du XIXe siècle, ou au début du XXe siècle et récemment transformée en salle de réception. La mappe sarde nous apprend également que l’actuelle route de Cusy passait au pied du château avant d’être par la suite, comme indiqué sur le plan de 1804, dirigée sur le côté nord de l’église. Un autre chemin donnait accès au côté est de la cour (encadré par la tour hexagonale et les deux constructions ci-dessus présentées); il se raccordait, plus à l’est, à un chemin vicinal se dirigeant vers les alpages de la commune. Les différentes phases de construction de l’édifice sont difficilement identifiables. Beaucoup d’éléments architectoniques ont un style pouvant remonter aux XVe ou XVIe siècle (portes à linteau en accolade, piédroits chanfreinés, à congés, avec cavet).
Ces éléments ont ici un type de taille spécifique: bouchardage, arêtes planes, plutôt propre au XIXe siècle; cependant quelques exemples semblables, notamment suisses et datant du XVIe siècle, démontrent l'utilisation locale de ces techniques au XVIe siècle. L’édifice, entièrement crépi, ne laisse entrevoir aucune trace de remaniements. Aux vues de l’emprise du bâtiment au XVIIIe siècle, et des différents éléments anciens encore en place, l’édifice du XVe siècle était vraisemblablement constitué d’un corps de bâtiment rectangulaire sur quatre niveaux distribués par un escalier en vis situé à son extrémité nord. La tour nord-ouest semble plus ancienne que celle située au nord-est, d’une part parce que la façade ouest de la première comporte un fruit assez important et que les baies ouvertes dans la même façade, du XVe siècle, semblent être en place; d’autre part la chaîne d’angle de la tour nord-est comporte des pierres en remploi. Vraisemblablement à la fin du XVIIIe siècle, l’aile ouest du château est construite, et au XIXe siècle plusieurs aménagements et percements sont réalisés. D’importants remaniements, difficilement identifiables, ont dû être réalisés durant ces deux derniers siècles: les façades sont harmonisées, et la distribution des différents niveaux est repensée. Au-devant du château, au nord, la cour principale était en forme de T, avec son accès principal à l’ouest, et peut-être une seconde entrée au sud. Le portail actuel, situé au sud, et en arc plein-cintre, a été déplacé car à cet emplacement, en 1730, se trouvait un espace vert. Une seconde cour se trouvait, comme c’est encore le cas, mais plus étroite, à l’est du bâtiment. Enfin, la cour principale, a été raccourcie au nord-ouest, du fait de la construction de l’aile ouest du château.
Le château, situé dans l’angle nord-est d’un espace clos, a un plan en L. L’accès principal à cet espace, constitué d’une cour à l’est, et d’un jardin en contrebas, à l’ouest, s’effectue par un large et haut portail situé au droit du bâtiment placé dans l’angle sud-ouest de la cour. L’encadrement de cette double porte en arc plein-cintre est en pierre de taille, avec chanfrein et congés. Une large corniche surmonte le portail, le tout couvert par un petit toit à débords, à longs pans et croupes, recouvert d’ardoises. Deux autres accès, secondaires, sont aménagés au nord (donnant dans le jardin, et au droit de l’ancien tracé d’accès à la cour du cadastre de 1730), et à l’est, à l’emplacement de l’ancien accès principal figurant sur le même document. La construction actuelle, située au sud de la cour, et ayant vraisemblablement servi de remise et d’écurie, comporte, en façade sur cour, deux larges portails avec arc plein-cintre en brique, et deux baies rectangulaires avec un linteau également en brique; à l’étage les baies du fenil ont été remaniées. En face de l’actuelle salle de réception, se trouve un four à pain. La cour est séparée du jardin situé en contrebas par un muret en pierre dans lequel deux passages avec degrés ont été aménagés pour passer de l’un à l’autre. Au nord du château se trouve un large pré, et à l’est de sa cour, une pelouse en pente conduit à une petite habitation, seul vestige de la ferme qui devait anciennement appartenir au château.
Le château comprend deux corps de bâtiments principaux: le premier, d’orientation nord-sud, est le plus ancien; le second, d’orientation est-ouest est réalisé postérieurement. La construction possède aujourd’hui quatre niveaux: un rez-de-chaussée, deux étages carrés et un étage de comble. Les élévations sont irrégulières, hormis celles de l’aile ouest, plus récente, qui sont à travées régulières. Le matériau de construction du gros-œuvre est en moellon de calcaire, avec quelques blocs de tuf, et l’ensemble des murs sont recouverts d’un enduit couvrant à la chaux. L’encadrement des baies et les chaînes d’angles sont en pierre de taille et en calcaire. Enfin, les toitures sont à longs pans avec croupes, ou en appentis, recouvertes d’ardoises. Le plan au sol du château relevé en 2014 permet d'analyser la distribution du rez-de-chaussée. Un escalier en vis tournant d’est en ouest, accessible depuis la façade principale, se trouve derrière la porte d’entrée; plusieurs petites fenêtres à cavet l’éclairent. L’escalier distribue alternativement les ailes nord/sud et est/ouest de la façon suivante: les 17 premières marches conduisent au premier étage de l’aile nord, accessible par une porte homogène avec chanfrein, congés et coussinets à ressauts. Les cinq marches suivantes mènent au premier étage de l’aile ouest; la cage d’escalier, jusqu’alors circulaire, forme un angle droit pour permettre la réalisation de la porte d’entrée encadrée de bois. 12 marches plus haut, une nouvelle porte avec chanfrein, congés, et linteau à double accolade donne sur le deuxième étage de l’aile ouest. Il reste 12 marches pour parvenir aux combles par le biais d’une porte située dans l’angle nord-est de la cage d’escalier.
Le rez-de-chaussée du plus ancien corps de bâtiment comporte une série d’espaces fermés par une porte, desservis par un couloir d’orientation sud/nord placé sur le côté gauche de l’aile en entrant. La première salle, située en face de l’escalier, est plafonnée; deux placards de dimensions différentes sont aménagés dans le mur nord; la porte d’entrée, avec linteau à accolade, piédroits chanfreinés et congés, est en pierre de taille bouchardée et semble en place. La deuxième salle abrite les sanitaires; la porte d’accès, en pierre de taille, chanfreinée et avec congés semble avoir un linteau sur coussinets remonté. Le troisième espace est un étroit dégagement, sans fonction particulière, et ouvert sur le couloir, sans porte. Enfin, le couloir ouvre, à son extrémité, dans la plus grande pièce, servant aujourd’hui de cuisine; la porte d’accès, en pierre de taille, a son linteau en accolade et des encadrements chanfreinés avec congés; elle semble avoir été remontée. Depuis la cuisine, deux portes communiquent avec deux caves, placées dans les tours en saillie situées au nord du château. La première cave au nord-ouest, voûtée en berceau, est accessible par une porte à encadrement en pierre chanfreiné, avec congés, a priori remontée ; le sol est en terre battu légèrement surélevé par rapport au sol de la cuisine. La seconde cave au nord-est, plus étroite, est voûtée en berceau brisé, et accessible par un escalier étroit de quatre degrés; la porte d’entrée, remontée, a son encadrement en pierre de taille au linteau chanfreiné. Plusieurs jours, dont deux murés dans le mur sud, ouvrent sur cet espace.
Le second étage abrite des chambres, actuellement proposées à la location. Ce troisième niveau comprend une pièce centrale, un salon, sur lequel donnent un ensemble de pièces servant aujourd’hui de chambre, adossées à des salles de bain. Plusieurs portes anciennes, remontées, avec chanfrein, congés, feuillures, linteau à accolade, ferment, ou donnent accès aux chambres. A la lecture du plan de distribution de ce niveau, et de l’emprise des plafonds à la française, il semblerait qu’il n’y ait eu, avant réalisation du cloisonnement du XIXe siècle, que cinq pièces environ. Le corps de bâtiment d’orientation est-ouest est accolé au précédent, en retour d’équerre. Au rez-de-chaussée, les deux espaces ont été considérablement remaniées. Les fenêtres ont leur encadrement à feuillure pour les volets bois, mais la majorité des baies ont été modifiées. Il est à noter la présence, sur le mur pignon ouest de l’aile, un escalier à double volée droite convergente en pierre de taille permettant d’accéder à ne porte-fenêtre, et la présence d’un escalier droit en bois pour accéder à l’étage, à l’angle nord-ouest du rez-de-chaussée, masqué par une cloison en bois. Le premier étage de ce premier corps de bâtiment n’a pas été visité, il possède cependant, sur le mur pignon ouest, un balcon en bois, supporté par des équerres en fer forgé, avec un garde-corps en fonte (motif de volutes); ce balcon est protégé par un avant-toit à lambrequins. Le second étage, a contrario, a été aménagé en logement. Il possède cinq pièces aménagées au XIXe siècle. (1)

château du Cengle,  route Sainte-Euphémie, 73100 Saint-Offenge-Dessous, tel. 09 63 65 52 08 - 06 85 90 57 11, loue cinq chambres d'hôtes et un appartement meublé, salles pour mariages, événements familiaux, banquets, séminaires et dans le parc du château, possibilité d'un chapiteau aditionnel...

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 chateau du Cengle  Saint Offenge  chateau du Cengle  Saint Offenge
 
   
 
 


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  source de l'historique : https://inventaire.patrimoine.auvergnerhonealpes

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