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Château de Castelnau de Lévis (Tarn)
 
 

    Le lieu s'appelait primitivement Le Puy-de-Bonnafous. La fondation du château et celle du village sont étroitement liées. En 1235, désirant installer un point d’appui fortifié lui permettant de surveiller la plaine du Tarn, le comte de Toulouse, Raymond VII donna le lieu en fief à l’un de ses proches et homme de confiance, Sicard Alaman, à condition que celui-ci bâtisse un château, ainsi qu’un village dont les habitants ne seraient soumis à aucune imposition. Des avantages économiques tels que celui de pouvoir frapper monnaie suivirent cette donation et, dès 1256, année au cours de laquelle Alaman concéda à ses villageois une charte de Franchise, le château était déjà construit. Édifié par un proche du comte de Toulouse, Castelnau passa rapidement dans les mains de puissantes familles: les Lévis, puis les d’Amboise et les Crussol. En 1279, Castelnau passa par héritage à Bertrand de Lautrec. En 1320, Béatrix de Lautrec épousa Philippe de Lévis, seigneur de Mirepoix, et la maison de Lévis conserva le château jusqu’au milieu du XVe siècle et lui donna son nom. Il appartint par la suite à Jean de Lescure, maréchal, chambellan et proche du roi Louis XI, et sa fille le porta dans la famille d’Amboise par son mariage avec Hugues, baron d’Aubijoux. À la fin du règne de Louis XV, le château fut vendu au marquis de Pegayrolles, président au parlement de Toulouse, puis en 1818 à divers acquéreurs qui récupérèrent les matériaux. Castelnau était une place particulièrement importante non seulement par sa position stratégique mais aussi par sa taille. La ruine quasi complète du château au siècle dernier n’a laissé sur pied que trois éléments aujourd’hui isolés de la vieille place fortifiée, mais ces éléments sont particulièrement importants et sont représentatifs de l’évolution qu'a connue Castelnau. Il est tout de même fort dommage que nous n’ayons pu conserver cet exemple assez insigne d’un château fort de crête, parvenu miraculeusement préservé jusqu’au XIXe siècle.
La première campagne de construction fut menée par Sicard Alaman et donna à Castelnau son plan définitif et pratiquement toutes ses défenses. L'on procéda par la suite à des améliorations sur le plan stratégique qui se manifestèrent par la construction d’une tour de guet à la fin du XIVe siècle et d’une grosse tour au siècle suivant. Enfin, les derniers travaux menés à la Renaissance et dans une moindre mesure durant les XVIIe et XVIIIe siècles ne s’attachèrent pas à la fonction militaire de la place, mais tendirent plutôt à rendre la demeure seigneuriale plus avenante. La partie du château dévolue au logis seigneurial était séparée de la basse cour par une courtine surmontée d’un chemin de ronde en encorbellement reliant le châtelet de l’entrée principale au sud à la tour de guet au nord. La partie est du château réservée au logis seigneurial présentait un plan triangulaire, cantonné par une grosse tour à l’est, la tour de guet au nord, et le châtelet au sud, ces trois bâtiments étant les seuls à nous être parvenus, bien que partiellement. Cette partie du château était relativement isolée mais il est peu probable qu’en cas de prise de la basse cour, cette partie ait pu résister bien longtemps. À partir du XVIe siècle et postérieurement, des bâtiments d’habitation vinrent s’ajouter aux bâtiments déjà existants du logis seigneurial, et les gravures et dessins antérieurs à la démolition nous ont gardé le souvenir de ces bâtiments, déjà ruinés. Parmi les vestiges demeure le châtelet de l’entrée méridionale, ouvrant sur un double arc dans un massif rectangulaire où l’on remarque l’essentiel des dispositifs de défense du XIIIe siècle. Ce massif remonte certainement aux origines du château et dut être bâti par Sicard Alaman entre 1235 et 1256. Le châtelet est flanqué du côté est d’une tour et il est possible qu’une tour similaire ait existé à l’ouest et ait disparu avant même les destructions du XIXe siècle.
À l’intérieur de la tour, on trouve une salle polygonale en berceau brisé, autrefois divisée en deux niveaux par un plancher intermédiaire. Située à la rencontre de trois courtines, les deux du côté nord et celle séparant les deux cours du château, la tour nord flanquée de sa tourelle de guet constitue certainement l’élément conservé le plus intéressant. La tour semi circulaire de vingt-sept mètres de haut comportait six niveaux. Haute de près de quarante mètres, la tourelle de guet est imbriquée dans la face sud de la tour semi circulaire. Les différences que l’on peut noter dans l’appareil montrent que cette tourelle a été ajoutée, postérieurement à l’édification de la tour. Il y eut donc deux campagnes de construction, l’une concernant la tour circulaire et les courtines et datant de l’époque de Sicard Alaman, l’autre remontant a priori à la fin du XIVe siècle, date à laquelle l’insécurité liée à la présence des Anglais et des bandes de routiers inspira la construction de telles tours de guet. Dernier vestige bien conservé, la grosse tour de l’est située à l’extrémité du triangle constituée par la partie du château dévolue au logis seigneurial semblerait ne pas remonter au XIIIe siècle mais plutôt à la fin du XVe siècle. Dépourvue d’archères, elle était en revanche surmontée d’une terrasse où l’on devait installer des canons. Cette tour était éclairée au nord par une baie étroite, et au sud par une grand croisée à meneau de la Renaissance. Durant la seconde moitié du XVIe siècle, furent effectuées des transformations dans cette partie du château afin de mettre le logis seigneurial au goût du jour. Cette tour qui avait été reconstruite un siècle auparavant pour renforcer la défense du château en un point stratégique fut transformée par Louis d’Amboise-Aubijoux pour devenir plus plaisant à vivre. À l’intérieur, deux salles comportaient scellés dans la voûte, des alignements d’anneaux dont à ce jour on ignore la destination. Dans le premier tiers du siècle passé, on notait encore à la voûte de ces salles des restes de peintures, et notamment dans la seconde salle transformée en chapelle, une fresque représentant Henri III et un seigneur en lequel il convient sûrement de reconnaître Louis d’Amboise-Aubijoux. (1)

Éléments protégés MH : les ruines du château : classement par arrêté du 22 novembre 1909.

château de Castelnau de Lévis 81150 Castelnau-de-Lévis, visite des extérieurs uniquement, vestiges.

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