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La famille de
Berne de Cussac posséda aux XVIIe et XVIIIe siècles le château de La
Gautherie et plusieurs de ses enfants s’en titrèrent, bien que ce ne fût
jamais un bien noble. Cette famille prospéra longtemps à Saint-Grégoire et
dans les environs, et l’on sait que de nombreuses familles de cette
communauté et de ses environs contractèrent mariage avec elle. Notamment,
l’on trouve les Berne apparentés aux châtelains des Farguettes. En effet,
Marie, fille de Marie de Lemosi d’Arthés, héritière des Farguettes, et d’un
sieur d’Arhnac, épousa Antoine de Berne de La Caporanie et ils eurent pour
fils Louis de Berne. L’on sait que le 27 juillet 1647, noble Charles de
Berne, sieur de La Gautherie, et son épouse, faisaient une donation à leur
fille Marie, épouse de noble François de Lafon. L’acte fut passé à La
Gautherie le 14 décembre 1650. Dans le même lieu fut peu de temps après
passé le contrat de mariage de noble Guion de Berne de Cussac avec Anne de
Soubiran, seigneuresse de Brassac. Ce sont les descendants de ce couple qui
ajoutèrent le titre de Brassac à celui de Cussac. En 1817, La Gautherie
appartenait à M. Joseph Falgayrac. Le 2 août 1858, maître
Marie-Louis-Gabriel de Gorse, avocat stagiaire à la cour impériale de Paris,
s’installait en son château de La Gautherie et donnait justification de ses
titres de noblesse de robe depuis 1599.
Maintes fois remaniée au cours des siècles mains remontant pour l’essentiel
au XVIIe siècle, La Gautherie est un édifice de plan quadrangulaire et
flanqué de deux ailes perpendiculaires se terminant par des tours carrées,
la cour étant fermée par des balustrades que l’on retrouve sur l’escalier à
double volée menant au rez-de-chaussée, puisque le château est construit sur
un soubassement. Deux petites tours de hauteur inégale flanquent le logis à
la naissance des ailes, dont celle de gauche ne présente qu’un
rez-de-chaussée composé d’arcades. Les tours présentent une toiture en
pavillon tandis que le logis a reçu une haute toiture en croupes, également
d’ardoise. L'accès se fait au haut du perron par une belle porte classique.
La façade arrière présente une ordonnance plus régulière et le corps de
logis est ici flanqué de pavillons sans étage et couronnés de terrasses, des
balustrades courant au-dessus de celles-ci. L’accent central de la façade,
plus soignée que côté cour, est donné par une étonnante porte surmontée
d’une fenêtre, elle-même couronnée d’une lucarne à fenêtres doubles
surmontée d’un fronton triangulaire. Le fronton couronnant la porte est
brisé par la haute fenêtre à balustre et à fronton curviligne. Au-dessus, la
double fenêtre formant lucarne est flanquée de consoles graciles. D'une
conception magistrale, cette travée centrale du XVIIe siècle confère à la
façade de un charme tout à fait particulier. (1)
château de la Gautherie 81350 Crespinet, tel. 05 63 56 44 07, maison de
retraite.
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