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Le site domine la vallée du Girou,
voie de passage millénaire reliant le Toulousain à la dépression
Castres-Revel. Au Moyen Âge, la mise en place du système féodal privilégiant
les sites de hauteur, l'intérêt stratégique du "Puech de Montcuq" n’échappa
pas aux seigneurs locaux. En août 1183, Sicard de Puylaurens et Pierre de
Tripoli signèrent la charte de fondation de la première citadelle ralliée à
Raymond VI comte de Toulouse, durant la croisade. Finalement, le site fut
soumis par Simon de Montfort en 1212. La forteresse put rester en état après
le traité de Meaux, ne faisant pas partie des châteaux devant être
démantelés par décision royale. L’on ne conserve aucune mention de la
citadelle durant les XVe et XVIe siècles, et ce jusqu’aux guerres de
Religion. En avril 1570, Cuq était sur le passage de l’armée des princes,
placée sous le commandement des chefs protestants Montgomery et Coligny et
venant de Montauban. La forteresse fut brûlée et, quatre ans plus tard, elle
était acquise aux protestants. L'exécution de l’Édit de paix de 1580,
précédant l’Édit de 1598, dit "Édit de Nantes", entraîna à nouveau la
démolition partielle de Cuq. La commission de contrôle des opérations
rapporte en ces termes la destruction de Cuq: "de ia bastide de Cuq, au lieu
de raser ledit fort, les tours seules ont été abattues, le ravelin devant la
porte ôté et les fossés comblés". À la suite de la reprise des hostilités,
en avril 1591, le duc de Joyeuse fit le siège de Cuq et, de dépit de ne
pouvoir prendre le château, s’en alla brûler Auriac.
Le règne de Louis XIII vit à son tour la reprise des guerres de Religion.
Cuq devint dès 1622 une des opérations militaires des troupes envoyées par
le roi contre le duc de Rohan, qui occupait dans ce diocèse sept villes
maîtresses dont Cuq. Au mois de juillet 1623, conformément aux ordres du
roi, le baron d’Ambres se rendit à Cuq pour procéder "À la démolition et
rasement de cette place". Il employa d’ailleurs à cette opération 500 hommes
de pied. Cette fois, la destruction fut totale et la ville ne se releva
jamais de ses cendres. Les familles qui l’habitaient furent ruinées, et
quelques une se réfugièrent dans les métairies qu’elles possédaient autour
de la ville. Le petit castel qui a remplacé le vieux château de Cuq-Toulza
fut construit à l’emplacement de ce dernier. Il consiste en un logis
quadrangulaire dont les deux angles de l’un des côtés sont flanqués de tours
carrées ayant conservé leur vieux comble aigu en pavillon. La façade opposée
présente en son milieu une autre tour à peu prés similaire, tandis qu’à
l’une des extrémités de cette même façade, une petite aile portant une
échauguette a reçu à l’époque moderne un décor de créneaux. Malgré ses
nombreux remaniements, le bâtiment conserve un certain nombre d’éléments
datant de la reconstruction opérée au XVIIe siècle. (1)
château de Cuq Toulza 81470 Cuq-Toulza, propriété privée, ne se visite
pas.
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