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Très tôt, Fiac fut protégé par la présence d’un castrum. En 1208, Simon de
Montfort était seigneur de Fiac puis, en 1315, la châtellenie de Fiac fut
donnée à Guy de Comminges, fils de Laure de Montfort et de Bertrand III de
Comminges, puis récupérée par le roi. En 1338, Gaston II de Foix était
seigneur de Fiac. Trente ans plus tard le château était occupé par les
routiers et, en 1398, le roi mit Fiac sous séquestre jusqu’à ce que le duc
de Berry, gouverneur du Languedoc, s’en empare. Fiac connut des temps
troublés au moment des guerres de Religion et, en 1620, le château fut cédé
à Louis de Voisins, marquis d’Ambre. À sa mort, Fiac revint au gendre de ce
dernier, Lysander de Gelas, et les Gelas conservèrent la seigneurie de 1622
à 1764. De 1764 à 1794, cette dernière fut la propriété d’Anne-Claude
d’Arpajon et de son époux Philippe de Noailles, condamnés malgré leur grand
âge et leur vie exemplaire par un tribunal révolutionnaire ivre de sang. Le
château médiéval, qui se trouvait sur la motte féodale, au lieu dit actuel
"la ville" fut démoli au début du XVIIe siècle. Comme l’église, le château
actuel se trouve en fait construit à l’extérieur du village primitif. Cette
demeure appartint à la famille de Rivais-Mazères avant d’être vendue au
moment de la Seconde Guerre Mondiale. Elle abrite actuellement un institut.
En face du parc du château actuel se trouve un intéressant souterrain appelé
"Souterrain Rivals-Mazères". Le château se présente sous la forme d’un logis
quadrangulaire dont l’une des façades est flanquée de deux belles tours
carrée faisant à peine saillie. Cette façade de cinq travées est composée
d’un soubassement, d’un rez-de-chaussée surélevé, d’un étage noble et d’un
attique. Les tours comprenant une seule travée, ont reçu quant à elles un
étage de hautes fenêtres à la place de l’attique. Le bâtiment est couvert de
beaux toits en pavillons. Ce bâtiment passe pour avoir été construit de
toutes pièces par la famille de Rivals au XIXe siècle mais en fait, de par
la grande simplicité de son allure générale et la sobriété des encadrements
des fenêtres, il semble évoquer une demeure plus ancienne, des XVIIe et
XVIIIe siècles, très remaniée au XIXe siècle. Les exemples ne manquant
d’ailleurs pas dans le Tarn: Giroussens, Rogistan... Dans cette optique,
dateraient donc du XIXe siècle les toitures en ardoise, les petites consoles
courant sous les toitures des tours, ainsi que les lucarnes à fronton de
pierre. (1)
château de Fiac 81500 Fiac, propriété privée, ne se visite
pas.
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