|
Un logis, construit au XVIIe siècle puis agrandi
au XVIIIe siècle, était accompagné en 1828, moment où le cadastre est
dressé, de bâtiments agricoles établis autour d'une cour. Un long bâtiment
annexe, pouvant être dédié à l'activité vinicole, s'élevait de l'autre côté
du chemin avec une aire aménagée ainsi qu'un pigeonnier. Le domaine agricole
comprenait de grandes parcelles de vigne situées au sud. La propriété
appartenait alors à Jean-Joseph Baljalade. Grâce à la période de prospérité
engendrée par l'activité viti-vinicole, Auguste Baljalade fait construire à
la fin de la décennie 1870 un ensemble constitué de trois corps de bâtiments
agricoles principalement dédiés à l'activité vinicole autour d'une cour en
avant de laquelle s'élève un château présentant sa façade principale au sud
sur le parc. Les matrices cadastrales des propriétés bâties précisent que la
construction du château est achevé en 1880. Il s'agit néanmoins d'un
ensemble cohérent associant les bâtiments agricoles établis sur un plan
rationnel et la demeure du maître des lieux. Auguste Baljalade fait placer
ses initiales dans les salles de réception du château. Il est aussi connu
pour avoir été le donateur du terrain sur lequel la nouvelle église de
Sainte-Cécile d'Avès fut construite. Son fils Jean-Jospeh poursuit l'affaire
dans la première moitié du XXe siècle et investit à Gaillac, place d'Hautpoul
et rue de la Magdeleine. Le domaine viticole fut acquis par la suite par la
famille Ordioni au milieu du siècle et changea à nouveau de propriétaires.
Quelques travaux d'embellissement furent alors menés à la fin du XXe siècle
et au début du XXIe siècle : ajout d'une terrasse contre l'élévation
arrière, aménagement d'un abri en fond de cour entre les pigeonniers. Le
château viticole se situe en bordure du hameau de Sainte-Cécile d'Avès. Son
accès principal s'effectue depuis le chemin Toulze, à travers une allée
plantée. Le domaine est constitué de trois ensembles : la demeure, les
chais, et le premier logis. Le premier logis, qui était autrefois accompagné
des bâtiments agricoles disposés autour d'une cour, est implanté à l'ouest
du vieux chemin. Le domaine du dernier quart du XIXe siècle s'est structuré
de l'autre côté du vieux chemin, à l'est. Un petit château se trouve à la
tête de ce dernier, au sud. Sa façade principale ouvre sur le parc alors que
les bâtiments liés à l'activité vinicole, au nord, sont établis sur un plan
en U autour d'une cour fermée. Deux pigeonniers couverts d'un toit en pied
de mulet s'élèvent au fond de la cour, inscrits dans la perspective du
château. Le château est composé d'un corps de bâtiment principal au sud,
consacré aux salles de réception et couvert d'un toit en pavillon. Il est
bordé de deux corps de bâtiments latéraux formant saillie sur la façade et
d'un corps de bâtiment postérieur, couvert d'une toiture indépendante,
consacré aux pièces de service. La structuration des volumes et des
fonctions est habilement agencée pour privilégier la façade principale
ouvrant sur le parc. Celle-ci est animée par un avant-corps central couronné
par un fronton semi-circulaire interrompu et l'avancée des deux corps
latéraux ajourés par des baies jumelées. La façade est ordonnancée et
rythmée par cinq travées d'ouvertures couvertes d'un arc segmentaire. Les
encadrements des ouvertures ainsi que les pilastres bordant les avant-corps
sont traités selon le principe de l'alternance brique et pierre et du jeu de
la bichromie. Des cordons moulurés soulignent les différents niveaux. Des
petites baies de comble circulaires en terre cuite ajourent la partie
supérieure de la façade sous la corniche à consoles en terre cuite. La porte
et la porte-fenêtre axiale ouvrant sur un balcon ont bénéficié d'un
traitement spécifique. Elles sont couronnées par un couvrement en saillie
formant retour au niveau de l'imposte. Les pièces de réception se trouvent
au rez-de-chaussée surélevé, auquel on accède par un escalier, et ouvrent
par des porte-fenêtres sur la terrasse. Le vestibule, au sol pavé d'un décor
de mosaïque, est particulièrement soigné. Les panneaux latéraux sont vitrés
et pourvus d'un décor de menuiserie. Au nord, une verrière ferme le
vestibule. Les vitraux colorés forment des décors géométriques et floraux et
la lettre "B", faisant référence au nom de propriétaire, orne les panneaux
supérieurs. A l'ouest, se trouve la salle à manger ; à l'est, le salon. Les
pièces de service et de la vie privée se trouvent au nord. Un grand escalier
tournant et suspendu mène aux chambres situées à l'étage. Un chai à
barriques occupe la partie sud du niveau de soubassement, avec un accès par
une large porte à l'est et à l'ouest alors que la partie nord était réservée
aux usages domestiques. Au nord, la sobriété du traitement des façades,
simplement bordées par des pilastres en brique et soulignées par les
cordons, privilégie l'agencement des volumes dominés par un avant-corps
central auquel on accédait par un perron. Il était ainsi possible d'accéder
à la cour et aux écuries mais aussi aux bâtiments agricoles, dédiés à
l'activité vinicole. L'aménagement de la cour fermée, pourvue d'un bassin
circulaire central, des deux pigeonniers et de l'orangerie qui prenait place
dans le bâtiment de fond, conféraient à cet ensemble un traitement
particulier, alliant l'agrément à la nécessité fonctionnelle. (1)
château de Sainte-Cécile d'Avès 81600 Gaillac, tel. 05 63 57 06 64,
propriété viticole, chambres d'hôtes.
Ce site recense tous les châteaux de France, si vous possédez des documents
concernant ce château (architecture, historique, photos) ou si vous
constatez une erreur, contactez nous. Propriétaire de cet édifice, vous
pouvez enrichir notre base de données en nous adressant des photos pour
illustrer cette page, merci.
A voir sur cette page "châteaux
du Tarn" tous les châteaux répertoriés à ce jour dans
ce département. |
|