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Situé dans la vallée du Sor,
Garrevaques tiendrait son nom d’une déformation latine signifiant "Eaux
murmurantes" ou, de manière moins poétique en langue d’oc: "La gare aux
vaches", sorte de relais ou l’on changeait d’attelage. Quoi qu’il en soit,
le château primitif fut bâti en 1460 et c’est à cette époque que l’on trouve
les premières traces de Garrevaques qui faisait alors partie de la
seigneurie de Sorèze. Les premières heures noires du château de Garrevaques
sonnèrent au moment des guerres de Religion. Le château appartenait à cette
époque à un seigneur catholique qui n’hésitait pas à molester les
protestants en chemin vers l’Académie protestante de Puylaurens. L’on dit
même que durant une traite, le seigneur de Garrevaques fit couper les
oreilles d’un pasteur de Puylaurens. En 1580, les huguenots commandés par le
vicomte de Turenne s’emparèrent de Sorèze ainsi que d’autres places
stratégiques de la région. Au prix de la vie de bien de ses défenseurs,
Garrevaques tomba après trois jours de siège, après que bombardes et
couleuvrines eussent mis à mal les murs du château. Le château fut à nouveau
pris par une bande de pillards en décembre de l’année suivante. Enfin, en
1604, à la suite d’un nouvel épisode sanglant, la Dame d’En Garrevaques
comparut devant le parlement de Toulouse pour répondre "de l’assassinat
commis en la personne de la Demoiselle de las Garondes de nuit, dans sa
maison". La Dame de Garrevaques jugea préférable de fuir dans les Flandres,
et elle fit bien car ses complices furent suppliciés. Elle fut finalement
graciée par le bon roi Henri grâce à l’intervention de la reine Margot. À la
suite de ces temps de violence, les châtelains de Garrevaques passèrent à la
réforme et c’est au début du XVIIIe siècle que la seigneurie passa à la
famille de Gineste-Najac, originaire de Puylaurens. Le château fut incendié
durant la Révolution et, la tourmente passée, il fut reconstruit au début du
XIXe siècle. À une époque plus récente, huit mois d'occupation par un état
major allemand indélicat entraînèrent des déprédations heureusement
réparables. Le comte Félix de Gineste fut le dernier du nom mais ses
descendants occupent toujours cette belle demeure, constituant en cela la
quinzième génération de la même famille à vivre dans ces lieux.
Le château primitif fut construit en 1460 afin de servir de lieu de repli
aux habitants du village en cas de coup de main: il s’agissait
vraisemblablement d’une grande bâtisses cantonnée de tours, couronnée d’un
toit en tuiles canal et entouré de fossés et de murs d’enceinte. Le château
fut incendié durant la Révolution et, la tourmente passée, il fut
reconstruit au début du XIXe siècle en conservant ses tours mais en recevant
un aménagement et une décoration soignée comme le montrent encore les
grisailles de chez Zuber décorant l’un des salons. Garrevaques se présente à
l’époque actuelle comme un logis de forme quadrangulaire à un seul étage,
coiffé d’un toit en pavillon d’ardoise. Il est flanqué sur sa façade
principale de deux tours polygonales présentant un haut comble pointu dont
les pans s’articulent sur ceux des façades. Cette façade comprend trois
travées régulières couronnées au niveau des combles par des lucarnes à
fenêtres doubles et fronton triangulaire. Une rangée de faux mâchicoulis
court sous le toit de cette joli façade précédée d’une terrasses surélevée
flanquée de rampes d’accès. Une tour semblable à celle de la façade
principale s’inscrit au centre de la façade opposée. Outre de jolis salons
aux sobres boiseries, le château conserve tout de même quelques éléments de
sa disposition primitive, tels qu’une belle cheminée de brique datant du
XVIIe siècle encore en place dans les cuisines. Garrevaques conserve
également de grands et beaux communs. (1)
Éléments protégés MH : le salon au papier peint panoramique "Les amours de
Psyché et Cupidon" : inscription par arrêté du 30 mai 2016.
château de Garrevaques 81700 Garrevaques, tel. 06 84 07 86 08, location pour
réceptions et séminaires, chambres et table d’hôtes.
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