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Jusqu’au XIXe siècle s'élevait à
l’emplacement de l’actuel château de Poudéous un château plus ancien qui
avait été, notamment, au XVIIIe siècle, propriété d’une des branches de la
puissante famille de Rivals: les Rivals de Poudéous. C’est madame
Daguilhon-Lasselve qui fit reconstruire en entier le château après la
démolition de l’ancien. Les Daguilhon-Lasselve habitaient le château la plus
grande partie de l’année, à exception de quelques mois d’hiver passés à
Paris. Si l’on en croit les souvenirs de Catherine Mazas, religieuse
dominicaine qui avait bien connu la maison: "C’était certainement la maison
la plus agréable, la plus animée, la plus vivante de tout le pays". Madame
Daguilhon était une maîtresse femme. C’est elle qui avait fait construire
son château, et elle n’avait pas eu d'architecte, elle en avait fait le
plan, en avait réglé non seulement l'extérieur, mais aussi l’ordonnance
intérieure, la succession des salons, des antichambres, de la salle à
manger, de tous les appartements. Elle avait réglé tout cela avec son
expérience de femme du monde et de maîtresse de maison et, si rien n’était
plus beaux que les salons de Poudéous pour les visiteurs et les invités,
rien n’était, parait-il, plus commode pour le service et pour le nombreux
personnel domestique qui en était chargé. Monsieur Daguilhon-Lasselve fut
longtemps député de Lavaur. Il mourut bien avant sa femme mais madame
Daguilhon était bien trop femme du monde pour que son veuvage modifie en
rien ses habitudes de réception.
Poudéous resta la maison ouverte, accueillante, où l’on trouvait toujours,
surtout à la belle saison, une nombreuse et agréable société. "monsieur
Daguilhon-Lasselve avait laissé comme unique héritière sa nièce, mariée à un
d’Alexandry, d’une vieille famille de Savoie. À partir de ce moment là, sa
femme n’eut plus que la jouissance de Poudéous et après les d’Alexandry,
c’est une communauté religieuse qui s’installa dans les salons du frivole
Poudéous..." Poudéous se présente sous la forme d’un bâtiment
quadrangulaire, construit sur un soubassement et auquel on accède par des
perrons. La façade donnant sur le parc est flanquée de deux hautes tours
polygonales à deux étages, surmontées de hautes toitures également
polygonales. Les longues façades comptent sept travées, alors que les
façades latérales n’en comportent que quatre. L’élévation de ces façades ne
comporte qu’un seul étage et la toiture en comble brisé est scandé par une
suite de lucarnes. Beaucoup de la beauté de cette remarquable architecture
de style Second Empire tient à l’effet de polychromie donné par les
matériaux. L'intérieur du château est en tous points à la hauteur de
l’architecture extérieure, avec sa belle enfilade de salons de style Louis
XV et Louis XVI. L’on sait qu’à l’époque des Daguilhon-Lasselve, Poudéous
avait été décoré avec le plus grand luxe, et c’est dans ce cadre que madame
Daguilhon reçut le pianiste Plané et Jean-Paul Laurens, lors de ses thés. Le
domaine possède également de vastes et beaux communs. (1)
château de Poudéous 81500 Lavaur, tel. 05 63 58 45 77, siège de l'Ecurie
Kalidor qui présente des spectacles équestres.
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