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La
première mention historique de Lavaur est un acte daté de 1035 qui mentionne
l'hommage rendu au vicomte d'Albi par son vassal, le seigneur de Lavaur. Le
quartier du Plô, qui occupe l'éperon dominant l'Agout, est le site primitif
de l'histoire urbaine de Lavaur. Les premiers seigneurs y édifient un
château autour duquel va se greffer un bourg castral. En 1065, un acte de
donation des seigneurs de Lavaur permet l'établissement d'une salvetat par
les moines de l'abbaye de Conques. Cette fondation, à proximité du bourg
castral, associée à celle du prieuré en 1098, contribue à l'essor de la
première cité sur le plateau. Après la prise de la ville par les troupes de
Simon de Montfort, le 3 mai 1211, la cité seigneuriale passe progressivement
à la couronne de France. Le château devient siège de justice et prison
royale. Depuis cette date, la ville se développe à l'intérieur d'une
enceinte dont le tracé se déplace par étapes vers l'ouest. En 1622, les
consuls de la ville font raser les derniers vestiges du château et aménagent
le site en esplanade formant terrasse au-dessus de la rivière. Dans la
seconde moitié du XVIIIe siècle, les murs d'enceinte partiellement effondrés
sont supprimés et les fossés comblés, ce qui permet à la ville de se
développer au-delà. Au castrum d'origine, les documents d'archive associent
le port en contrebas, bordant la route vers Castres. Très actif, il devient
le berceau artisanal de la cité. On distingue un port pour les marchandises,
et un port de pêcheurs.
Après 1211, les fortifications du castrum démantelées, Lavaur connaît une
forte poussée démographique protégée par une enceinte et un fossé qui suit
le tracé de l'actuelle rue Valat-Viel. La place des Consuls se situe au
coeur de cet ensemble urbain, on y établit la première maison commune des
consuls de Lavaur, représentants élus de la population, dont la liste débute
en 1240. Cette phase d'expansion de la ville au XIIIe siècle est marquée par
l'urbanisation des zones situées à l'ouest de l'enceinte, prolongeant l'axe
de la rue Père-Colin, passage obligé sur la route de Toulouse à Castres. Cet
axe qui devient la rue droite du Barry, actuelle Grand-Rue, a dès l'origine
une vocation marchande. Le nouveau quartier se structure autour de
l'implantation, avant 1235 d'une communauté franciscaine regroupant une
église et un monastère. Ce quartier neuf est à son tour clos par un rempart,
actuelles Escoussières, lui-même protégé par un profond fossé. La probable
destruction du prieuré en 1211 a pour conséquence la construction d'une
nouvelle église au milieu du XIIIe siècle. Son implantation est maintenue
hors de l'enceinte. En 1318, à la création de l'évêché de Lavaur, elle est
élevée au rang de cathédrale. Les évêques jouent désormais un rôle majeur
dans le développement de leur siège épiscopal jusqu'en 1793. A leur actif on
relève les agrandissements de la cathédrale, la fondation d'institutions de
charité, la construction d'un hôpital au XVIIIe siècle et l'initiative d'un
prestigieux pont de pierre sur l'Agout. Le palais des évêques est construit
sur le flanc nord-est de la cathédrale. Ce palais fortifié, organisé autour
d'une cour centrale, est limité à l'ouest par un cloître. Au XVIIe siècle,
les évêques acquièrent des terrains hors des remparts et y établissent de
vastes jardins. En 1776, lors de la construction des nouvelles Allées, les
fossés sont comblés et les remparts détruits.
Le toponyme existe déjà à la fin du XVIIIe siècle: un château est construit
au lieu-dit "Saint-Eugène" sur la carte de Cassini (vers 1770). Il est
représenté sur le plan cadastral napoléonien de 1826, où il apparaît sous la
forme d'un plan en U. Il appartenait à Louis Bermond, de Gaillac (château,
maison, bâtisses et pigeonniers). Le château, sans doute reconstruit à la
fin du XVIIIe siècle ou au début du XIXe siècle, a été ensuite amputé de son
aile nord-est. Les vastes communs ont été édifiés à la fin du XIXe siècle.
Le corps de logis rectangulaire est flanqué de pavillons moins élevés. Le
toit est caché par une galerie à l'italienne qui donne au château une allure
néo-classique. Les vastes communs possèdent une architecture remarquable de
la fin du XIXe siècle, avec des jeux de toitures recherchés. L'intéressante
collection de plans concernant ce parc permet de comprendre qu'il comprenait
un jardin à la française du XVIIIe siècle, aujourd'hui disparu et un parc à
l'anglaise du XIXe siècle. Ce dernier est contemporain du réaménagement de
propriété dans le troisième quart du XIXe siècle comme en témoignent deux
plans : le premier dessiné par Bonamy et frères qui date de 1890, le second
par J.-A. Escarpet qui date de 1895. Parc de six hectares dont seul subsiste
aujourd'hui le parc à l'anglaise avec quelques beaux arbres. A l'est du
château, une succession de parterres engazonnés alternent avec un
cheminement régulier. Au sud et à l'ouest de la propriété se déploie le parc
à l'anglaise alternant bosquets sombres et larges espaces herbeux. (1)
château de Roquenaud 81500 Lavaur, propriété privée, ne se visite pas,
visible de la D48.
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