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Château du Verdier (Tarn)
 
 

      Le château médiéval occupait probablement l'ensemble de la plate-forme délimitée par les grands fossés qui se devinent encore aujourd'hui. On ne sait pas à quel moment un logis seigneurial apparaît à l'angle sud-est du site. Un pan de mur construit en pierre de taille et délimité par une chaîne d'angle sur l'élévation ouest pourrait constituer le vestige d'un bâtiment antérieur, sans qu'il soit possible d'en déterminer la date. La vente des biens ayant appartenus à Germain de Cahuzac, ancien seigneur du Verdier et émigré en 1794 constitue peut-être le point de départ du démantèlement du château qui ne présente plus aujourd'hui d'unité cohérente. En effet, le 23 mai 1794, un certain Jean Farjanel, propriétaire de la maison de Lescure, achète trois des quatre lots qui composaient le corps de logis. Le quatrième est acheté par Pierre Bouyssou habitant de la commune du Verdier. Chacun de ces lots constitue une maison mais trois d'entre elles ne présentent pas de porte et il est précisé qu'il sera à charge pour l'acquéreur d'entre faire une. Les quatre lots peuvent être situés sur un plan du nord au sud, le premier recouvrant la partie nord du corps de logis et le quatrième, le corps de bâtiment en retour disparu, au sud. En 1812, au moment de l'établissement du premier cadastre, Jean Farjanel est propriétaire de l'ensemble du bâtiment. En 1827, à la mort de Farjanel ses héritiers vendent trois maisons. Les façades des trois maisons ouvrant sur la place du village présentent des caractéristiques architecturales de la première moitié du XIXe siècle, à l'exception de la maison la plus au nord dont une travée d'ouverture est datée de 1789 par une date portée sur le linteau de la fenêtre haute. En revanche, la grande maison ouvrant vers l'est, qui se présente comme une construction du XVIIIe siècle, conserve probablement davantage d'éléments du château confisqué à Germain de Cahuzac.
Le corps de logis principal du château se situe au centre du noyau ancien du village et s'établissait sur un plan en L et sur un terrain en pente. L'arrachement du corps de bâtiment sud se repère encore très nettement à l'angle de la dernière habitation. Une construction neuve s'est élevée à son emplacement il y a quelques années seulement. La maison la plus au nord est d'une profondeur moindre par rapport au corps de logis originel. Elle est couverte par un toit à longs pans dissocié de celui qui abrite les trois autres maisons. L'élévation arrière laisse apparaître le mur nord de l'ancien corps de logis et se caractérise par des ouvertures couvertes par des arcs surbaissés et un moyen appareil assisé. La façade est couronnée par une génoise à trois rangs de tuile sans assise de brique intermédiaire. La maison centrale, s'inscrit à l'ouest dans un volume bien déterminé par des chaînes d'angle en pierre de taille qui incitent à l'interpréter comme une construction homogène qui pourrait être antérieure à l'établissement du corps de logis. La construction en moyen appareil de la partie nord de la façade vient confirmer cette hypothèse. En façade, la porte et la fenêtre de l'étage sont couvertes par un arc au tracé surbaissé. La troisième maison à l'angle sud-ouest est moins haute et ne présente qu'une seule travée d'ouverture en façade. Du côté est, la grande maison s'élève encore sur un étage de soubassement, qui abrite une petite salle voûtée à l'angle nord-est, un rez-de-chaussée surélevé et un étage carré. La salle voûtée peut être identifiée comme une cave ; l'acte de vente de 1794 signale en effet un tinal (une cave). Le bâtiment qui s'interrompt juste au-dessus des arcs, a été arasé. La façade s'organisait sur quatre travées. Les encadrements des ouvertures, assez hautes, sont couverts par des arcs régulièrement clavés au tracé surbaissé. Une partie de l'étage qui présente des fenêtres rectangulaires a été rebâtie postérieurement. Au XIXe siècle, la terrasse supportée par des petites salles voûtées a été aménagée. La maison conserve un plafond à solives qui pourrait dater du XVIIIe siècle. (1)

château du Verdier 81140 Le Verdier, propriété privée, ne se visite pas, située au centre du bourg.

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    source :  https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/

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