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Belbèze est un beau bâtiment carré construit
au XVIIe siècle, cantonné de belles tours carrées. Particulièrement mis en
valeur sur un terre plein, il présente une physionomie à la fois très simple
et très séduisante, avec ses magnifiques tours à deux étages coiffées de
toits en pavillon, aux combles aigus animés par de très jolis lucarnes à
fronton triangulaire. Seule animation de ses façades, un élégant réseau de
corniches et bandeaux de brique répond aux encadrements des fenêtres et
souligne les étages du château. Il est à souhaiter que toutes les façades du
bâtiment retrouvent un jour leur enduit qui ajoutait un jeu de polychromie à
ce décor très graphique. Malgré sa reconstruction sous Louis XIV, Belbèze
conserve des traces de la demeure antérieure et, du fait de diverses
dispositions que présente la vieille cuisine, l’on pense que du temps où la
maison appartint au Grand maître des Eaux et Forêts, Jean de Flotes, la
maison servait de rendez-vous de chasse pour cette famille. L'histoire
connue du château de Belbèze commence en fait au XVIe siècle. Si l’on se
réfère au compoix de 1558, l’on trouve en bonne place noble Pierre de
Nogaret, fils de Gaspard de Nogaret, mentionné en 1530 comme capitaine du
château-prison. Nogaret possédait alors à Giroussens une maison près de la
porte de la cité, sur le terrain même s’était élevée à partir du XIIe siècle
la maison du prieur du couvent: le château de Pech-Mascou.
La maison ayant été détruire en 1562 à la suite d’un incendie, Nogaret
construisit une nouvelle demeure située à l’écart du centre du village.
N’ayant eu pas Maison natale du peintre et sculpteur Lucie Bouniol
(1896-1988), le château de plus que sa sœur de descendance, Nogaret légua
tous ses biens en 1583, un an avant sa mort, à l’un de ses cousins du Quercy
à peine âgé d’un an. Les biens de cet enfant furent gérés par un fermier du
lieu avant d’être vendus vers 1635 à Jean de
Flotes, grand maître des Eaux et Forêts à Toulouse. Dans une ordonnance du 5
août 1637 concernant la forêt royale de Giroussens, Jean de Flotes signa
d’ailleurs du titre de Seigneur de Belbèze. Jean II de Flotes reprit la
charge de son père, jusqu’à ce que les réformes de Colbert touchant en 1668
à l’administration des Forêts, fasse disparaître celle-ci. Quatre ans
auparavant, le château de Belbèze avait été acquis par Jean d’Albis, avocat
à Buzet, et c’est lui qui réédifia le château tel qu’on peut encore le
découvrir de nos jours. Malheureusement, la Révolution contraignit le
petit-fils de Jean Dalbis à rejoindre l’émigration avec son frère:
conseiller au parlement de Toulouse, monsieur "d’Albis de Belbèze" ne tenait
pas à risquer le sort de ses confrères parlementaires. Confisqué comme bien
national, le château fut d’abord vendu à un aubergiste avant d’arriver dans
les mains d’un notaire, puis de l’ancien trésorier payeur général du Tarn.
Enfin, le château bien mal acquis fut revendu en 1828 et 1831, avant d’être
acheté en 1845 par les ancêtres des propriétaires actuels. (1)
château de Belbèze 81310 Giroussens, propriété privée, ne se visite pas,
visible de la rue.
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