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Si le château du Buc présente au premier abord une
architecture de style dit régionaliste caractéristique de la fin du XIXe
siècle, il conserve cependant des parties anciennes qui peuvent être datées
stylistiquement du XVIIe siècle. Sont conservées de cette période les deux
salles voûtées de brique au rez-de-chaussée avec leurs cheminées en pierre.
Les maçonneries de brique aux assises très régulières du logis du XVIIe
siècle se repèrent aujourd'hui très aisément après le décroutage survenu en
2012, principalement sur les façades nord et sud, au rez-de-chaussée. Sur la
façade nord, la grande croisée de pierre est aussi un vestige du XVIIe
siècle. Le soubassement de la construction du XVIIe siècle est pourvu de
deux assises de pierre de taille de tuf. A l'est, les trois petites salles
voûtées de berceaux en plein-cintre pourraient appartenir à une campagne de
construction antérieure à la reconstruction de la fin du XIXe siècle. Le
cadastre napoléonien donne une idée de l'organisation des bâtiments en 1808
: le corps principal d'orientation nord-sud s'organisait sur un plan en L
avec un retour au nord-ouest, tandis qu'à l'est, un corps de bâtiment
rectangulaire indépendant venait fermer la cour sur ce côté. Le corps ouest
pourrait avoir été construit postérieurement au logis principal, si l'on en
croit la chaîne d'angle en tuf visible à l'angle sud-ouest qui semble
marquer la limite du logis du XVIIe siècle. Le château a donc été très
largement remanié à l'extrême fin du XIXe siècle, pour son propriétaire
d'alors, Jean Boé, par l'architecte d'Albi, Teyssonnières. Les projets
dressés par le maître d'oeuvre sont datés de mai 1894. Dans le même temps,
le propriétaire fait appel à un architecte paysagiste d'Albi, Aussel, qui,
en juillet de la même année, dessine un projet de parc. Les dépendances à
l'est et à l'ouest du château font aussi partie du réaménagement de la fin
du XIXe siècle. Élevé au milieu du parc, le petit château offre une
silhouette découpée grâce à la présence, sur la façade nord, d'une tour
d'escalier hors-oeuvre couverte par un toit en pavillon et qui s'élève de
quelques mètres au-delà du corps principal. Les deux grandes lucarnes
ouvertes sur les deux façades principales contribuent aussi à dessiner la
silhouette du petit château tout comme les demi-croupes au extrémités du
toit à longs pans recouvert d'ardoise. Actuellement l'édifice se compose
d'un corps rectangulaire pourvu au nord de la tour hors-oeuvre précédemment
évoquée et d'un corps de bâtiment à l'ouest à un seul niveau, couvert par un
toit en terrasse et se prolongeant au-delà de la façade du corps principal,
au nord. Ce petit corps de bâtiment fait pendant aux trois salles voûtées
situées à l'est et couvertes elles aussi par un toit en terrasse. Les
façades nord et sud sont à peu près identiques : elles auraient pu présenter
un rythme de cinq travées mais la présence des salles voûtées a interdit le
percement de deux ouvertures sur ce côté. Au nord, on a conservé la grande
croisée de pierre, tandis qu'au sud, une simple baie rectangulaire est venue
remplacer la croisée dont on devine encore cependant le linteau aux arêtes
chanfreinées et le départ du meneau. Les ouvertures repercées à la fin du
XIXe siècle ont des encadrements de calcaire au rez-de-chaussée et sont
couvertes par une plate-bande tandis qu'à l'étage, linteaux et appuis sont
en grès rose et les piédroits en brique. La reprisé de la fin du XIXe siècle
se caractérise sur les deux façades principales par une construction en
moellon de calcaire pour la partie ouest, tandis qu'à l'est on a employé (ou
remployé) de la brique. A l'intérieur, les portes ouvrent sur un vestibule
traversant qui comprend l'escalier en pierre à volées droite. La rampe est
en fonte. Selon les plans de l'architecte Teyssonnières, la salle à manger
et le billard occupaient les deux salles voûtées au rez-de-chaussée tandis
que la cuisine et le salon occupaient les deux autres salles, à l'est. Les
trois salles voûtées de l'est sont présentées comme l'orangerie au sud, le
fumoir au centre (en lien avec le salon) et la laverie, au nord. L'étage,
quant à lui, occupé par les chambres, est distribué par un couloir
traversant est-ouest qui donne aussi accès aux terrasses. Dans les combles,
les chambres des domestiques avaient été aménagées. L'escalier de service
est logé dans la tour hors-oeuvre. Au nord-ouest du château se trouve le
chai voûté. Les dépendances à l'est s'organisent sur un plan en U. Elles
abritent deux logements de domestiques, les écuries du maître des lieux et
deux remises pour les charrettes ainsi qu'un pigeonnier. Sur l'arrière du
bâtiment vient s'appuyer un hangar. A l'est, le pigeonnier est encadré par
deux ailes peu profondes et à deux niveaux qui abritent chenil, poulaillers
et lapinières. Le pigeonnier, élevé en brique est de construction soignée.
Sur les chaînes d'angles et les encadrements des ouvertures alternent brique
et pierre et la toiture surmontée d'un lanternon et recouverte d'ardoise est
encore animée par des frises décorative en bois. (1)
château du Buc 81150 Marssac sur Tarn, tel. 05 63 55 40 06, location cinq
chambres d'hôtes, salle pour réceptions et séminaires...
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