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Château de Saint Hippolyte à Monestiés
 
 

 L’occupation du site de Monestiés doit être très ancienne, si l’on sait qu’une voie romaine passait autrefois tout à côté du domaine. La première référence concernant le château remonte à 1313, date du testament de Mabelia de Najac, veuve de Pons de Monestiés, de Saint-Hippolyte. Durant les deux siècles suivants, l’on trouve en la seigneurie de Saint-Hippolyte les Paulin de Monestiés et les Mirabel, en outre co-seigneurs de Monestiés. Saint-Hippolyte dut avoir à souffrir de la guerre de Cent Ans, comme le montrent certaines campagnes de reconstruction. En tout cas, il est certain que le château fut mis à mal à l’époque des guerres de Religion et l’on sait d’ailleurs que le château fut assiégé et pris par le duc de Ventadour le 23 juillet 1595. À cette époque, la seigneurie se transmit par les femmes et, en 1618, l’on relève dans la succession d’Antoinette de Caraman le nom du leveur de tailles Géraud Lebrun. Ce dernier dénombra la seigneurie en 1624 et son importante fortune permit à ses descendants d’accéder aux charges du parlement de Toulouse et de s’allier aux grandes familles locales. C’est par le biais de l’une de ces alliances qu’au XVIIIe siècle l’on retrouve les Castelpers seigneurs de Saint-Hippolyte. Résidant peu sur cette terre, ces derniers vendirent le château en 1786 à Pierre Viala, de Gaillac, pour 103000 livres. En 1792, le château qui n’avait pas été confisqué fut pillé et, en 1803, une partie du domaine fut achetée par un aubergiste de Monestiés, Jean Cuq. En 1837, les deux copropriétaires Viala et Cuq vendirent le domaine le domaine à Léonard Decazes, ancien préfet d’Albi et frère du duc. Spécialiste comme son frère des questions hydrauliques, Léonard Decazes mit en application dans le parc de Saint-Hippolyte ses recherches sur la captation et l’adduction d’eau. Aux alentours de 1890, Louis Decazes transmit le château à son neveu Guy de Palaminy qui tenta d'installer sur le domaine un élevage de chevaux. Le projet ne se révélant pas viable, M. Decazes vendit Saint-Hippolyte en 1897 à un négociant de Carmaux dont les descendants l'occupent toujours.
Au premier abord, le château apparaît lorsqu'on le découvre depuis le magnifique parc qui le précède, comme une longue façade blanche flanquée à gauche d’une tour massive, et à droite d’une courte aile en retour. L'église jouxtant le château était autrefois l’ancienne chapelle seigneuriale. Le caractère défensif du bâtiment atteste d’une occupation remontant au moins à l’époque médiévale. D'ailleurs, le château est construit sur une position résolument défensive, au bord d’un éperon. L'accès se faisait du côté de l’ancienne voie romaine et médiévale, depuis le nord en longeant le côté ouest. Des talus aménagés longent le château à l’ouest et au nord: l’on note du côté ouest une élévation presque aveugle, tandis qu’au nord, un haut mur en glacis soutient la terrasse. Les côtés est et sud devaient, quant à eux, être défendus par des fossés aujourd’hui remblayés. L'accès actuel situé au sud est flanqué de deux tours pavillons sur composition polygonale: il doit être ancien mais ses parties hautes durent être restaurées au XIXe siècle. Le château affecte la forme d’un vaste quadrilatère à cour intérieure dont le logis à un étage est situé dans l’aile sud, tandis que l’aile ouest abrite les dépendances, l’aile nord renferme la chapelle, et l'aile Est est constituée d’un mur écran formant galerie. À l’est, dominant l’aile sud, on note la présence d’un massif de tour surélevé de deux niveaux. La partie est de l’aile sud présente des éléments d'apparence fort ancienne tels qu’encadrements de baies en grès, vestiges de baies géminées ou chaînages d’angle, et l’on doit avoir là les restes d’une tour-salle du XIVe siècle. Cependant, l’élévation est de cette tour présente les stigmates d’importants remaniements, comme le montrent les traces d'anciennes croisées percées certainement au début du XVIIe siècle.
Il semble tout à fait probable qu’à cette époque, fier de sa nouvelle position sociale, Géraud Lebrun ait fait entreprendre à Saint-Hippolyte de grands aménagements au début du XVIIe siècle. Sous la couverture de lauzes taillées en écailles de la tour, on distingue néanmoins encore des corbeaux historiés. À la différence de la façade sud, celle de l’est, construite en appareil mixte de médiocre qualité, a apparemment été construite en une seule campagne. Des cordons soulignent les étages et la base des fenêtres, ces croisées ayant malheureusement été réduites au XIXe siècle. Ces cordons se retrouvent d’ailleurs en retour sur le tour d’angle hors œuvre du nord-est. Les deux demi-baies s’ouvrant sur chacune des faces ont conservé leur traverse et sont flanquées au premier étage de trous de tir. Sur l’aile est, le portail en partie centrale et son portillon, d’une grande simplicité de décor, ont été construits en un bel appareil de calcaire. Sur l'élévation nord, on voit que l’extrémité de l’aile Est porte également des cordons moulurés, et cette aile nord présente les traces d’un chantier interrompu: mais malheureusement ce projet ne fut pas mené à bien et l’espace entre la chapelle et l’aile Est a été rempli par un bâtiment de communs au siècle passé. Le mur de cette chapelle paraît avoir conservé sa structure ancienne, seuls les encadrements des percements ayant fait l’objet de remaniements. À l'ouest du clocher, une porte cochère conduit aux dépendances de l’aile ouest. Le mur presque aveugle sur lequel ces dernières s’appuient est percé de deux fenêtres en archères.
L'accès à la cour intérieure se fait par un passage couvert d’une voûte d’arêtes, type de voûtement que l’on rencontre sur tout le rez-de-chaussée. Les deux arches flanquant le passage central et qui formaient autrefois une galerie ont été fermées au XIXe siècle et transformées en petites pièces. À la même époque, l'élévation sur cour de l’aile nord a été en grande partie reconstruite dans le style néo-gothique. En rez-de-chaussée, l’aile ouest présente trois arcades qui répondent à la disposition de l’aile opposée. Elle abrite un vaste réseau de caves ainsi que les anciennes écuries. L’aile sud abritant, quant à elle, le logis présente une imbrication de divers éléments d’architecture. Au sud-ouest, une courte aile en retour avec un angle arrondi et comportant des demi-baies à traverse s’appuie à l’antique tour carrée et à une tour d’escalier en vis. La porte de cette tour se situait jadis sur le côté ouest mais elle se trouve aujourd’hui à l’intérieur, dans la mesure où le logis primitif a été doublé en largeur au XIXe siècle, selon une pratique que l’on rencontre ailleurs dans le département, y compris à des dates plus anciennes (voir Saint-Géry). L’on trouve au bas de cette tour un trou de canonnière du XVe siècle. Dans la tour, l’on trouve deux types de percements pour les distributions des paliers: au rez-de-chaussée une porte à l’arc surbaissé devant dater du XVIe siècle, et en étage une porte avec un arc en accolade présentant le style du XVe siècle. L’intérieur du château présente en outre d’autres dispositions anciennes intéressantes telles que: cheminées, escaliers et salons. (1)

Éléments protégés MH : les façades et les toitures du château et des deux pavillons d'entrée : inscription par arrêté du 18 mars 1999.

château Saint Hippolyte 81640 Monestiés, propriété privée. Monestiés est classé parmi les "plus beaux villages de France" c’est un bourg médiéval pittoresque. L'ensemble statuaire de la chapelle Saint-Jacques représentant la passion du Christ est classé Monument Historique, un incontournable (photos).

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     Extrait de Châteaux, Manoirs et Logis : le Tarn, en vente sur http://patrimoines-et-medias.pagesperso-orange.fr

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(IMH) = château inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, (MH) = château classé Monument Historique
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