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Le nom de la commune de Senouillac provient du nom de
personne romaine Cellio: il apparaît sous la forme "Seillonac" en 1229, puis
de "Selhonac" en 1259. La haute seigneurie de Mauriac, Senouillac et
Lagarrigue appartenait jusqu'en 1271 aux comtes de Toulouse. A la mort
d'Alphonse de Poitiers, elle fut réunie à la couronne, mais au début XVe
siècle elle était sous domination du comte d'Armagnac. Le 1e février 1419,
le comte Jean la donna à Philippe-Jean de Rabastens, écuyer, avec droit d'y
construire "murs contre-murs et autres fortifications". La famille de
Rabastens possédait déjà des droits féodaux dans ces localités, peut-être
comme ayant droit de la famille de Penne, dont un membre, Raimond Guillaume
de Penne, délaissa, en 1249 à l'évêque d'Albi, les dîmes qu'il prenait à
Mauriac. Pendant les guerres de religion les villages de Senouillac et de
Mauriac rejoignent le camp des protestants. La juridiction de Senouillac,
Mauriac et Lagarrigue fut enlevée au vicomte de Paulin par un arrêt du
Parlement de Toulouse de 1596 et les communautés furent réunies au domaine
du roi. Le domaine du roi à Senouillac fut engagé en 1675 à Charles-François
de Maussac, conseiller au parlement de Toulouse, propriétaire du château de
Mauriac, pour le prix de 1000 livres. Après l'édit du mois de mars 1695 sur
la revente du domaine, les habitants essayèrent de racheter le domaine au
détriment du sieur de Maussac avec lequel ils étaient en procès. La
communauté, composée des lieux de Senouillac, Mauriac et Lagarrigue formait
un même consulat et avait trois consuls élus annuellement par les habitants
sur proposition des consuls sortant. Le conflit avec les Maussac était
notamment dû au fait qu'ils prétendaient avoir le droit de nommer les
consuls. La cour de Toulouse, par jugement du 8 août 1708, maintint la
communauté au droit de faire ses consuls par la pluralité des suffrages des
habitants. Un autre projet de rachat par la communauté échoua en 1708 et le
domaine fut finalement adjugé en août 1711 à Jean Félix d'Yèche, conseiller
aux requêtes. La majeure partie du consulat était répartie entre les deux
paroisses Saint-Pierre de Senouillac et Saint-Martin de Mauriac; seule la
seigneurie de Lagarrigue relevait de la paroisse de Saint-Maurice de
Candastre. En l'an X, la commune de Senouillac est créée et rattachée au
canton de Gaillac: en 1827 une ordonnance précise ses limites en attribuant
le hameau de Roques à la commune de Fayssac.
Saint-Martial est évoqué dans le cadastre de 1592. Le compois de 1672
rapporte que Monsieur Maistre Roch de Drulhet ou Druillet, juge d'albigeois,
habitant tient "ung chatteau où il y a escurie, jardin, prés, bois, sol,
pature à Saint-Martial". Un médaillon représentant ce dernier, conservé à
l'hôtel Druillet d'Yversen à Gaillac, a été classé en 2002. Sur le cadastre
de 1828, le château et ses dépendances appartiennent à Yversen, propriétaire
à Gaillac. L'édifice mitoyen est la propriété de Maurel, cultivateur à
Saint-Martial. L'édifice à l'est du château et qui abrite un chai correspond
en partie à un édifice plus important représenté sur le cadastre de 1828. Il
a conservé des fenêtres à encadrement chanfreiné. Les niveaux du sol ont été
modifié à cet endroit car l'on distingue sous l'une de ces fenêtres la
partie supérieure de l'encadrement d'une porte. Ces encadrements sont de
même type que ceux de de l'élévation sud de la seconde aile du château et
doivent dater de la même campagne de construction. Au début du XXe siècle,
on recensait encore dans la maison des peintures ornant plafonds, panneaux
de portes et dessus de cheminée. Le château a été restauré à la fin du XXe
siècle ; les croisées ont été restituées. Le château est constitué de
deux corps de logis disposés de part et d'autre d'une cour de forme
triangulaire fermée par deux murs latéraux. Le bâtiment principal est
rectangulaire et garni aux angles nord et est de deux tours circulaires.
L'élévation sur cour de cette aile comporte au centre une tour circulaire
par laquelle se fait l'accès au château et qui abrite un escalier en vis.
Les élévations sont percées de part et d'autre de croisées et de
demi-croisées (restituées). Une petite ouverture de l'élévation extérieure
est surmontée d'un arc en accolade. Les tours de l'élévation extérieures
sont percées de petites meurtrières toutes situées au niveau de l'étage
carré. Le second corps de logis est garni à son angle sud-ouest d'une tour
circulaire où prend place une chapelle. Il comporte un étage de soubassement
du côté du talus qu'il surplombe et seulement un rez-de-chaussée du côté de
la cour. L'élévation qui domine le talus est percée de plusieurs ouvertures
à encadrement chanfreiné et appui saillant. A l'est du château se trouve un
édifice qui semble abriter un chai : il est construit en moellons et a
conservé sur ses élévations est des ouvertures à encadrement chanfreiné. (1)
château de Saint Martial 81600 Senouillac, propriété privée, ne se visite
pas.
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