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Le territoire de plaine de Verdalle est
colonisé à l'époque gallo-romaine. Le site primitif de la paroisse a
probablement été implanté dès le Haut Moyen Age. La première mention
apparaît en 1153, lorsqu'il est question du castrum de Verdala. Les
Trencavel, vicomtes de Carcassonne et d'Albi, sont alors en pleine
possession de leur pouvoir. Ils se réservent de larges droits sur les castra
lorsqu'ils passent des baux à fiefs, comme celui de Verdalle, à Isarn et
Pierre de Puylaurens, seigneurs de Dourgne. Cette inféodation se situe dans
un contexte plus général dans lequel le vicomte Trencavel gratifie pour sa
fidélité le seigneur de Dourgne, en lui octroyant de nouvelles possessions:
Verdalle, Montcuq puis Escoussens. Lors de cette première mention, il est
question non seulement d'une tour, de murs, de fossés mais aussi de maisons.
Il s'agit donc d'une agglomération fortifiée dans laquelle prend place un
premier château. Probablement antérieurement et peut-être en parallèle, le
castrum de Contrast, implanté à 520 mètres d'altitude sur le versant
oriental de la vallée du Sant, s'est développé sous la forme d'un village en
contrebas d'un château. S'il est mentionné dans la première moitié du XIIIe
siècle, il a pu être à l'origine du village de Massaguel mais aussi celui de
Verdalle ou à son développement. Le site de hauteur, déserté par la suite,
semble bien avoir été réoccupé pendant les temps de crises de la guerre de
Cent ans. La partie montagneuse était occupée par la forêt royale d'Hautaniboul
au sein duquel s'est développée au XVIIe siècle l'activité verrière par le
relais de la famille emblématique des De Robert. La seigneurie de Verdalle
s'est heurtée dès le XVIe siècle aux possessions des Chartreux, nouveaux
seigneurs d'Escoussens dès le début du XVIe siècle qui recouvraient
Touscayrats et ses métairies, La Rivalarié, En Barthe et autres métairies.
Touscayrats appartient depuis le début du XVIe siècle aux seigneurs d'Escoussens,
les chartreux. A la Révolution, ce bien a été mis en vente et acheté par la
famille Nerac de Ferrières (famille tarnaise). En 1833, la briquetterie fait
partie du domaine mais en 1882, le domaine est aux mains de la famille
Martin (négociants en alcool et eaux minérales). En 1897, la propriété est
détenue par la famille de Périgny, après alliance matrimoniale. C'est dans
la dernière décennie du XIXe siècle (tradition orale) que le château actuel
est construit. Lors d'une nouvelle vente, les biens sont séparés. Les
terres, la ferme et le château sont rachetés par le Bon Sauveur d'Albi pour
envoyer les malades en convalescence en 1939. Le château a servi aux
réfugiés des différentes communautés religieuses jusqu'à la fin de la
guerre. L'hôpital d'Albi ayant été réquisitionné par les allemands en 1945,
cet endroit a accueilli les patients les plus calmes. Par la suite, à la
demande de la population, un centre ménager agricole a ouvert. En 1950, il
s'agit d'une école pour la formation agricole des cadres de l'enseignement
(le château faisait office de classes). Le Bon Sauveur d'Albi a pu racheter
en 1952 la ferme et l'exploitation agricole. Dans les années 1970, le
château a abrité une maison de retraite pour 25 résidents. Actuellement la
communauté religieuse du Bon Sauveur abrite six soeurs et accueille
temporairement des Soeurs en retraite.
Le bâtiment se présente comme une masse compacte présentant trois façades
hautes et peu larges en décrochement les unes par rapport aux autres. La
première où se trouve l'entrée est composée d'un rez-de-chaussée protégé par
une marquise en fer forgé. Au-dessus d'une curieuse composition rappelant le
gothique anglais, le toit est caché derrière une rangée de créneaux sur
mâchicoulis. Une deuxième façade en retrait est composée de mâchicoulis
surmontés de petites arcades de brique, tandis que deux fenêtres à simple
meneau décorent le premier et le second étage. Enfin, en retrait, une façade
large comme la première et continuant la rangée de mâchicoulis à arcades de
brique comporte deux fenêtres simples au rez-de-chaussée et deux à l'étage.
À l'angle, une échauguette partant un peu au-dessus du sol et dépassant la
toiture en terrasse. (1)
château de Touscayrats 81110 Verdalle, propriété privée, ne se visite
pas, visible de l'extérieur.
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