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Château d'Oranville à Persac
 
 

           D'après le baron d'Huart, Antoine de Feydeau, propriétaire du château de la Mothe obtiendrait l'autorisation de faire fortifier Oranville en 1447. La seigneurie, qu'on a coutume d'appeler la "terre des barons de Nérignac", possède les droits de justice haute, moyenne et basse, de créer notaires et officiers, de tenir quatre foires par an au bourg de Nérignac et de chasser les bêtes rousses (cerfs et biches) dans tout le comté de la Marche. En 1767, Oranville devient la propriété de jacques Mirel des Essarts, également propriétaire de l'Ermitage, situé dans le bourg de Persac. Il est alors receveur des fermes de la seigneurie de Persac et réside à Fontarabie. La maison seigneuriale qui est décrite dans l'acte de vente existe déjà et contient "quatre chambres basses et hautes, grenier par le dessus avec fournioux, étables, granges, cour, jardins, vignes, préclotures et garennes en dépendant, le tout joignant, et une petite chapelle au devant dudit logis et hébergement...". Dédiée à Saint-Laurent, cette chapelle avait déjà disparu au XIXe siècle. La proximité architecturale avec le manoir de l'Ermitage pose l'hypothèse d'une reconstruction ou modification par Jacques Mirel des Essarts après son acquisition, la présence d'arcs segmentaires dans les baies de la façade sud-ouest étant un marqueur du XVIIIe siècle en Poitou. La carte de Cassini, vers 1770-1775, fait figurer une gentilhommière.
C'est Arsène Lecointre, héritier du château après la Révolution qui fait procéder à des aménagements, non seulement sur le château, mais aussi sur la ferme dépendant de la réserve, située à proximité: construction d'une nouvelle maison en 1869, conversion de deux autres en bâtiments à usage agricole entre 1850 et 1860, installation d'une buanderie dans les communs en 1875 et, enfin, construction de deux nouveaux pavillons au nord de l'ancienne maison noble, en 1888, qui sont aujourd'hui désaffectés et menaçant ruine, tout comme le premier corps de bâtiment. L'entrée se faisait initialement depuis le sud-ouest, partant de la route départementale menant de Persac à Adriers, par une très longue allée descendant vers le ris d'Oranville pour le franchir et remonter en serpentant vers la maison seigneuriale. Arsène Lecointre fait ouvrir une allée plus courte depuis l'est, autrefois appelée "l'avenue". Lors du pré-inventaire de 1977, le château était déjà dans un état de délabrement avancé et les propriétaires, face à l'ampleur des travaux de restauration, étaient en cours d'aménagement des communs situés un peu plus à l'est pour y habiter. Depuis il a continué de se dégrader de manière irrémédiable.
Oranville se situe à un peu plus de trois kilomètres au sud-est du bourg de Persac, sur un coteau pentu et boisé au pied duquel coule un ruisseau appelé le "déversoir d'Oranville" qui se jette dans la Petite Blourde un peu avant les Renardières. Le château et ses dépendances, ainsi qu'une ancienne ferme composent les bâtiments principaux. On accède au château par l'est en prenant une ancienne allée, aujourd'hui envahie par la végétation. Il est composé de trois corps de bâtiments: un premier de plan rectangulaire, en partie ruiné, le deuxième de plan plus carré et un troisième, rectangulaire au toit en terrasse. Les deux derniers présentent, en apparence, moins de désordres de structure. Les murs sont composés de moellons calcaire, associé à un peu de silex, et enduits. La toiture, hormis le toit en terrasse, est composée d'ardoises. Le premier corps de bâtiment, également le plus ancien, a ses façades orientées au nord-est et au sud-ouest. Il est flanqué de deux ailes en avant-corps. Il s'élève, en huit travées régulières, sur un rez-de-chaussée, un étage carré et un étage de comble éclairé au nord-est par des lucarnes rampantes à fronton triangulaire. Les baies de la façade sud-ouest sont en arc surbaissé. Le toit est orné de cinq souches de cheminées. Il est particulièrement abîmé et envahi par la végétation à l'extérieur et à l'intérieur. Le second corps de bâtiment vient s'encastrer sur la façade nord-est du premier et consiste en un bâtiment à deux étages carrés et un étage de comble. Les travées d'ouvertures sont alignées et rythmées horizontalement par un bandeau. Les encadrements des fenêtres sont en pierre de taille à clé ornée d'un triglyphe, et on peut encore voir les trous d'accroche de balcons aujourd'hui disparus. Le toit accueille sur les croupes une lucarne rampante à fronton triangulaire et il est orné de deux épis de faîtages et deux souches de cheminées (trois en 1977).
Enfin, le troisième corps s'appuie sur la façade nord-est du deuxième et présente les mêmes caractéristiques architecturales, si ce n'est qu'il ne comprend qu'un étage carré et que le mur est couronné d'une corniche moulurée en doucine, supportant une terrasse avec un garde corps en pierre. A l'ouest du château s'élèvent les anciens bâtiments de la ferme formant la réserve du château et comprenant les anciennes écuries au nord-est, et, en face, un ancien logis avec grange attenante, cellier ou atelier, et buanderie. Les écuries ont été transformées en habitation en 1977-1978. Ces bâtiments sont composés de moellons calcaire et de silex, partiellement enduits et couverts de tuiles plates. Certaines ouvertures portent la trace de constructions plus anciennes, sans doute en remploi: croisées à traverse chanfreinée et surmontée d'un arc en accolade ainsi qu'une ouverture similaire avec double accolade et appui saillant mouluré en cavet sur le pignon d'un ancien logis. Les écuries et les communs s'ordonnent autour d'une cour avec un puits à margelle circulaire et mécanisme à tambour en son centre.
Au nord-est de la maison actuelle s'élève une remise prolongée d'un hangar. A l'intérieur du logement, certains éléments provenant du château ont été réaménagés (cheminées, portes). Une des cheminées porte un blason (sans doute refait dans les années 1970 d'après l'actuel propriétaire) aux armoiries des Lecointre, accolées à celles de son épouse Marie-Louise Marais. A l'extrémité ouest se dresse un portail en fer forgé, venant s'appuyer sur des piliers en pierre de taille et un muret. Il donne accès à un jardin et verger enclos, dans lequel se trouvent plusieurs bassins maçonnés, ayant servi de pêche ou de réservoir. Un second portail à piliers plus imposants et un mur plus élevé ouvre vers la ferme dont les bâtiments se situent au sud-est. La ferme se compose d'un logis en rez-de-chaussée surmonté d'un comble à surcroît, prolongé vers le sud-ouest et le nord-ouest d'un hangar, d'étables et de toits à porcs, tous couverts de tuiles plates, ainsi que d'un bâtiment isolé, ayant fait fonction de chai, couvert de tuiles creuses. Le réservoir circulaire d'un ancien puits est visible dans le jardin. Il alimentait un bassin rectangulaire situé au nord-ouest. (1)

château d'Oranville 86320 Persac, propriété privée, ne se visite pas, il est à l'abandon, les propriétaires cherchent un repreneur (photos ci-dessous) !


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Franck Noreille pour les photos qu'il nous a adressées afin d'illustrer cet historique.
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    source de l'historique : https://inventaire.nouvelle-aquitaine.fr/dossier/chateau/53eba6c1-45b6-4e4b-aabc-c5eceb8f09c2

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(IMH) = château inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, (MH) = château classé Monument Historique
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