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Relevant de Montmorillon, le Burgus au Chaboz
apparaît en 1244. Son premier seigneur connu, Hélie de Chénac, fait aveu en
1405. En 1412 est mentionné un "notable chatel et de grande ancienneté".
Vers 1430, la famille de Rivière en prend possession. Son membre le plus
illustre, Poncet, est chambellan de Louis XI; il passe ensuite au service de
Charles le Téméraire, puis vers 1470 à celui de François II de Bretagne.
Mêlé en 1474 à une affaire de poison sur la personne du Roi, il est condamné
et banni. Son château est rasé. En 1477, Louis XI pardonne et Poncet est
autorisé à reconstruire en 1478; il élève le premier état de la forteresse
actuelle. Il apparaît pour la dernière fois en 1487. Ses descendants vendent
le château, en 1494, à Pierre de Sacierges, évêque de Luçon. Les éléments
historiques et l'examen archéologique permettent de restituer comme suit la
physionomie du bâtiment. Élevé par Poncet de Rivière entre 1478 et les
environs de 1487, le château est entouré de larges douves et présente, au
sud, un important boulevard précédé d'un canal. Il comprend une enceinte
trapézoïdale flanquée de six tours avec canonnières, un châtelet au nord et
deux logis au sud, l'un résidentiel à l'est, l'autre plus militaire à
l'ouest. La tour sud-ouest fait office de donjon avec un accès par
pont-levis et un isolement total par rapport au logis voisin avec lequel
elle ne communique, au premier étage, que par l'intermédiaire d'un
pont-levis interne. Pierre de Sacierges, à partir de 1494, modifie
l'édifice. Il reprend le châtelet et les tours nord en rajoutant des
cheminées. Il agrandit le logis en joignant les deux éléments primitifs. Il
construit une chapelle au premier étage de la tour sud-est. Son œuvre se
termine en 1499 par la pose du remarquable carrelage émaillé de la chapelle.
Le château est mutilé en 1653 par l'autorité royale, son seigneur Louis
Blanchard étant alors convaincu de faux-monnayage. Une partie des murailles
et deux tours sont abattues. En 1865, François Augier de Crémier entreprend
des restaurations confiées à l'architecte Charles Roques. Le logis est
repris et se voit adjoindre les trois tours de façade. Dans son premier
état, Bourg-Archambault est un remarquable exemple de l'art castral des
années 1480. Il a comme modèle le château du Plessis-Bourré
(Maine-et-Loire). (1)
Éléments protégés MH : le château (à l'exception des parties classées):
inscription par arrêté du 12 mai 1927. Les parties anciennes le châtelet, la
chapelle, l'enceinte en totalité y compris les vestiges des tours ; les
douves : classement par arrêté du 24 septembre 1986.
château de Bourg Archambault 86390 Bourg-Archambault, tél. 05 49 91 85 00,
ouvert au public sur rendez-vous.
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