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A la fin du XIe siècle, le
château de Berrie relève de la baronnie de Loudun, et donc de l’ Anjou. A la
mort du dernier seigneur de Berrie, en 1274, il passe aux mains des
puissants sires d’ Amboise. Ces derniers, également vicomtes de Thouars,
conservent la châtellenie jusqu’au milieu du XVe siècle. Elle revient
ensuite à la famille de La Trémoille, puis est vendue, en 1695, aux
Dreux-Brezé, dont un des descendants fait entreprendre de grands travaux au
château, à la fin du XIXe siècle. Vingt ans plus tard, un nouveau
propriétaire fait démonter et vendre les parties supérieures des logis.
Le château est édifié sur une plate-forme rocheuse arrondie, isolée par de
profonds fossés taillés dans le tuffeau, et dont le socle est creusé de
nombreuses galeries, carrières et souterrains. L’enceinte du château, élevé
à l’aplomb des fossés, était flanquée au sud de quelques ouvrages défensifs
qui apparaissaient sur les relevés d’architecte de la fin du XIXe siècle:
une grosse tour ronde à archères, vraisemblablement du XIIIe siècle, et une
haute tour carrée, qui seule subsiste. L’espace enclos par l’enceinte est
barré par des logis, qui séparent la haute cour, au nord, de la basse-cour,
quelques mètres plus bas, au sud. La première, dont la porte a été détruite,
s’ouvre sur le village, alors que la seconde conserve un châtelet d’entrée
monumental vers la campagne. Le grand logis de plan rectangulaire élevé au
centre de l’enceinte apparaît comme la partie la plus ancienne du château
(peut-être XIIe siècle). Un gros mur de refend sépare le rez-de-chaussée en
deux belles salles voûtées en berceau et percées de belles ouvertures en
plein cintre. La salle seigneuriale de l’étage à été créée à la fin du
Moyen-Âge. Il s’agissait d’un grand volume unique, sous une haute toiture,
éclairée par une grande verrière à remplage gothique. La cheminée centrale a
été démontée et vendue au XXe siècle, et l’espace cloisonné. Le chemin de
ronde défensif dont l’édifice est aujourd’hui couronné est une création du
XIXe siècle. De la même époque datent les étages supérieurs du châtelet
d’entrée de la haute cour, et du logis voisin, adossé à l’enceinte. Mais les
parties basses, voûtées en berceau, témoignent de l’ancienneté de ces
bâtiments. L’escalier d'honneur enfermé dans la galerie qui relie les deux
logis, et qui en dessert les étages, a été créé au XIXe siècle. Dans la
haute cour, espace noble isolé des communs de la basse cour, une chapelle
castrale du XIIIe siècle s’élève contre l’enceinte. Elle conserve des
peintures murales de la fin du Moyen-Âge. En dépit des démolitions qu’il a
subi, et des transformations importantes du XIXe siècle, Berrie demeure, par
la qualité de sa mise en œuvre, une des plus belles constructions
seigneuriales du Moyen-Âge en Loudunais. (1)
Éléments protégés MH : le château avec le sol de la parcelle sur lequel il
est implanté : classement par arrêté du 3 octobre 1997.
château de Berrie, 2 rue du château, 86120 Berrie, tél. 05 49 22 91 13,
ouvert au public de Pâques à la Toussaint de 10h à 12h 30 et 14h 30 à 18h
30. Fermé lundi et mardi sauf jours de fête.
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source
des photos par satellite:
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