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Une belle allée ombragée conduit
à l’entrée de cet élégant domaine. Une douve sèche de forme arrondie, que
l’on franchit par un pont fermé d’une élégante grille sommée d’une couronne,
précède la cour d’honneur de forme trapézoïdale. Au fond, altière, la façade
de pierre, élevée sur deux niveaux et couverte d’ardoise, est flanquée de
deux ailes basses de communs, s’éloignant l’une de l’autre et formant un
trapèze. Le château, reconstruit à partir de 1779 après son rachat par le
marquis d’Harambure, remplace un édifice médiéval. La famille de Montléon
venait d’en perdre la propriété après cinq siècles. Au XVIIIe siècle,
l’ancien château, qui semblait se trouver à l'emplacement des actuels
communs, fut démoli pour faire place à celui que l’on trouve aujourd’hui. Le
logis principal, construit alors, est marqué en son centre par un léger
avant-corps cantonné de pilastres à refends et sommé d’un fronton
triangulaire percé d’un oculus. Les deux gros pavillons latéraux aux
ressauts plus importants, également à pilastres à refends, sont couverts de
grands toits à croupes, contrastant avec celui plus bas du corps de logis.
Ce dernier et le pavillon de droite dateraient de la reconstruction du
XVIIIe siècle, et celui de gauche de l’Empire, après le rachat par le comte
de Vaucelle. La façade opposée donnant sur la Creuse est de caractère plus
simple. Cependant un large fronton incurvé est percé d’une fenêtre cintrée
dont le décor évoque les manières de faire de la première moitié du XIXe
siècle. La ferme voisine, établie en partie sur l'emplacement des
fortifications de la demeure médiévale qui surveillait le franchissement du
gué de la Creuse, possède une magnifique fuie. Sans doute contemporaine de
l’ancien château, la tour cylindrique de cette fuie supporte un beau
lanternon du XVIIIe siècle; elle est flanquée de quatre appentis séparant
quatre tourelles pour les animaux. Ces derniers aménagements, avec les
lucarnes et les percements bordés de briques, appartiennent
vraisemblablement au XIXe siècle, tout comme la chapelle de l’entrée du
domaine datée de 1830. Le pigeonnier présente une forme particulièrement
inédite qui révèle le talent du restaurateur du XIXe siècle. (1)
Éléments protégés MH : en totalité, les bâtiments (logis, communs, bâtiments
de ferme), les cours, les jardins, murs et le sol des parcelles constituant
le château : inscription par arrêté du 21 octobre 2004.
château de la Roche Amenon 86160 Buxeuil, tel. 02 47 92 44 79, propose un
gîte dans un pavillon du château.
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