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Résolument stratégique,
Chiré-en-Montreuil est construit sur un important éperon rocheux qui domine
le village, au confluent de deux rivières, l’Auxances et la Vendelogne, qui
offrent depuis toujours une défense naturelle au site. Cet emplacement
semble avoir abrité un oppidum à l’époque celtique. Il est vraisemblable
qu’un château devait exister depuis le XIIe siècle au moins, époque à
laquelle l’église fut construite. Mais les plus anciens documents ne
mentionnent la seigneurie de Chiré qu’à partir de 1351. A cette date, le
château appartient à Pierre Dorle. Au début du XVe siècle, il passe à la
famille Vigeron et relève de la châtellenie de Montreuil-Bonnin. Puis il
revient successivement, par alliance, aux familles Vandel (1555), Pérefixe
(1576), Jacques (1615), Goulaine (1722), et Moulins de Rochefort (1783).
Racheté en 1992 à Madame de Grimouard, le château est aujourd’hui la
propriété de la commune: il fait l’objet d’importants travaux de
restauration et de fouilles archéologiques. Son plan au sol consiste en un
quadrilatère arrondi d’environ 30 mètres à 35 mètres de côté, qui enserre
une cour globalement rectangulaire, munie d’un puits et d’un ancien cellier.
L’enceinte, incomplète (les ailes nord et est étant totalement détruites),
semble avoir été autrefois entièrement fermée. Elle est flanquée de cinq
tours: quatre sont de plan hémi-circulaire; deux d’entre elles encadrent un
beau châtelet d’entrée; et la cinquième, trapézoïdale (sud-est), paraît
résulter d’une transformation tardive de la courtine méridionale.
L'ensemble castral est entouré de fossés assez profonds taillés dans la
roche, qui protégeaient l’entrée principale, et une pente très accidentée
défendait l’accès au château par la vallée. Il est probable que l’édifice
actuel a été construit sur le tracé d’un château plus ancien, son plan le
laisse fortement supposer. Cependant, les bâtiments conservés, le châtelet
d’entrée, autrefois équipé d’un pont-levis à flèches qui desservait un pont
dormant dont on a retrouvé les piles ainsi que les tours flanquantes, ont
une morphologie et possèdent un équipement défensif: deux canonnières, des
couleuvrines et surtout une grande quantité de postes de tir adaptés à
l’utilisation du mousquet, caractéristiques des XVe et XVIe siècles. Il est
évident que le château a été réaménagé et doté de nouveaux dispositifs de
défense au milieu ou à la fin du XVIe siècle, et cela vraisemblablement en
raison des conflits engendrés dans cette région par les guerres de Religion.
Chiré-en-Montreuil était, avec Montreuil-Bonnin, l’un des foyers les plus
actifs du protestantisme, or ses seigneurs étaient restés de confession
catholique... Quelques-uns des nombreux bâtiments entourant l’édifice, dont
une immense et superbe grange, qui témoignent que le lieu féodal était aussi
une unité de production agricole, ont également été dotés de postes de tir,
afin de contrôler non seulement le château mais également ses abords. Ce
renforcement tardif de la défense du site s’accompagne d’autre part de la
fortification, à la même époque, de la vieille église située dans le bourg.
Après cette période de troubles, la partie résidentielle du château est
refaite à neuf, du début jusqu’au milieu du XVIIe siècle, pour en augmenter
le confort. (1)
Éléments protégés MH : le château, ainsi que les communs et le pigeonnier :
inscription par arrêté du 5 janvier 1998.
château
de Chiré 86190 Chiré-en-Montreuil, tél. 05 49 51 84 50, ouvert au public,
visite le samedi et le dimanche de 14h30 à 18h et sur rdv, tél 05 49 51 83
40, association "Les Amis du Château". Le souterrain, le pigeonnier, la
grange et le dépôt de fouilles sont également accessibles.
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source
des photos par satellite:
https://www.google.fr/maps
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