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Les archives de l’abbaye Saint-Cyprien attestent
l’existence du Rivallus de Plancha dès le début du XIVe siècle. On retrouve
le lieu plusieurs fois mentionné au cours des siècles suivants. La Planche
était un ancien fief, réuni à celui de Toucheronde. Au XIIIe siècle, la
seigneurie appartient aux Chasteigner de La Roche-Posay et c’est à cette
famille que l’on doit l’édification du château d’origine. La Planche sera
ensuite vendue à la famille Fumé avant de passer aux Irland qui la
conserveront jusqu’à la fin du XIXe siècle, époque à laquelle un descendant
des Irland vendit le domaine. Du château primitif construit par les
Chasteigner, deux tours seulement subsistent. L'une est carrée et abrite un
escalier, l’autre est circulaire. Au XVIe siècle, une aile fut rajoutée au
château qui, peu à peu, abandonnait sa vocation défensive. Celle-ci sera
définitivement oubliée lorsque, au XIXe siècle, un neveu des Irland fera
combler les fossés et démolir le donjon. De nos jours, La Planche présente
l’aspect d’un beau château de plaisance néo-Renaissance.
L’ensemble forme un plan en L et comporte deux vastes corps de logis
rectangulaires en retour d’équerre. Ils sont pourvus d’une toiture à deux
pans couverte d’ardoise et offrent deux niveaux pour l’un et trois niveaux
pour l’autre, les deux possédant un niveau en surcroît sous le toit. A
l’angle extérieur formé par ces deux bâtiment se dresse la tour ronde,
souvenir du château d’origine. Percée d’une travée de baies, elle est dotée
d’une haute poivrière couverte d’ardoise. L'autre vestige de la première
construction est la tour carrée qui se trouve dans l’angle intérieur.
Pourvue d’un toit d’ardoise à croupes, elle est percée de petites baies
chanfreinées qui éclairent l'escalier. Elle abrite également une jolie porte
au linteau à tête de lion sculptée, surmontée d’un fronton triangulaire
contenant, sous un visage sculpté, les initiales "RD". Au-dessus de la porte
se trouve un écusson. Sous le toit de cette tour, toujours à la verticale de
la porte, subsiste encore une bretèche destinée à en défendre l’accès. Aux
extrémités du L formé par les deux bâtiments principaux, sont accolées deux
autres tours carrées, l’une au toit pyramidal, l’autre à toiture à croupes,
les deux couvertes d’ardoise. La seconde présente une porte en plein cintre
surmontée d’une échauguette sur culot, en demi hors œuvre, coiffée d’un dôme
d’ardoise. De nombreuses dépendances dont une très belle serre et un très
beau parc donnent à La Planche l’environnement qu’elle mérite, et cette
grande demeure qui a su traverser les siècles ne doit pas rougir du visage
qu’elle peut contempler dans le miroir d’eau qui lui fait face. (1)
château de la Planche 86340 Roches-Prémarie-Andillé, propriété privée, ne
se visite pas.
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