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En 1220, foi et hommage rendu
par Gui de Maligny au comte de Champagne pour Maligny. Vers 1250
dénombrement des fiefs qui relèvent du roi dans la châtellenie de
Saint-Florentin, à Maligny, Percey, Turny, Neuvy, Germigny. Compiègne
août1342, lettres de Philippe VI, portant amortissement de 20 livres
tournois de rente, données par Gilles de Maligny, échanson du roi, pour la
fondation de deux chapellenies dans la chapelle du château de Maligny, en
l'honneur de la Vierge et de Saint-Jean et Saint-Gille. En 1344 charte
d'affranchissement des habitants de Maligny par Gilles de Maligny. Le 25 mai
1346, dotation par Gilles de Maligny et Marguerite d'Argenteuil, sa femme,
de la chapelle du château de Maligny. L'évêque de Langres ayant décidé que
ladite chapelle ne servirait plus désormais d'église paroissiale et que
celle-ci serait transférée dans le village, hors du château, il convient de
ne pas laisser périr la chapelle seigneuriale. Au temps où les Anglais
occupaient le château de Ligny et ravageaient les environs en 1361, Simon
Cordier, de Chablis, se retira avec sa femme dans la forteresse de Maligny.
Les réfugiés reçurent l'ordre à plusieurs reprises de descendre dans la
plaine pour s'emparer des vivres qui leur étaient nécessaires et qui eussent
pu servir à ravitailler les ennemis. Or, au cours d'une de ces sorties, les
gens d'armes que ledit Cordier accompagnait violentèrent une femme, malgré
ses efforts pour la protéger. Ledit Cordier, craignant d'être compromis dans
cette affaire, sollicite du Roi la confirmation en sa faveur de la rémission
générale accordée par le Régent. Le délit est du reste antérieur à cette
rémission, que le Roi confirme.
Le 4 février 1404, dénombrement par Marguerite de Maligny, fille de feu
Gaucher de Maligny, en son nom et en celui de sa sœur Catherine, de ce
qu'elle tient du Roi en la châtellenie de Saint-Florentin "le chastel,
chastellenie de Melligny, item, Ligneroilles, Melligny, Villy, la Chapelle,
Ponchy, Meiré le Serveur, ensemble les fossez, vergiers et le pourpris
darriersledit chastel, le don et institucion de mectre et de oster maistre
ou maistres en la maison Dieu et maladerie dudit Melligny et le don de deux
chappellains en la chappelle dudit chastel, le tabellionage et scel
autentique de ladite chatellenie qui peut valoir par an vint sols tournois,
la receance et puissance des hommes et femmes, bourgois et bourgoises de
ladite chastellenie, pour toute la chastellenie etressort de Saint-Florentin
et autres lieux ou il veullent aler et demourer, la viez fort maison qui fut
jadiz a messire Henry du Boys, seant a Melligny, ensemble jardins et fossez
de ladite maison viez,le saut d'un viez moulin et sont toutes ces choses en
désert, passé quarente ans, les hommes de Melligny, excepté ceulx qui furent
messire Henry du Boys, lesquex hommes de Melligny doivent chacun an, le jour
de Noel, quarante cinq sols tournois de censé, les menues censives dues par
lesdits hommes à la Saint-André, d'un revenu de 40 sols la moitié par
indivis de toute la justice de Maligny; le bailliaige et ressort dudit
Melligny et des villes dessus dites, c'est assavoir de Melligny, de
Lignoroilles, de Villy, de la Chapelle, de Meiré le Serveur en partie et de
Ponchy, qui puet bien valoir par an six livres tournois les bois sis en la
justice de Maligny et la garenne ès dits bois et commence ladite garenne dès
le chemin par ou l'on va de Melligny a Dié jusques au finage de Fontenay et
aux usaiges de Dié; les rivieres banneaux dudit Melligny, commencens a la
riviere du viconte de Ligny le Chastel et finissent a la grant escluse de
Melligny et peut bien valoir par an dix livres tournois... Aveu passé en
présence de Pierre de Monceaux, écuyer, et d'André Barbarat, prêtre".
Le 12 décembre 1489, lettres de Laurent Bidoillat, curé de Maligny et garde
des sceaux de la prévôté dudit lieu, enregistrant la donation par Jean de
Ferrières, seigneur de Maligny, et Marie de Damas, sa femme, au profit
d'Edmond Petit, prêtre, du revenu de la Maison-Dieu, maladrerie et chapelle
du château de Maligny, à charge de célébrer le divin service et de "loger et
heberger les pauvres et soustenir et maintenir ladite Maison-Dieu et
maladiere". Cette donation confirme celle antérieurement faite par Louis de
Damas, chevalier, frère de Marie de Damas et seigneur en partie de Maligny.
En 1868 Quantin écrit : "château ancien mais qui a perdu ses principaux
caractères. Il se composait en 1626, d'une grande tour carrée couronnée de
machicoulis au sommet, de divers bâtiments construits récemment alors, d'une
chapelle et de tours flanquant les murailles. Il reste le donjon et quelques
portions de l'ancienne enceinte, qui est entourée de larges fossés remplis
d'eau. Pierre tombale d'un sire de Maligny au musée d'Auxerre". Aujourd'hui
le château de Maligny occupe une grande plate forme ovale (100 x 120 mètres)
à la limite ouest du bourg. Le château médiéval se devine encore sous les
constructions modernes. Les deux hauts bâtiments centraux, curieux joints
avec un angle de trente degrés, ont visiblement été aménagés dans une tour
médiévale antérieure. Les long communs rectilignes qui ferment la
plate-forme à l'est reprennent au moins une tour médiévale, qui a gardé ses
corbeaux de mâchicoulis. (1)
Éléments protégés MH : le pigeonnier : inscription par arrêté du 25 octobre
1971.
château de Maligny 89800 Maligny, propriété privée, ne se visite pas.
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