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Première mention dans un acte de
fondation de Vieupou en 1172. Dreux de Mello, seigneur de Saint-Maurice.
Cartulaire de Saint-Aubin en 1216 : "quod homines de Sancto Mauricio, qui
extra munitionem manent". Le 8 novembre 1257, la vicomtesse de Ligny,
Ermenjard, donne au monastère de Pontigny, pour le repos de l'âme de ses
parents et pour que soit célébré son propre anniversaire, une rente de 30
sous à percevoir sur les revenus de son château de
Saint-Maurice-Thizouailles. En 1352, dénombrement de Jeanne, vicomtesse de
Dreux, dame de Saint-Maurice-Thizouaille, de sa seigneurie de Saint-Maurice
à Gauthier duc d'Athènes "pour cause de sa terre de Ponceaulx, la ville et
le chastel de Saint Morise Tirouaille, avec tous les édifices et
courtillages qui y sont ; tous les villes qui appartiennent, c'est assavoir
: Flory, Poili, Chaci, Mormont, Saint Morise Le Veau, Boiserelles, la
prévosté desdites villes, tout notre manoir de Champdemis, tant dedans la
closture des murs comme dehors, avec le porpris jusques aux foussez, avec
l'usage que nous avons oudit manoir es boys de Chamdemis pour chauffer et
pour tous autres neccesseres, soit pour nous ou pour noz hommes sans vendre,
diverses terres dépendant du manoir, et aux seigneurs de Champdemis sur
leurs hommes et sur leur biens apparens". En octobre 1375, lettres de
rémission au profit d'Etienne Jousson, d'Egleny. Alors que les Gascoins
occupaient la Mothe-Jocerant, il déroba, en compagnie de Guillaume du Pré,
capitaine de la forteresse d'Etrizy, un cheval et une charretée de sel en la
paroisse de Lainsecq ; plus tard, en compagnie de Jean d'Atrisy, capitaine
de la forteresse de Saint-Maurice-Thizouaille, "qui lors estoit à feu le
sire de Craon", il commit en divers lieux des déprédations pour garnir
ladite forteresse pareillement, "pour le temps que vindrent le roi
d'Angleterre et le prince de Gales en Auxerrois", il se rendit coupable de
divers larcins, que le Roi lui pardonne parce qu'il est toujours demeuré bon
françoys. Le 12 novembre 1437, "le jour de feste Saint-Martin pardevant
Jehan Le Prestat lieutenant de monsieur la bailli de Sainct-Morise Tirouaile
et Jehant Bertault prévost dudit lieu, en la presence de Huguenin Benoiste
et Huguenin Chapillon tabellions jurés d'icelle prevosté, fut present en sa
personne Thevenin Pasquier a present demourant audit Saint-Morise, lequel
comme possesseur et detenteur d'une petite chambre seant reseant en la
vieille forteresse dudit Saint-Morise, tenant d'une part la terre des
religieux prieur et couvent de l’église de Granmont et d'autre part à la
maison concise dudit Thevenin Pasquier, cognut confesse a devoir chacun an
sur ladite petite chambre au jour Saint-Remy six deniers tournois de cens
ausdits religieux prieur et couvent, en permettant pour ledit Pasquier de
payer dicy en avant chacun an audit jour lesdits six deniers par lui et ses
ayants causes où et devant tesmoing nos seings manuelz cy mis l'an et jour
dessus dit". Vendu comme bien national, le château fut entièrement démoli et
reconstruit à l'intérieur de l'enceinte fortifiée qui n'avait pas été
atteinte.
Le site se trouve au confluent de l'Ocre et du Tholon, dont les eaux
alimentent les douves et la pêcherie. A la place de l'ancien logis
seigneurial, se dresse une grosse demeure datant du XIXe siècle. Du château,
il reste la porte d'entrée fortifiée, flanquée de deux tours rondes et une
seule des sept tours qui jalonnaient le tracé de l'enceinte . L'ancien
moulin banal est situé au nord du château. Sur un plan dressé par Paul Dejus,
conservé à la bibliothèque d'Auxerre, on voit la motte entourée d'un fossé,
garnie d'une porte à pont-levis, protégée de trois tours. On y verrait aussi
une tour dite "La Bohême", sur les remparts, où l'on aurait rendu foi et
hommage. Sans préciser quand, A. Noirot, affirme que le domaine comprenait
61 arpents de terres labourables, 6 de vignes, 22 de bois pour la garenne .
Le cadastre permet de son côté de percevoir l'importance des douves, larges
marécages isolant le château et difficilement franchissables. Certains
habitants de Saint Maurice y auraient retrouvé des boulets de pierre appelés
Biscaïens . La seigneurie de Saint-Maurice-Thizouaille est connue depuis le
XIIe siècle. La première mention du château date du XIVe siècle. Nul doute
pourtant que le château existe dès la fin du XIIe siècle, quand la
seigneurie relève directement en fief du comté d'Auxerre. Au XIVe siècle,
elle relève en fief de la seigneurie de Ponceaux et en arrière fief du comté
de Joigny, sans que nous sachions comment s'est opéré ce transfert de
dépendance. Le château joue un rôle important au début de la guerre de Cent
Ans, à la bordure des pays de Puisaye, de l'Auxerrois et du Jovinien. Il
sert de refuge à certains seigneurs français et son rôle stratégique l'amène
à être assiégée à plusieurs reprises. (1)
Éléments protégés MH : les façades et les toitures de la poterne et les
vestiges de l'enceinte avec les façades et les toitures de la tour
subsistante : inscription par arrêté du 26 août 1981.
château de Saint Maurice Thizouaille 89110
Saint-Maurice-Thizouaille, propriété privée, ne se visite pas.
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