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La
seigneurie de Barqueville appartient au XVe siècle aux Bompart, seigneurs de
Puyrobert. Jacques Catrix, petit-fils de Marie Bompart apparaît entre 1581
et 1623. Il est alors appelé sieur de Barqueville, le Maine-Charles, le
Maine-Bompart, le Maine Ladoux... Il a épousé Antoinette d'Ingrandes, dame
de Flaville. Leur fils, Henri Catrix, fournit au Roi le dénombrement de
Barqueville le 1er novembre 1635. Sa fille, Antoinette Catrix, épouse
Clément Frotier Tison, écuyer, sieur de la Rochette. Par contrat du 10 avril
1674 Marc Guillaumeau, sieur de Ruelle acquiert la seigneurie de Barqueville
du sieur de La Rochette. Son fils, François Guillaumeau, vend Barqueville à
Jean Fé, écuyer, sieur de Boisragon le 26 janvier 1701. La famille Fé de
Barqueville a possédé le logis jusqu'au 22 avril 1870 date du décès sans
postérité de M. François Léon Fé de Barqueville. Le logis lègué à la ville,
est depuis transformé en hospice.
Voici ce qu'en dit Edouard Martin dans les cloches de Chateauneuf: "Il ne
restait avant la récente construction de l'asile des vieillards qui l'a
remplacée, qu'une haute muraille percée de deux grandes arcades cintrées qui
séparaient au rez-de-chaussée, les deux allées d'un cellier. Au-dessus se
trouvaient des pièces de logement. On voyait très nettement des arrachements
d'anciennes cheminées du XIVe siècle. à la suite de ce mur, mais d'une
époque bien postérieure, existaient et existent encore des bâtiments vagues
de servitude. Ils datent du XVe ou du XVIe siècle et contiennent des
cheminées et des baies du même temps. Tout le reste du manoir est moderne et
ne remonte qu'au XVIIe siècle". Le corps de logis rectangulaire est flanqué
d'une tour ronde couverte en poivrière à son angle sud-est. Une tour carrée,
munie de bouches à couleuvrines et de traces d'anciennes bretèches flanque
l'angle du nord-ouest proche de l'entrée place de l'église. Cette entrée est
surmontée d'une bretèche. Un portail du XVIIe siècle surmonté de merlons,
donne accès dans la première "enceinte" où se trouve toujours la fuie ronde
couverte en poivrière. Un second portail avec mâchicoulis, à l'intérieur
donne accès dans la cour du logis. Quelques ouvertures à bords chanfreinés
sont visibles dans les bâtiments situés au nord de ce portail. Les
constructions nécessaires à l'exploitation de l'hospice ont enlevé le charme
de cette belle demeure, mais ont permis d'en conserver de beaux restes. (1)
logis de
Barqueville, chemin de Cheneveaux, 16120 Châteauneuf-sur-Charente, propriété
communale, hospice.
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