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Logis de Saint-Cyprien à Châtignac
 
 

 Saint-Cyprien est un très ancien fief qui dépendait aux XIe et XIIe siècles de l'abbaye Saint-Etienne de Baignes. Il y avait une fête religieuse et une foire sans doute importante. En 1601, le fief appartient probablement à la famille de la Court, car Isabelle de la Court est marraine de la cloche. Il passe ensuite aux Viault de Champlong: Anne-Marie et son fils Charles qui sont également seigneurs de Lamaud en Saint-Avit et Laboisse à Montboyer. Plus tard, Jacques Vigier, seigneur de Brossac est dit sieur de Saint-Cyprien en 1660. Au partage qui eut lieu le 25 juin 1680 entre de Gères, Vigier de la Chardrie (paroisse de Conzac) et Vigier de Durfort (Brossac), Saint-Cyprien a dû échoir au premier car il est apporté en dot par Catherine de Gères de Camarsac à François de la Croix, seigneur de la Guichardrie qu'elle épousa le 23 novembre 1715. Les la Croix, famille noble de la Dordogne, furent seigneurs de Jovelle, Hautefaye, la Tour Blanche puis de Saint-Cyprien de 1715 jusqu'à la Révolution. Un petit-fils de François, Jean-Baptiste, fut capitaine au régiment du duc de Penthièvre, chevalier de Saint-Louis en 1791 et émigra. Son frère aîné François fut page de Louis XV, puis épousa à Passirac le 8 février 1773 Marie Sarrazin de la Nays. Il n'émigra pas mais, après la Révolution, vendit ses biens, terres et bâtiments, situés à Saint-Cyprien à M. Pierre Buffeteau, chirurgien demeurant à Brie pour la somme de 25000 livres, le 3 Vendémiaire an VII. Il habita alors à Passirac, chez Sarrazin, et un de ses descendants, Marc de la Croix acheta à la fin du XIXe siècle la propriété du Châtelard qui appartient toujours à la famille. En 1843, c'est Jean Petit qui possède le logis, celui-ci passe bientôt aux mains des Veillons puis, en 1888, par mariage, à la famille Naud qui en est toujours propriétaire.
Le plan cadastral de 1837 montre une cour rectangulaire entourée de bâtiments. Avant 1789, le bâtiment situé à l'est, du côté de la fontaine, était le presbytère; aliéné à la Révolution, il avait ses propres dépendances. En 1843, toutes les maisons appartiennent au même propriétaire et il est difficile de déterminer ce qui était du logis et ce qui était de la maison curiale. Le principal corps d'habitation, à l'ouest de la cour ayant sa façade à l'est, existe toujours quoique bien mutilé. Un procès-verbal des bâtiments fait le 9 thermidor de l'an IV à la requête du citoyen de la Croix, agriculteur, indique au rez-de-chaussée une dépense, puis quatre pièces carrelées (cuisine, vestibule, salon, chambre) au premier étage trois chambres hautes et des greniers. Les plafonds sont refaits à neuf: cadennes, solivaux et planches pas toujours clouées. Le notaire fait une distinction entre fenêtres et croisées; celles-ci sont à petits bois (très petits carreaux) ou elles ont des vitres à plomb comme aussi le panneau de la fenêtre de la cuisine. Au nord et au sud de la cour, se situent les communs et les dépendances parmi lesquels un petit colombier couvert en platin. Actuellement, on peut voir, à l'angle nord-est des dépendances, la base d'une tour qui a pu être une tour de guet: quatre trous carrés, largement ébrasés vers l'intérieur permettent de surveiller les abords. Une seule ouverture, à trois mètres du sol, donne accès au premier étage d'où l'on ne pouvait pénétrer au rez-de-chaussée que par une trappe. Au XVIIIe siècle, c'était un pigeonnier. La tour a été arasée à une époque indéterminée.
Après la guerre, dans les années cinquante, le corps de logis a été rabaissé. Le premier étage, dont les grandes fenêtres, sauf une, ont été murées, est devenu grenier et le large escalier en ormeau qui conduisait aux chambres hautes a été supprimé. La toiture à deux pans, couverte de tuiles creuses très vieilles et presque blanches, a été remplacée par un seul pan. Restent pourtant une fenêtre de facture ancienne, haute et étroite, entourée d'une moulure (XVIe siècle) et sur le mur nord une très vaste cheminée à manteau droit souligné de bois et à piliers de calcaire. Les murs épais (un mètre) sont de mœllons calcaire et terre maçonne. Le grison est employé en pierre appareillée pour les angles des murs, les jambages d'une porte de grange et un œil-de-bœuf. Deux souterrains refuges ont été découverts: l'un derrière le logis, au pied du mur; c'était une pièce carrée d'environ quatre mètres carrés, taillée dans le rocher "comme avec un ciseau". Elle a été comblée avec les débris de la démolition de la partie supérieure de l'habitation. L'autre avait son entrée dans les communs du côté nord. Il y en aurait un autre sous la tour, mais c'est peut-être une légende. (1)

logis de Saint-Cyprien 16480 Châtignac, propriété privée, ne se visite pas, visible de la route.


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(1)
   Extrait de châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente : Jean-Paul Gaillard, Librairie Bruno Sepulchre 1993

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