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Boismenu aurait été
construit à partir du XVIe siècle. Nous y trouvons une tour renaissance
crénelée flanquée d'une tourelle en encorbellement. La porte de cette tour à
ses pilastres sculptés de figures géométriques comme la maison Saint Simon à
Angoulême. Tour où aurait séjourné François 1er. Le logis et la métairie
attenante appartiennent à Jean Janvier chanoine à la fin du XVIe siècle.
Décédé en 1591, ses biens sont partagés entre Pierre Terrasson, conseiller
du Roi, et Françoise Janvier d'une part et Melchissedech Terrasson, chanoine
prébendé, et dame Jeanne Janvier, sa nièce, d'autre part. La famille
Terrasson fut anoblie par la charge de Maire et d'échevin d'Angoulême. Le
chanoine Melchissedech meurt en 1599; Pierre, son cousin et cohéritier
demeure le seul maître à Boismenu. Fief mouvant du chapitre anobli en 1609.
En 1620, Henri de Forgues, d'une noblesse Béarnaise, chanoine prébendé en
est le seigneur et meurt à Boismenu en 1676. En 1678, son frère, Bernard de
Forgues de Lavedan, chevalier seigneur de Neuillac, baron de La Rochandry,
demeure à Boismenu avec son épouse. Leur petit fils Henri s'étant ruiné au
jeu, les domaines sont vendus un à un, et en 1694, logis et terre sont
achetés par Etienne Chérade, fils d'un marchand de soie, et bourgeois
d'Angoulême.
Etienne Chérade fit fortune grâce à son intelligence et à son activité. Il
acquiert les charges de lieutenant général, celle de secrétaire du Roi, la
mairie perpétuelle d'Angoulême, le comté de Montbron et la baronnie de
Marthon. (le blason des Chérade a été adopté par la ville de Montbron). En
1710 il acquiert la baronnie de la Rochandry et la seigneurie de Blanzac. Il
meurt en sa maison du Mas à Vouthon. Son fils, Etienne Adrien, devient
seigneur de Boismenu et comte de Montbron. Il épouse en 1725 Louise Marie
Anne Deval, fille du seigneur de Touvre. Il a acquis de son oncle la charge
de lieutenant général et meurt en 1744. Son héritière, l'une de ses filles,
dame Magdeleine Chérade de Montbron, vend en 1764 Boismenu à Louis Nicolas
Tournier, négociant à Angoulême. Ce dernier meurt en 1769. En 1786, Simon
Tournier habite les lieux. Nous trouvons les traces de Messieurs Coupaud en
1913 et Picard en 1920. Boismenu appartient à la fin du XXe siècle à M. Jean
Brunet, maire adjoint d'Angoulême. Les constructions bordent une cour sur
trois de ses côtés. On pénètre dans cette cour par un porche englobé dans
les communs. Les deux bâtiments de communs se font face. La tour Renaissance
se trouve dans un angle au côté du logis formant le troisième côté et datant
du XIXe siècle. (1)
logis de Bois Menu, rue de la Couronne, 16340 L'Isle d'Espagnac, propriété
privée, ne se visite pas.
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