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Le premier témoignage
historique de Mougnac connu est un procès de 1455, environ, qui rapporte de
faits antérieurs, attestant l'existence du fief de Mougnac au XIVe siècle.
Ce procès veut répondre aux importantes questions: qui est seigneur de
Mougnac et de qui relève ce fief? Question d'autant plus brûlante que l'on
sort tout juste de la grande confusion de la Guerre de Cent Ans. C'est
l'occasion de rechercher les anciens titres et propriétaires. On remonte à
un Geoffroy de Montausier qui était chevalier et seigneur de Mougnac et qui
avait alors reconnu tenir sa terre de l'abbaye de La Couronne. Ensuite il
est question d'un Hélie de Cornille, personnage auquel un abbé de La
Couronne (peut- être fin XIVe siècle) acheta cette terre de Mougnac. Malgré
ces liens très nets avec l'abbaye de La Couronne, et pour une raison non
établie, c'était le Chapitre de la Cathédrale qui exerçaient les droits
seigneuriaux. L'affaire s'arrange à l'amiable en 1456. Les cens, rentes,
agriers, devoirs et profits du Mas de Mougnac (et de Chabrefy) seraient
désormais partagés par moitié entre les parties; les officiers de justice
nommés d'un commun accord (profits et charges de la justice demeurant aussi
communs); les manants de Mougnac auraient droit de pacage sur toute la
paroisse et inversement. Cette construction juridique prit fin avec les
guerres de Religion. En 1563, les religieux de La Couronne aliènent, de
concert avec les chanoines de la Cathédrale, les seigneuries de Mougnac et
de Chabrefy pour payer les décimes extraordinaires que le roi imposait au
clergé déjà ruiné par le début du conflit religieux. C'est François Callueau,
écuyer sieur du Plessis et de l'Oisellerie qui s'en rendit acquéreur en
juillet 1563, moyennant le prix de 2780 livres. Dès lors, le château de
Mougnac semble suivre celui de l'Oisellerie. Il fut donc possédé au XVIIIe
siècle par les Maulde, dont un des frères se faisait appeler de Mougnac.
Le logis est en position dominante, regardant au nord la campagne et
Angoulême. L'essentiel du principal corps de logis (aile nord), doit dater
du XIVe siècle, voire du début du XVe, comme le pensait Charles Daras. Tout
le rez-de-chaussée est une pleine voûte d'un arc légèrement brisé, et divisé
en trois salles. Chacune fait six à dix mètres de long. Celle qui est au
nord a été munie du four à pain et de "ponnes" à l'étage, qui était celui de
la résidence, sont ou étaient, dans les murs ouest et est, des ouvertures
hautes et étroites, souvent ogivées, dont l'une (à l'est) est trilobée. Deux
de ces embrasures de fenêtre étaient munies de banc de pierre intérieurs. Au
nord et au sud de ce corps de logis, sur des bases médiévales, furent élevés
au XVIIe siècle, deux pavillons. L'un étroit, au nord; l'autre, plus
volumineux, en sud. Derrière celui-ci, a été construit, ou reconstruit, au
XVIIe siècle, une aile en retour d'équerre. Son rez-de-chaussée, a lui aussi
une voûte et pourrait donc être également du premier âge du logis. (1)
logis de Mougnac 16400 La Couronne, propriété privée, ne se visite pas,
visible de la rue.
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