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Logis de Cherconnay à Longré
 
 

         Siège de l'ancienne seigneurie du Vivier-Estraint, située aux confins du Poitou et de l'Angoumois, dont elle relevait en majeure partie, la seigneurie fut partagée au milieu du XVe siècle. La maison noble du Vivier devint désormais le siège de la seigneurie de Cherconnay. Les premiers possesseurs connus sont les Corgnol (1350), et c'est sans doute à Aubert Corgnol où à Louis Corgnol (1483) seigneur de Tessé et du Vivier-Estraint, que l'on est redevable de la construction du logis actuel. Remarquons que le castel de Tessé appartient aussi au XVe siècle et présente de nombreuses similitudes avec celui du Vivier alias Cherconnay. Cinq familles seulement ont possédé Cherconnay du XIVe au XXe siècle. Ce sont les Corgnol aux XIVe-XVe siècles, les de Lestang aux XVIe-XVIIe siècles, les de Devezeau au XVIIe siècle, les Brumauld de Cherconnay aux XVIIe-XVIITe siècles, et enfin les Dugé de Bernonville aux XVIIIe-XXe siècles. Précisons que la demeure ne changea qu'une fois de famille, puisque Cherconnay fut vendu par les de Devezeau (descendants des de Lestang et des Corgnol) aux Brumauld (4 aôut 1654). René de Lestang (1536-1600) seigneur de Cherconnay, était un protestant très actif. Il fut délégué de la noblesse protestante de l'Angoumois auprès de Henri IV. C'est sans doute à lui que nous sommes redevables de la plantation de l'if centenaire qui domine encore Cherconnay. Cet arbre avait pour les protestants poitevins, la même signification que le cyprès, davantage en usage en Saintonge et en Angoumois.
L'intérêt principal de ce logis, caractéristique de la fin du XVe siècle, réside dans le fait qu'il est parvenu à nous presque tel qu'il devait être à l'origine. Les toits n'ont point perdu leurs hauts pignons, les ouvertures ont conservé leurs meneaux, très peu de modifications en ont altéré la sobre ordonnance. Cet état est peu courant en Charente. Corps de logis rectangulaire accosté d'une tour circulaire d'escalier. Deux étages percés de fenêtres à meneaux. Façades est et ouest en pignon. Le logis est aujourd'hui, à peu près tel qu'il devait être au moment de sa construction. Par la suite (au XVIIe siècle vraisemblablement), on lui a ajouté un corps de logis, reliant à l'ouest le corps primitif à une "tour carrée" qui était probablement un pigeonnier. Ces constructions postérieures furent détruites il y a quelques décennies. Le cadastre de 1820 signale une autre construction, au nord-est, apparemment terminée par une tourelle. A l'origine les cuisines se trouvaient dans ce qui est, depuis le XVIIe ou XVIIIe siècle, la cave complètement enterrée au nord et à demi découverte au sud. Le grenier possède encore ses charpentes d'origine. En 1796 le logis fut partagé en deux.
Une partie échoua à Jacques Dugé de Bernonville (la partie est) et l'autre à sa sœur Catherine, qui eut la jouissance de la tour d'escalier et mura tous les accès Est. Coté sud les trois ouvertures et la porte du rez-de-chaussée sont modernes (XVIIIe-XIXe siècles). Les petites ouvertures de l'entre-sol sont d'origine, de même que la petite fenêtre carrée à chanfrein et les deux fenêtres des extrémités est et ouest de l'étage, à meneaux. Celle en ouest possède encore sa grille d'époque. Entre cette fenêtre et la suivante (XVIe siècle?) on distingue les commodités réparties de part et d'autre du mur de refend. Une cheminée aménagée dans le mur en descendait jusqu'aux fondations. On y avait ménagé une sorte de niche qui communiquait avec une fosse redécouverte au moment des restaurations. Cette réalisation assurait un confort peu fréquent à l'époque. La façade Est , est à pignon avec cheminée à triple conduit. Seule la petite fenêtre du grenier, à droite, est d'origine, les autres ouvertures, beaucoup plus tardives, ont considérablement affaibli cette façade. La porte qui donne dans l'ancienne cuisine appartient à la construction d'origine. La tour d'escalier ouvre du côté du levant. Là encore une moulure assez sobre est caractéristique de la seconde partie du XVe siècle. Ayant un rôle défensif, la tour d'escalier offre aussi l'avantage de distribuer remarquablement les accès aux étages supérieurs de l'édifice par deux portes situées de part et d'autre du mur de refend. La tour, coiffée en poivrière, est éclairée par trois petites fenêtres et trois meurtrières archères. Au XVIe ou au XVIIe siècle, un bâtiment était accolé à la façade ouest qui domine aujourd'hui le soubassement des parties détruites. À noter un intéressant souterrain-refuge antérieur à l'édifice et réemployé lors de sa construction. (1)

Éléments protégés MH : les façades et les toitures du logis : inscription par arrêté du 8 mars 1991.

logis de Cherconnay, 2 rue de la Cour, 16240 Longré, lieu-dit le Vivier, propriété privée, ne se visite pas.

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source de la photo par satellite: https://www.google.fr/maps

   
 
 


(1)
    Extrait de châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente : Jean-Paul Gaillard, Librairie Bruno Sepulchre 1993

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