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Au début du XVIIe siècle
vivait à Orlut une famille bourgeoise, les Tallon, qui devait posséder un
domaine foncier d'une certaine importance. En effet, à cette époque, les
registres paroissiaux font mention d'un Jean Tallon sieur d'Orlut et le 22
juin 1723, Françoise Tallon, probablement soeur du précédent, épousait
toujours à Mérignac, Jean de La Charlonnie, seigneur de Villars. Deux années
plus tard, le 13 novembre 1725, Marie Tallon et Françoise Tallon, soeurs de
cette dernière prenaient respectivement pour époux Jean-François Rullier,
sieur des Fontaines et Pierre-Louis Rullier sieur du maire Jolliet (en
Mosnac). Du fait de cette alliance, on voit en 1739 Pierre-Louis Rullier,
alors veuf de Françoise Tallon, et son beau-frère Jean Tallon se qualifier
du titre de sieur d'Orlut dans un acte où ils font aveu et dénombrement de
deux fiefs, l'un de de 70 journaux et l'autre de 56 journaux en Mérignac, au
seigneur de Lartige. Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle et en 1773 se
sont toujours des membres de ces deux familles qui possède la terre d'Orlut
érigée en seigneurie. Ainsi, dans un acte notarié de 1763, Pierre Emmanuel
Tallon est dit "seigneur du fief d'Orlut" mais on remonte également en 1773,
Jean Rullier sieur de Boisnoir "seigneur en Partie de la seigneurie d'Orlut"
demeurant en ce lieu. À la veille de la Révolution, Pierre Emmanuel Tallon
qui avait épousé le 26 juillet 1779 Marie-Madeleine Castaigne treizième
enfant de Philippe Castaigne, notaire royal de Bassac de 1735 à 1784,
apparaît être le seul possesseur du fief d'Orlut. Il eut de sa femme une
nombreuse descendance. Celle-ci mourut à Bordeaux le 26 mars 1836 âgée de 26
ans. Le logis appartient à la fin du XXe siècle à Monsieur Morvan,
sculpteur.
A l'extrémité Est de l'important hameau d'Orlut, existe un logis qui fut
probablement la demeure de la famille Talon. Il s'agit d'une bâtisse
rectangulaire à l'origine à un seul étage, dont la façade principale avec sa
belle porte d'entrée encadrée de pilastres ornés de chapiteaux surmontés
d'un entablement droit mouluré et ses fenêtres à linteaux surbaissés
appartiennent à la seconde moitié du XVIIIe siècle. À la fin du siècle
dernier la toiture de l'édifice fut malencontreusement remontée et pourvue
aux extrémités de deux toits brisés en pavillon créant ainsi un étage de
comble percé de lucarnes à frontons triangulaires, et doté de hautes
cheminées. À la même époque la façade postérieure fut également remaniée.
Toutes ces transformations ont fortement enlaidi cette construction
caractéristique de son époque. Dans la cour, et contiguë à la rue, subsiste
la fuie carrée contemporaine du logis. (1)
logis d'Orlut 16200 Mérignac, propriété privée, ne se visite pas.
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