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L'ancienne famille Couillaud,
dont plusieurs représentants furent maire d'Angoulême au XVIe siècle, est
devenue d'Hauteclaire en 1544. François d'Hauteclaire, gentilhomme ordinaire
de la chambre du Roi, épouse en 1588, Suzanne de Saint-Gelais, fille de feu
François de Saint-Gelais, seigneur protestant de Saint-Séverin. De ce temps
datent les attaches de la famille dans la région, où elle crée dans la
paroisse un fief à son nom, mais se retire ensuite à Ruelle au
Maine-Gaignaud. Louis, fils de François, revend le fief de Ruelle et, de son
second mariage avec Madeleine Lesmerie naît François d'Hauteclaire premier
seigneur connu, dans les années 1670, du lieu noble de "Cadusseau" où il
séjourne jusqu'à sa mort en 1690. Ses deux frères, nés en 1647 et 1648 à
Ruelle, lui succèdent: René, prieur de Coutures et Philippe François,
écuyer, seigneur de la Madeleine et du Caduceau. En 1704, l'intendant de
Limoges maintient le seigneur de la Madeleine dans la noblesse. Les deux
frères sont encore au Caduceau en 1713. En 1738, les lieux sont habités par
Messire Pierre Gaston de Saulnier, chevalier, seigneur d'Argentine, héritier
des frères d'Hautectaire. Sa fille, Marie de Saulnier épouse de Messire
Heyrier de Sanzillon, lui succède, et exerce les droits acquis par ses aïeux
en la châtellenie de Saint-Séverin sous l'hommage d'une paire de gants
blancs évaluée douze deniers. En 1745, la maison noble du Caduceau est
composée de "deux corps de logis, héraux, écurie, cour, jardin...". Heyrier
(ou Ithier) Sanzillon, époux de feu Marie Saulnier, demeurant au Caduceau,
marie le 9 pluviose An VII, son fils Philippe Louis Sanzillon avec Jeanne
Adélaïde de Saulière Nanteuil...
Le logis du Caduceau se présente aujourd'hui comme une grande bâtisse, de
forme rectangulaire, élevée dans le goût du XVIIIe siècle. Elle comprend un
rez-de-chaussée, un premier étage et un étage à surcroît éclairé par trois
lucarnes ouvertes dans le brisis en tuiles plates du toit à la Mansard. Les
deux lucarnes extrêmes sont surmontées d'un fronton triangulaire, celle du
centre d'un curviligne. Sur une carte postale du début du XXe siècle, le
brisis apparaît comme neuf et fait de tuiles de différentes couleurs formant
des losanges décoratifs. Cinq travées de baies sans décoration s'ouvrent
dans la façade. Seule la porte d'entrée est bordée de pilastres nus
supportant un fronton interrompu par un panneau de pierre sans armoiries. Un
haut pigeonnier carré couvert d'un toit en pavillon fait de tuiles plates
domine la cour de la ferme. (1)
logis du Caduceau, Impasse du Cadusseau, 16390 Montignac-le-Coq, propriété
privée, ne se visite pas.
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