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Le plus ancien détenteur
connu du fief de Villement est Guy de Mortemer, né vers 1450 et mort en
1512, seigneur de Villement, Salles et Genté, Gensac et Roissac. Il est
l'arrière petit-fils de Roger de Mortemer, grand seigneur d'origine
anglaise, marié à Jeanne, fille d'Hugues XI le Brun, Comte d'Angoulême. Il
est donc descendant d'Isabelle Taillefer. Après lui, son fils, François de
Mortemer, seigneur d'Ozillac et de Villement, Couhé, Salles, Roissac,
possède quatorze seigneurie qu'il vend le 25 octobre 1541 à Guillaume Leroy,
écuyer, seigneur de Chaternat, époux de Catherine de Livenne, et à Jean de
Livenne, écuyer, seigneur des Deffends. Dans la seconde moitié du XVIe
siècle, la seigneurie et la terre de Villement sont affermées à Marc Garnier
par Catherine de Malesset, dame de Villement, femme de François Pépin,
écuyer, sieur de La Ruelle, gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi. Au
XVIIe siècle, le propriétaire de Villement est François du Buisson
Beauteville, gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi, qui habite à
Toulouse et loue sa seigneurie à sire Girard des Forges, pair de la maison
commune d'Angoulême. Les actes de cette époque (1632, 1636 et 1641) nous
apprennent que le domaine de Villement possédait une chapelle et trois
moulins sur la Touvre.
Ensuite, on ne connait avec certitude que les propriétaires du XVIIIe
siècle. Il s'agit de Louis Robert Bourrée, écuyer, receveur des tailles de
l'élection d'Angoulême, puis ses deux filles, Jeanne et Françoise, Cette
dernière meurt au logis en 1775. La propriété passe alors à la famille
Salomon. Jacques Pierre Salomon, conseiller du Roi, président trésorier de
France au bureau des finances de la généralité de Limoges, époux de Thérèse
Bourrée. Ils avaient le titre de seigneurs de Bourg, de Moulineuf et de
Villeman. En 1812, la propriété de Villeman ( ou Villement) sera morcelée
entre Robert Salomon de Beaussage et Paul Salomon Dérivan. Elle reviendra en
1820 à Pierre Salomon de Saulges qui la revendra aussitôt morcelant de
nouveau les terres puis le logis. Le logis est constitué de deux ailes en
retour d'équerre. À l'intersection se dresse la tour d'escalier octogonale
datant de la fin du XVe siècle. La porte d'entrée a son linteau décoré d'une
accolade. L'escalier en vis en pierre a disparu. Il a été remplacé au XVIIe
siècle par un escalier de bois, à balustres, de plan carré. Le sol de la
grande salle est constitué de petits pavés de pierre avec dessins (ellipses,
cercles...) et un nom: Beaupré. On peut également y remarquer une cheminée
d'époque Régence avec une plaque datée de 1644. Deux portes d'entrée
attestent la fin du XVIe siècle. (1)
logis de Villement 16600 Ruelle-sur-Touvre, propriété privée, ne se visite
pas.
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