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L'ancienne cloche de
Saint-Quentin fondue en 1548 avait pour parrain Antoine de Berthelot.
Celui-ci est sans doute seigneur de Biroche car à la fin du XVIe siècle ou
au début du XVIIe siècle c'est Pierre de Berthelot écuyer, époux de
demoiselle Renée de Puyrusse qui demeure au repaire noble de Biroche,
paroisse de Saint-Quentin. Il possède aussi la terre de Chamberlanne qu'il
cède à François Saunier écuyer et seigneur du Repaire. Dans la première
moitié du XVIIIe siècle, la famille Sèche (Seiche, Seiches, Seyche) habite
ce lieu noble. En 1746, deux familles se partagent le logis: messire Pierre
de Sèche, écuyer seigneur de Biroche, et messire Lacaze de Sèche, écuyer,
seigneur d'Auziat. Puis c'est François Isaac de Saulière, chevalier,
seigneur de Nanteuil, de Salles, de Bourzac en partie, chevau-léger de la
garde royale, qui, en épousant en 1737 Marie de Seiches, demoiselle d'Auziat,
fille de Jacques François de la Caze de Seiches, devient seigneur de Biroche
qu'il transmettra à ses descendants. Jacques François "par courtoisie",
marquis de Saulière, chevalier, seigneur de Biroche, coseigneur de Bourzac
et Bazac (en 1787), chevau-léger de la garde royale est convoqué à
l'assemblée de la noblesse d'Angoumois pour sa seigneurie de Biroche. Il
émigre seul, laissant ses cinq enfants. Sa femme est décédée à Biroche en
1791. Il bénéficiera le 20 Floréal de l'an X d'un certificat d'amnistie
délivré par le préfet de la Seine. Au printemps de l'an II, les enfants
Saulière âgés de 13 à 30 ans, adressent des pétitions à l'administration du
département afin d'obtenir les secours accordés aux enfants d'émigrés,
précisant que leur mère est décédée avant le départ de leur père. Ils seront
entendus et une avance de quatre cent cinquante livres va leur être payée
"en attendant la liquidation de leurs droits et que la Convention ait statué
sur leur sort". Le 7 floréal de l'an II, Biroche est vendu, comme Bien
national à Barbezieux, morcelé en nombreux lots. Jacques Vessière de
Saint-Quentin obtient le premier lot pour 12400 livres. Par la suite,
plusieurs propriétaires se partageront le logis. Il y eut, pour le principal
corps de logis, M. Mazeau, maire de Bazac, jusqu'en 1849, puis M.
Delavallade. Il était en ruine quand l'actuel propriétaire l'a acheté en
1981.
Les bâtiments, très importants, enserrent une cour rectangulaire ouverte
vers le midi. On y pénètre par un portail monumental en pierre taillée à
joints rayonnants et à plein cintre. Porte cochère ét piétonne sont
surmontées d'un fronton triangulaire. Seule la première est couverte. Le
corps de logis, en partie restauré, a conservé des fenêtres à meneaux, et la
porte est séparée de l'imposte par une traverse de pierre. On remarque de
curieuses ouvertures, plus larges que hautes, à ébrasement intérieur oblique
vers le bas, placées en haut des murs, dans chacune des deux pièces du
rez-de-chaussée. L'une, sur le mur pignon, donne vue sur le couloir d'accès
au logis; les deux autres, côte à côte, ont l'air de surveiller le chemin du
côté ouest. Un escalier en vis en pierre a du être restauré, tant les
marches étaient usées. Tout cela peut nous indiquer une construction datant
du XVe siècle ou du XVIe siècle; le portail qui, manifestement, n'a pas été
bâti en même temps que les murs qui le joignent, est de style Louis XII. Le
logis a subi de nombreux remaniements: fenêtres ou portes obturées ou
changées de place, départ d'escalier qui s'arrête dans le mur. Certaines
parties, restées très frustes: évier taillé grossièrement, sol pavé de
dalles de pierres irrégulières, peuvent faire penser à une implantation
antérieure au XVe siècle. Les dépendances sont assez grandes; une
canalisation amenait l'eau d'une source proche, à l'intérieur de la cour. La
construction placée au nord-est sur le plan est sans doute une grange qui
avait "au coin d'icelle, du costé du levant et du nord, un petit pavillon"
et qui a été détruite par le feu en novembre 1727. Une chapelle, dont il ne
reste plus qu'une petite fenêtre en plein cintre sur le mur du côté de
l'est, est mentionnée dans la vente aux enchères de l'an II. Ce lieu noble a
eu, semble-t-il, une existence chaotique mais grâce aux actuels possesseurs,
il est en train de reprendre forme. (1)
logis de Biroche 16210 Saint-Quentin-de-Chalais, propriété privée, ne se
visite pas.
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