Ce logis était disposé en U, avec le corps d'habitation principal encadré de deux tours rondes couvertes en poivrière, munies de bouches à feu. Il remontait au XVe siècle et avait été remanié à plusieurs reprises, en particulier au XVIIIe siècle. Les deux tours actuelles ont été reconstruites dans les années 1950 à l'emplacement des anciennes. L'une a conservé une partie de son ancienne maçonnerie avec deux canonnières Le corps de logis a complètement disparu après un incendie. Il comportait deux niveaux avec des baies à appui saillant moulurés. Sa couverture à la Mansard, était percé de lucarnes éclairant le troisième niveau à surcroît. En retour d'équerre existe toujours le bâtiment des communs. Une grande salle voûtée en tiers point au rez-de-chaussée conserve son sol de galets à grands motifs géométriques. Les ouvertures a appuis saillants moulurés ont eu à souffrir des réfections diverses. Une voie antique se dirigeait vers le logis. A côté de l'étang qui se trouve à proximité du logis, on note une pierre tombale médiévale provenant de l'ancien cimetière de Saint-Vincent.
Cette demeure appartenait aux Rampnol de la Rivière puis aux Volvire. Marie-Elisabeth-de Volvire, épousa en 1737, Jean de James, seigneur de Saint-Vincent (1706-1793). Leur fils, Charles Philippe, épousa Marie Madeleine de Livron en 1780. Ils continuèrent d'habiter au logis bien au-delà de la Révolution. Au début de ce siècle le marquis de la Motte Saint-Genis en fut quelques temps propriétaire. Le logis qui bénéficie d'une sinistre réputation, brûla en 1947. Son actuel propriétaire a été comme ses prédécesseurs, victime de mystérieuses malédictions. Incendies, meurtres, visites nocturnes, ont marqués son dernier possesseur. Le logis de Saint-Vincent qui est le théâtre de phénomènes partiellement étranges, est le seul en Charente où l'on nous est assuré de la présence d'une apparition ou fantôme, sous l'aspect d'une religieuse sans visage. En recherchant quelques renseignements sur l'ancienne paroisse voisine, elle aussi fantôme, de Saint-Vincent, on a découvert, non sans étonnement, que le logis qui nous intéresse fut remis en état au début du XIXe siècle avec les pierres provenant de l'ancienne église paroissiale de Saint-Vincent! Les spirites y verront sûrement un lien de cause à effet. (1)

logis de Saint-Vincent 16310 Vitrac Saint Vincent, propriété privée, ne se visite pas.

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(1)   Extrait de châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente : Jean-Paul Gaillard, Librairie Bruno Sepulchre 1993

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