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L'origine de cette
petite seigneurie, qui eut ses heures de gloire lors du siège de La
Rochelle, est connue. Elle remonte à 1523, lorsque la princesse de
Longueville, dame de Châtelaillon, anoblit le lieu du Pont-de-la-Pierre en
faveur de Méry Rondeau, bourgeois de La Rochelle. En 1581, Jeanne Berne,
fille de Jean et de Catherine Rondeau, épousa Robert Raclet. À cette
occasion, la terre fut partagée en plusieurs parts. Petit à petit, Louis
Berne, frère de Jeanne, parvint à réunir la totalité de la seigneurie. Son
fils, Jean Berne, fit transformer et réparer le logis noble à partir d'avril
1626 par Jean et Daniel Courtois, maîtres tailleurs de pierre de La
Rochelle. La campagne de travaux devait tout juste être achevée
lorsqu'éclata le siège de La Rochelle et que Le Pont-de-la-Pierre devint le
quartier général du cardinal de Richelieu, avec le château de La Sauzaie, à
Saint-Xandre. De nombreuses personnalités y furent logées, et le 4 mars
1628, monseigneur Daniel du Plessis, évêque de Mandes, y décéda. Par la
suite, Le Pont-de-la-Pierre revint à Jeanne Berne, fille de Jean, épouse de
René de La Varenne, puis à leur fils, Élie de La Varenne. Celui-ci ne laissa
que des filles dont Angélique, dame du Pont-de-la-Pierre, qui quitta la
France lors de la révocation de l'Édit de Nantes. Le logis revint alors à
Bénigne de La Varenne, épouse d'Alexandre Jaudouin, seigneur de Marmande,
Passy et autres lieux, qui n'avait pas quitté le royaume. Ce dernier
"arrenta" la seigneurie en 1723, à Jean Renaudin, bourgeois de La rochelle.
Un peu plus tard, elle fit retour à Bénigne-Marguerite Jaudouin, fille du
vendeur, épouse de Jacques Maynard, baron de Sainte-Flaive. Ils n'eurent
qu'une fille. Cependant, le domaine ne quitta pas la famille puisqu'elle
épousa, en 1760, son cousin, François-Germanicus-Bonnaventure Maynard, baron
de Taugon, lequel resta seigneur du Pont-de-la-Pierre jusqu'à la Révolution.
On pénètre dans la cour du logis par une porte cochère à couvrements,
délicatement appareillée, accompagnée par une porte piétonne surmontée par
un blason. Le logis, très simple, se dresse en fond de cour. L'élément
remarquable est la tour d'escalier cylindrique, malheureusement dérasée,
dotée d'une bretèche qui surmonte là porte d'entrée. Cette charmante
construction, au passé riche de souvenirs ayant trait au siège de La
Rochelle, a malheureusement été enlaidie, il y a quelques années, lorsque
lui fut accolée une maison moderne aux proportions sans rapport avec celles
du reste des bâtiments. (1)
logis du Pont de la Pierre 17010 Angoulins, propriété privée, ne se visite
pas.
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