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Logis de Maine Moreau à Annepont
 
 

    La terre du Maine Moreau est mentionnée dès le début du XVIIe siècle, en 1638, lorsqu’un certain Fouquet vend la métairie à Élie Thomas, lieutenant du gouverneur du château de Taillebourg et fils d’un bourgeois de Marennes. Élie Thomas laisse, de son mariage avec Julienne Villain en 1623, un fils également prénommé Élie ainsi qu’une fille, Jeanne, qui épouse en 1657 un membre de la famille de Ponthieux. On peut vraisemblablement attribuer la construction du logis actuel à Élie Moreau, deuxième du nom, vers 1655-1660. Toutefois, des bâtiments antérieurs existait très probablement au tout début du XVIe siècle, puisqu’une fenêtre située sur un bâti accolé au corps de logis porte la date 1500. Cette période de construction est du au fait que la propriété ait été pillée lors de la destruction du château de Taillebourg, pendant la Fronde de 1652, mais aussi à la forme de la toiture de l’ancienne tour d’escalier centrale du corps du logis. Quelques documents iconographiques montrent cette tour avant la disparition de sa partie supérieure, entre 1945 et 1949. Pourvue de trois étages et d’une étonnante toiture dite à l’impériale couverte d’ardoises, elle était flanquée d’une tourelle d’escalier secondaire en encorbellement. Le choix de cette toiture et la construction d’un escalier en vis contenu dans une tour en hors œuvre, s’explique probablement par la fait qu’Élie Thomas père était originaire du pays des îles de Marennes où la tour d’escalier était en vogue au XVIIe siècle. La tour centrale du Maine Moreau est encore dotée de sa remarquable porte Louis XIII, richement décorée, ce qui confirme encore plus la période de construction au XVIIe siècle.
Vers 1668, Élie Thomas meurt endetté et avant son père, si bien que ce dernier est obligé de céder le domaine à la famille de La Trémoille. Après une transaction passée au début du XVIIIe siècle, la dette est commuée en une rente et les Ponthieux (Jeanne, la fille d’Elie Thomas père ayant épousé un de ces membres) peuvent ainsi reprendre possession du logis. En 1740, la terre du Maine Moreau est attribuée au petit-fils de Daniel de Ponthieux (époux de Jeanne Thomas), Louis-Charles, seigneur de Forgettes, qui lui-même en fait don à son fils, en 1754, Louis-Charles-Thomas de Ponthieux. Une dizaine d’années plus tard, l’ensemble est vendu à Jean-Joseph Rousseau, ancien secrétaire du comte de Taillebourg. Vers le milieu du XIXe siècle, en 1842, les descendants de la famille Rousseau cèdent le logis à Izidore Cassou de Saint-Mathurin, de Saint-Jean d’Angély. Enfin, au tout début du XXe siècle, la demeure revient à Constance Cassou de Saint-Mathurin. Un rapport de visite faite par un des membres de la Société d’Archéologie de Saint-Jean d’Angély, en 1927, décrit le logis tel qu’il était encore à cette période "On pénètre dans une grande cour par un vaste portail cintré en anse de panier, surmonté de cinq vases garnis de fleurs.
Le corps de logis situé en fond de cour, les servitudes étant de chaque côté, est flanqué en son milieu d’une tour d’escalier octogonale dont le toit en impériale effondré, laisse voir au dernier étage une petite tourelle d’escalier et une cheminée ornée de deux lions en stuc, bien délabrée par les intempéries. On pénètre dans cette tour par une porte Louis XIII avec pilastres et fronton triangulaire au milieu duquel sont des armoiries massacrées surmontées d’un casque et de lambrequins entourés d’ornements. Au sommet du triangle se détache une tête en saillie et de chaque côté, à l’aplomb des pilastres, de grands vases. Les lucarnes du logis sont surmontées de frontons et de vases. Il en est de même sur la façade sur jardin. À un des angles de ce jardin, existe une fuye en ruines. La belle porte qui l’ornait et que j’avais vue à une précédente visite avait été enlevée quelques jours auparavant par un brocanteur. Heureusement, la Société d’Archéologie de St-Jean d’Angély a pu l’acquérir et elle est maintenant au musée lapidaire des Tours, un peu incomplète. Cette porte ouvrait dans la fuye et deux portes latérales ouvraient dans deux réduits où pouvait se tenir un homme assis, qui pouvait par des meurtrières surveiller les murs du jardin. Ces portes étaient ornées de bossages et surmontées d’armoiries mutilées sous la Révolution et décorées d’ornements un peu lourds et un peu compliqués".
Le logis se compose de grands corps de bâtiments organisés autour d’une grande cour, à laquelle on accède aujourd’hui par un grille. À l’origine, on y pénétrait par un imposant portail en anse de panier surmonté de cinq vases garnis de fleurs et flanqué de deux portes piétonnes en plein cintre. Le corps de logis, en fond de cour, est pourvu en son milieu d’une tour d’escalier dérasée. On y entre par une porte Louis XIII avec pilastres et frontons triangulaires au milieu duquel on distingue des armoiries mutilées surmontées d'un casque et de lambrequins entourés d'ornement. Au sommet du triangle se détache une tête en saillie et de chaque côté, à l’aplomb des pilastres, de grands vases. A l'intérieur, un escalier monumental en vis et en pierre de taille mène à un palier qui laisse voir le départ d'un second escalier de tourelle à vis. La façade du logis est percée de plusieurs larges et hautes baies dont les appuis de fenêtres ressortent au nu du mur. Au niveau de la toiture se situent deux lucarnes à fronton triangulaire interrompus au centre par un vase, que l’on retrouve aussi de part et d’autre. La façade arrière est rythmée par trois travées de baies à appuis saillants plus une fenêtre supplémentaire au niveau du rez-de-chaussée. Les lucarnes du comble sont identiques à celles de la façade principale. Un deuxième logement, aménagé au cours du XIXe siècle, est accolé au corps de logis. Il dispose de deux travées, d’un bandeau, d’une corniche et d’encadrements d’ouvertures harpés. La partie accolée à gauche est le fruit d’un remaniement de dépendances en parties habitables dans la deuxième moitié du XXe siècle. Les autres dépendances réparties autour de la cour comprennent un logements d’ouvriers, des bâtiments agricoles, des hangars et un four. Un peu à l’écart se situe les vestiges d’un pigeonnier circulaire où il reste quelques trous de boulins en terre cuite. (1)

Éléments protégés MH : les ruines du ogis de Maine-Moreau : inscription par arrêté du 22 août 1949.

logis de Maine Moreau 17350 Annepont, propriété privée, ne se visite pas, vestiges.

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source des photos par satellite: https://www.google.fr/maps

   
 
 


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  source de l'historique : https://inventaire.nouvelle-aquitaine.fr/dossier/chateau/53eba6c1-45b6-4e4b-aabc-c5eceb8f09c2

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