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Le domaine Dupuy d'Angeac a pris ce nom au XIXe siècle,
lorsque l'ancien logis noble de Brives fut reconstruit pour la famille Dupuy
d'Angeac. Au XVIIe siècle, la seigneurie de Brives-sur-Charente appartenait
à la puissante famille Nesmond. Saisie sur René de Nesmond à la requête de
son parent, François de Nesmond, elle fut adjugée par décret du présidial de
Saintes, en 1640, à Jean Brétinauld, baron de Saint-Seurin-d'Uzet. C'est
vraisemblablement son fils Henri, aussi baron de Saint-Sevrier, qui la
vendit en 1699 à Jacques Guenon, sieur de Fontbernard, avocat au présidial
de Saintes. La terre passa ensuite à son fils, Pierre, conseiller du Roi et
son avocat au présidial de Saintes. Il eut quatre enfants: Charles,
capitaine au régiment de Beaussabré, Charlotte, entrée au couvent des
nouvelles converties de Pons, laquelle déclarait, en 1747, qu'ayant "senti
du dégoût pour son état", elle voulait revenir à la vie séculaire, et
Anne-Eulalie, épouse de Jean-François Darailh, capitaine d'infanterie et
enfin Marie-Élisabeth mariée à Noël-Gervais Bonneau de Mongaugé. A la mort
de Charles Guenon, décédé au Cap-Français, en 1758, la seigneurie de Brives
revint à ses deux sœurs, Anne-Eulalie et Marie-Élisabeth et à ses deux
beaux-frères, lesquelles les vendirent, en 1766, à Charles du Sablon, sieur
de Flaville. Ce dernier en était toujours propriétaire et habitait le logis,
lorsque en 1789, il fit faire avec ses co-héritiers, le procès-verbal du
château de La Hoguette, à Chamouillac. Au cours du XIXe siècle, le domaine
passa aux mains de la famille Dupuy d'Angeac qui lui donna son nom. Le 26
décembre 1889, décédait au château à l'âge de 89 ans, Jules Dupuy d'Angeac,
chevalier de la Légion d'Honneur et de Saint-Grégoire-le-Grand, patron de la
société Otard-Dupuy et compagnie, président du tribunal de commerce de
Cognac, de la chambre de commerce de cette ville, maire de Brives. On devait
à la libéralité de ce puissant personnage, la construction du chemin de fer
de la Charente, la statue de François 1er, à Cognac, la reconstruction de
l'église et des écoles de Brives. C'est lui qui avait fait rebâtir le
château de la famille Sablon.
Les anciens bâtiments situés dans une cour face à l'église furent
entièrement démolis et seul le logis fut reconstruit, au milieu d'un vaste
parc à l'Anglaise entouré de murs. C'est un simple corps de logis de style
Restauration en double profondeur avec fronton triangulaire sur la façade
nord. De grandes dépendances, comprenant une série de chais ont été bâties
plus à l'est, à la fin du XIXe siècle, dans un style rappelant les bâtiments
industriels. On peut voir également sur la propriété des écuries à chevaux
et les logements de palefreniers, de plan en U, construits en moellon
enduit, à toit en tuile mécanique et en tuile creuse; les avant-toits sont
soutenus par une charpente apparente sculptée. Les bâtiments de ferme et les
logements d'ouvriers formant cour fermée, à un étage carré et toit en tuile
mécanique et tuile creuse. Un château d'eau en rez-de-chaussée surélevé en
moellon enduit, surmonté d'un bassin recouvert d'un essentage de boiset un
pigeonnier de plan hexagonal en moellon enduit couvert d'un toit à croupes
polygonales.(1)
logis de Dupuy d'Angeac 17800 Brives-sur-Charente, propriété privée, ne se
visite pas.
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