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Par un acte du mois de Juin 1613, Pierre Aubert, écuyer, sieur de La
Pierrière, anoblit les métairies du Bouil "en la bailliage de champagne".
Pendant de très longues années, le logis du Bouil fut la propriété de la
famille Mage. Le 29 Juillet 1720, Catherine Paradis, veuve de Charles Mage,
écuyer, sieur de Peuvirat, vendit sa métairie du Grand-Bouil, paroisse de
Champagne, à Pierre Bellamy, conseiller du Roi, contrôleur de la Marine au
port de Rochefort, moyennant 15 000 livres. Après le décès de Pierre Bellamy,
survenu le 10 octobre 1761, sa sœur, Louise, épouse de Jean Enaud, sieur du
Breuil, arrenta le domaine pour un capital de 11 000 livres, à Henry-André
Froger de La Rigaudière, écuyer, demeurant à Marennes. Celui-ci le revendit
en 1765, avec la terre et seigneurie du bailliage et prévôté féodale de
Champagne, à Louis de Verthamon, seigneur de Saint-Fort-sur-Brouage, de
Saint-Jean-d'Angle et autres lieux, conseiller du Roi, président à mortier
du parlement de Bordeaux, moyennant 70 500 livres. Louis de Verthamon ne
garda pas le logis longtemps, puisqu'il le revendit à la fin de l'année
1771, pour 50 000 livres, à Daniel Bonfils, négociant, demeurant à
Saint-Martin-de-Ré. Il ne devait pas rester non plus longtemps entre les
mains des Bonfils. En 1778, Jacques-Daniel Bonfils et son épouse,
Marie-Sophie Luther, le revendirent moyennant 50 000 livres, à Alexandrine
de La Chaise, veuve de messire Jean-Baptiste de Pradel, chevalier, ancien
capitaine d'infanterie, demeurant à Rochefort.
Une annonce précise, parue dans les Affiches de Bordeaux, du 2 juillet 1778,
décrit ainsi les terres et le logis: "À vendre un domaine en Saintonge, à
trois lieux de Saujon, une lieue et demi de Saint-Porcher et deux lieux de
Rochefort, consistant en deux cens cinquante journaux ou environ en prés,
champs et bois, cinquante journaux de vignes et cinquante de marais
commencés à défricher, maison entre de vastes cours et un grand jardin en
bas duquel sont des canaux de la plus belle eau où l'on va en bateau toute
l'année et vis à vis une grande garenne fermée par des murs et par un
marais, très solidement batie, à trois étages, le raiz de chaussée compris,
et quinze ouvertures régulières sur trois cordons, une très grande fuie
ronde, isolée de tout bâtiment et assez éloignée de la maison pour ne point
empêcher les vues, ayant dans l'intérieur une échelle tournante du haut en
bas; des servitudes toutes neuves de la plus grande étendue et des plus
belles, toutes baties à chaux et à sable, comme la maison et tous les murs
des cours et jardins, deux métairies réduites en une dont le logement est
très proche de la maison sans l'incommoder, étant au dehors...". Le logis
est encore de nos jours tel qu'il avait été décrit en 1778. Seule une petite
tour couverte d'ardoise située à un angle de la cour et signalée en 1720, a
été détruite. Quant à la fuie, datée de 1597, en ruine au début du XXe
siècle, elle a perdu sa toiture de tuiles plates et a été malheureusement
arasée. (1)
logis du Bouil 17620 Champagne,
propriété privée, ne se visite pas.
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