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En 1575, Jehan Grelaud, sieur de Senouche,
conseiller au présidial de Saintes, était admis à cette fonction à la place
de son père, échevin. Quelques années plus tard, en 1581, le syndic du
chapitre cathédrale de Saintes, propriétaire de la baronnie de Saint-Sauvant
demandait, "qu'inhibitions fussent faictes à Anne Farnould (veuve de Jehan
Grelaud) et ses enfants de ne se dire et porter seigneurs de Senouches, d'aultant
que la dite seigneurie appartenait aux dits doyens chanoynes et chapitre".
La veuve Grelaud répondit qu'au "regard dudict titre de seigneur de
Senousches, jamais ledit feu Grelaud ni ses enfants n'ont pris le dict
tiltre et ne voudroient le faire, mais parce que l'on appeloit communément
en cette ville de Saintes et ailleurs feu maistre Nicolas Grelaud leur
grand-père, ils ont continué de le faire". La famille Grelaud conserva le
fief de Senouche, dit "de La Folle-Blanche", jusqu'au milieu du XVIIe
siècle. En 1653, Jacob Moreau, écuyer, sieur de Saint-Sorlin et de Panloy et
son frère, Jean, sieur de La Tour, enfants de David Moreau et de Marie
Grelaud, vendirent leur métairie de Senouche, paroisse de Chaniers, baronnie
de Saint-Sauvant, à Denis Huon, conseiller au présidial de Saintes. Ensuite,
le logis passa aux mains de son fils, Denis. En 1715, François Huon, écuyer,
seigneur de l'Isle de Rosne, lieutenant particulier au présidial de Saintes
et son frère Charles, brigadier des armées du Roi, en rendirent aveu à la
baronnie de Saint-Sauvant. A la suite d'un partage passé en 1738, après la
mort de Charles Huon, la seigneurie estimée à 15000 livres, revint à Jérémie
Huon, mort peu de temps après, laissant pour héritiers Charlotte Huon, veuve
de Germanique Yoncques, seigneur de La Ferrière et Joseph Bérauld, écuyer,
seigneur du Pérou, qui la vendirent en 1741, pour 18000 livres, à Marianne
Bérauld, veuve du sieur de La Mirande. La construction du logis peut être
attribuée aux Grelaud, comme le montre le millésime de 1600, gravé sur la
porte d'entrée à fronton. C'est une belle demeure en fond de cour, flanquée
d'une petite tour carrée sur sa façade postérieure. Elle est pourvue de
hautes baies assez caractéristiques de l'époque de sa construction. (1)
logis de Senouche 17610 Chaniers, propriété privée, ne se visite pas.
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