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Le domaine de Porthublé (Portublé et
aussi Port-Thublé) doit son nom à un ancien port, situé à proximité, où l'on
acheminait jadis des tuiles et des pots provenant de la Chapelle-des-Pots.
Le vieux nom de Port-Thublier signifie donc port aux tuiles. A la fin du
XVIe siècle, Porthublé appartenait à une vieille famille saintongeaise, les
Gallet, portant d'or au chevron de gueules accompagnés de trois galets de
sable pâtés et crêtés d'or. Ces derniers originaires de Fief-Gallet, dont
ils étaient seigneurs, exercèrent d'importantes charges municipales à
Saintes. En 1593, Samuel Gallet, était qualifié, seigneur de Porthublé et
des Lauriers. De son mariage avec Anne Joly, il eut au moins un fils, auquel
revint Porthublé. En 1615, ce dernier était homme d'armes de la compagnie du
duc d'Épernon et époux de Jeanne Poitevin. Moins d'un siècle plus tard, la
terre de Porthublé avait changé de mains. En 1699, elle appartenait à Claude
Latache, sieur de Porthublé, marié à Madeleine Berthus. Sa famille,
originaire de Lorraine était venue s'établir en Saintonge dans la première
moitié du XVIIe siècle et son père, fondeur d'artillerie, fut échevin de la
ville de Saintes en 1660 et 1661. Il semble que cette famille ait conservé
Porthublé jusqu'après la Révolution, puisqu'en 1818, Charles-Benjamin et
Charles-Benjamin-Jules-Casimir de Latache, frères et propriétaires de
Porthublé vendirent le domaine (maison de maître, jardins, etc.) pour 20000
francs à Jean Bechet. Le 30 décembre 1822, Pierre Corbinaud et son épouse
Marie-Julie Moyne de Fléac exercèrent un retrait sur le domaine de Porthublé,
puisque celui-ci avait été vendu à reméré, ce qui laissait au vendeur une
possibilité de se rétracter. Les frères Latache avaient cédé leur droit de
retrait aux époux Corbinaud. Par la suite, Porthublé passa à la famille
Brétinauld, bien connue en Saintonge. On accède au logis de Porthublé
par un porche doté de porte cavalière et de deux portes piétonnières, dont
l'une à été murée. Porthublé présente bien les caractéristiques du manoir
charentais, avec sa longue maison d'habitation au sud, et ses dépendances
s'ordonnant autour d'une vaste cour. Le logis, adoptant un plan
rectangulaire, avec pavillon central surélevé, domine, sur sa façade sud, la
Charente et la Prée. Cette façade, donnant sur le jardin à la Française de
la propriété, a été remaniée à la fin du XVIIIe ou au début du XIXe siècle.
En effet, l'ancien logis a été allongé de part et d'autre, en comblant les
vides laissés par les bâtiments de la métairie. C'est à côté de l'un de ces
pavillons (sud-ouest) qu'on apposa, en 1976, une belle porte à fronton et à
pilastres, datant du XVIIe siècle, et provenant du logis de la
Châtaigneraie. La façade, côté cour, est la plus ancienne. On peut y voir
une porte en plein cintre, aujourd'hui murée ainsi qu'une tour d'escalier,
contenant un escalier de pierre en vis. (1)
logis de Porthublé 17610 Chaniers, propriété privée, ne se visite pas.
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