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Logis de Vizelle à Grézac
 
 

              La seigneurie de Vizelle appartenait au XVIe siècle, à la famille Livenne. En 1551, Étienne de Livenne, écuyer, seigneur de Dompierre-sur-Charente, et sa femme, Marie de Livenne, vendirent le fief, terre et seigneurie de Vizelle, tenu à hommage du seigneur de Rioux, à Mathurin Thibault, avocat à Saintes, pour 1 200 livres. Celui-ci dut le revendre, dès l'année suivante, à Sébastien Guiton, écuyer, seigneur de Longchamp. Au début du XVIIe siècle, la seigneurie appartenait à la famille Bignet qui la divisa en plusieurs parties. Vers 1630, Charles Bignet et ses gendres, François et Gabriel Dorgis, François Bignet, frère de Charles et le fils de ce dernier, Léon qui épousa, en 1632, Jeanne Taveau, fille de René, écuyer, sieur de Beauregard en Poitou, étaient tous co-seigneurs de Vizelle. Plus tard, la maison noble passa aux mains d'Abraham André et de son épouse, Marie Richier, lesquels laissèrent une fille unique, Judith, qui se maria avec Charles Jolly, écuyer, seigneur de Chadignac, à qui elle apporta Vizelle. Leur fils Jean, écuyer, seigneur de Chadignac, mourut sans postérité, en 1743. Entre-temps, par le mariage de sa sœur Madeleine, avec Jacques de Livenne, le domaine de Vizelle avait fait retour à la famille Livenne. En 1746, le logis fut le théatre d'un lamentable drame qui fit grand bruit: le seigneur du lieu, Jacques de Livenne, y fut assassiné par ses domestiques, Pierre Follet, Bernard Médoquin et Jeanne Guimbelot. Condamnés à mort par le juge de la baronnie de Cozes, ils firent appel devant le parlement de Bordeaux. Pierre Follet fut condamné à avoir le poing coupé sur la place de l'église Saint-André de Bordeaux, puis à être "rompû vif de six coups d'une barre de fer" ( c'est à dire à avoir les quatre membres brisés), enfin à être mis sur une roue située devant le palais de Lombrière, "face tournée vers le ciel pour y expirer". Quant à Jeanne Guimbelot, elle devait être "pendue et étranglée à une pottence jusques a ce que mort naturelle s'en suive". Ensuite son corps devait être "jetté sur un bucher pour y estre brulé et consommé et ses cendres jettées au vent". Tous deux devaient auparavant être passés à la question afin de déterminer le rôle de Bernard Médoquin.
Le dernier des Livenne mourut en 1764, laissant la maison noble de Vizelle, estimée à 1 500 livres et sa métairie estimée à 8 500 livres, à son beau-frère, François Faure, sieur de La Tour, bourgeois, époux de Louise de Livenne. Leur fils, Pierre Dufaure de Bel-Air, fut le dernier seigneur de Vizelle. Jules-Armand-Stanislas, fils du précédent, connaîtra une brillante carrière parlementaire. Après des études au collège de Vendôme, puis à Paris à l'institution et au lycée Charlemagne, il entra à l'école de droit. Docteur en droit en 1820, il retourna en province et se fit inscrire au barreau de Saintes, puis à Bordeaux. Le 21 juin 1834, il fut élu député du parti libéral constitutionnel à Saintes. En mai 1839, il entra dans le cabinet Soult, comme ministre des Travaux Publics jusqu'en 1840. Il s'était intéressé à l'aménagement des grands ports de commerce. Il devint membre de l'Assemblée Constituante après la Révolution de février 1848, et fut nommé ministre de l'Intérieur par Cavaignac (fin 1848). En 1849, il fut réélu à l'Assemblée Législative par la Charente-Maritime, puis abandonna la vie politique après le coup d'État du 2 décembre 1851. Après la chute de l'Empire, il siégea de nouveau à l'Assemblée Nationale et fut chargé à plusieurs reprises du ministère de la Justice ou de la présidence du Conseil sous la IIIe République. Entré à l'Académie Française en 1863, il avait épousé Madame Jaubert, fille de l'orientaliste. Décédé en 1882, il laissa deux fils, dont l'aîné Gabriel poursuivra la carrière politique de son père. Diplômé de l'école des Mines puis ingénieur des chemins de fer de la Compagnie des Charentes, il se présenta, en 1893, à la députation comme candidat conservateur et sera élu pour l'arrondissement de Saintes. De 1895 à 1906, il siègera au Conseil Général de Charente-Maritime. Vizelle, situé dans un site agréable, est une vaste bâtisse du XIXe siècle, reconstruite par la famille Dufaure. Elle possède encore une petite fuie cylindrique à l'angle d'un bâtiment de dépendances, un des seuls vestiges de l'ancienne maison noble. (1)

logis de Vizelle 17120 Grézac, propriété privée, ne se visite pas.

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(1)
   Source : châteaux, manoirs et logis, Charente-Maritime, éditions Association Promotion Patrimoine, 10 rue Dabault, 79000 Niort, imprimé en octobre 1993.

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