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L'histoire de la seigneurie de
Montboileau (ou Monboileau) garde encore une part de mystère sur ses
origines. Au milieu du XVIIe siècle, elle appartenait à Simon de Rabelain,
écuyer, marié en 1647 à Suzanne Geay. En 1680, Suzanne de Rabelain, dame de
Monboileau, épousa Jean des Mothes, seigneur de Saint-Pé, auquel elle
apporta le logis. Il en eut au moins deux enfants: Marie-Françoise, mariée à
Louis du Grenier, écuyer, seigneur de La Sauzaye, et Pierre. Jean des Mothes
épousa en secondes noces Marie-Madeleine d'Emery, et mourut en 1712.
Montboileau revint alors à son fils, Pierre, marié en 1714 à
Marguerite-Esther Martin de Bonsonge, dont il n'eut point d'enfant. À sa
mort, ses biens, qui devaient revenir à son frère, Jean, écuyer, seigneur de
La Croix et de Mageloup, furent saisis pour rembourser ses dettes. En 1755,
ils furent adjugés à Jean-Baptiste Le Gardeur de Tilly pour 17400 livres.
Celui-ci ne put garder Montboileau, Claude-Nicolas Morel de Cresmery,
seigneur de La Gachetière en ayant offert 600 livres de plus. A la suite
d'une nouvelle surenchère, il dut en offrir 20050 livres, avant de se voir
adjuger définitivement Montboileau, par arrêt du parlement de Bordeaux du 21
août 1755. Il prit possession du logis quelques jours plus tard. L'acte
apprend que les bâtiments étaient en fort mauvais état malgré quelques
travaux effectués en 1749. Claude-Nicolas Morel de Cresmery mourut sans
postérité et semble avoir laissé pour héritier Jacques du Bouchet, écuyer,
seigneur de Folleville, colonel d'infanterie à la Martinique, qui était
seigneur de Montboileau en 1768. Quelques années plus tard, en 1776, le
logis était aux mains d'Élisabeth Gautreau, veuve de Michel Delage,
capitaine de navire, demeurant à Marennes.
Le logis de Montboileau est une charmante construction en fond de cour qui
se développe en longueur, sur un haut soubassement. Le logis est percé de
baies à meneaux assez simples. On accède au vestibule d'entrée par un
escalier monumental à deux volées droites et à balustres cantonnés de lions
sculptés portant des blasons ayant été rapportés. La porte d'entrée est
encadrée par deux pilastres soutenant un entablement avec triglyphes et
métopes et un fronton semi-circulaire se détachant de la toiture. La façade
postérieure, fort simple, ne possède pour tout élément décoratif, qu'un rare
balcon à balustre supporté par de puissantes consoles. L'aile de dépendances
de droite, sur la cour, est dotée de belles ouvertures moulurées, dont une à
accolade, et d'un pavillon central couvert d'ardoise, symbole de la noblesse
des lieux. L'ensemble, situé sur une ancienne île dominant les marais du
Brouageais, ne manque ni d'allure, ni de pittoresque. (1)
logis de Monboileau 17320 Hiers-Brouage, propriété privée, ne se visite
pas.
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