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La pointe de Coureilles forme la branche
méridionale de la baie de La Rochelle. Elle était au XVe siècle la propriété
des Azay et des Girard. Aux XVIe et XVIIe siècles, elle est possédée par les
Nicolas, famille qui donna plusieurs maires à La Rochelle. Cette pointe
accueillit plusieurs ouvrages de fortification au début du XVII siècle, ce
qui entraîna la destruction de l'ancienne maison noble située à cet endroit.
Après le grand siège de 1627-1628, les installations militaires furent
détruites et les Minimes, aumôniers de l'armée de Louis XIII, firent ériger
un monastère sur une partie de la pointe de Coureilles, qui prît dès lors le
nom de "pointe des Minimes". Quant à la maison noble, elle fut rebâtie après
1629 et ceinte de murs, avec métairie et garenne. Le 9 octobre 1709, Gédéon
Nicolas, écuyer, seigneur de La Cave et de Voutron, capitaine de vaisseaux,
vendit la seigneurie pour 18 000 livres à Jean Léger, sieur de La Grange.
Elle passa ensuite à sa fille, Louise, mariée à Joseph Damours, écuyer,
seigneur de Freneuse, capitaine de vaisseau, lequel rendit hommage de sa
maison noble de Coureilles, relevant de la seigneurie de La Salle d'Aytré au
devoir d'un épervier d'argent évalué à un écu d'or à muance de seigneur et
de vassal, en 1732. Leur fille, Marie-Louise Damours de Freneuse, en
épousant, en 1743, Joseph-Honoré Régnier, écuyer, conseiller du Roi, fit
passer le domaine aux mains de la famille Régnier qui la conserva jusqu'en
1813. A cette date il devint propriété de la famille Oltramare.
Le logis se présente aujourd'hui en deux parties: l'une à usage de
dépendances et à deux niveaux est recouverte de tuiles creuses, l'autre, à
gauche, avec un niveau de plus et une toiture à croupe en ardoise rajoutée
au XIXe siècle, est réservée à l'habitation. L'ancienne maison noble était à
l'origine un seul long bâtiment, en moellons enduits et orné en façade d'un
bandeau séparant les deux niveaux percés de cinq travées régulières de baies
à chambranle à crossettes. Un chapiteau sculpté se trouve encore sur le
chaînage médian. Côté cour, un escalier en fer à cheval conduit vers une
porte cantonnée de pilastres à chapiteaux. Les fenêtres du deuxième étage
sont de moindre proportion. Sur l'arrière, l'élévation est ne compte que
trois travées très sobres. Le rez-de-chaussée abrite des pièces d'usage
courant (caves voûtées, cuisine) de part et d'autre de l'escalier. L'étage
comprend toutes les pièces à vivre dont un salon axial recouvert de
boiseries rapportées et datées de 1664. De belles cheminées à hottes de
pierre du XVIIe siècle ornent la salle à manger et la chambre. À partir du
logis s'ordonnent, selon un plan en U, la métairie, une ancienne écurie dont
un mur est recouvert de graffitis de bateaux et un portail à pilastres
moulurés qui ferme la cour d'honneur. Un potager, un jardin, au sud, et un
espace boisé, à l'est, complètent cet ensemble. Le domaine de Coureilles est
chargé d'histoire et son architecture, sobre et classique, est
caractéristique des "demeures aux champs" des bourgeois rochelais. Il se
trouve, seul vestige du passé, dans un environnement en pleine mutation. (1)
logis de Coureilles 17000 La Rochelle, pointe des Minimes, propriété privée,
ne se visite pas.
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