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Anciennement appelé Le
Breuillet, le logis appartenait, en 1512, à Jean du Vigan qui, à cette date,
fournit son dénombrement au seigneur de Plassac, pour ses moulins de Maubert,
paroisse de Saint-Fort sur Gironde. Il était mort en 1528, lorsque sa fille
Marie épousa Odet de Fayolle, écuyer, fils d'Hugues, seigneur du Douhet et
de Saint-Martial. En 1556, Francois de Saint-Jean, écuyer, vendit sa terre
et seigneurie du Breuillet a Gaspard de Polignac, écuyer, seigneur de
Saint-Germain-de-Lusignan. Sa petite-fille, Anne, fille de Gabriel et d'Anne
de Valzergues, reçut en dot les terres de Saint-Germain-de-Lusignan et du
Breuillet, lors de son contrat de mariage, le 13 août 1615, avec Gaspard,
comte de Coligny, baron de Beauport et de Beauvoir-en-Bresse, seigneur de
Chdtillon-sur-Loing, Aillant-sur-Milleron, Solleterre, Montcresson, Normand,
Montmuran, Tintignac-en-Bretagne, capitaine de cinquante hommes d'armes des
ordonnances de Sa Majesté, conseiller du Roi en ses conseils d'Etat et
privés, gouverneur de Montpellier, colonel général des régiments des gens de
pied français de Sa Majesté aux Pays-Bas, auquel elle apporta ses biens
paternels de Saintonge. Quelques temps après, elle devint aussi propriétaire
du château voisin de Clam, auquel Le Breuillet fut rattaché. Ces terres
passèrent ensuite des Coligny, ducs de Chatillon, à Elisabeth de
Montmorency, duchesse de Mecklembourg, laquelle légua Clam et Le Breuillet à
sa niéce, Julie d'Etampes. Son tuteur, Francois-Henri d'Etampes, comte de
Valançay, vendit la terre de Breuillet, en 1704, à son voisin, Léon Arnoul,
marquis de Vignolles, lieutenant du Roi en Guyenne, seigneur de Lussac puis
de Conteneuil. De son second mariage avec Marie-Anne de Brossard, il n'eut
qu'une fille, Françoise-Marguerite, épouse de Jean-Antoine de La Chabanne,
marquis de Dunes, conseiller au parlement de Bordeaux. Morte sans postérité,
en 1766, elle laissa ses terres de Lussac et de Breuillet à son cousin,
Alexis-Benjamin-François Arnoul, comte de Nieuil-le-Virouil, brigadier des
armées du Roi, maître de camp, colonel du régiment d'infanterie de Foix. En
1782, son procureur, Jean-Charles d'Augeard, président à mortier au
parlement de Bordeaux, vendit le fief de Breuillet, avec haute, moyenne et
basse justice, relevant à foi et hommage du vicomte de Pons, seigneur de
Clion, pour 48000 livres a Charles Lys, négociant, demeurant à Bordeaux, rue
du Chai-des-Farines, aux Chartrons.
Le corps de logis pour le maître est une petite demeure possédant une tour
polygonale d'escalier ouvrant sur la façade antérieure par une porte a
moulures prismatiques et a accolade assez simple. La façade postérieure,
dominant la Seugne, est pourvue de deux petits flanquements placés en
oblique. L'élément le plus remarquable est une curieuse chapelle bâtie en
gros appareil, couverte d'ardoise, venant S‘appuyer sur un gros pavillon. Sa
porte d'entrée présente une accolade naïve faisant penser a une influence
bretonne et sa construction est sans doute a mettre en rapport avec celle du
châtelet du château de Jonzac, au milieu du XVe siècle, car lui aussi
possède des caractéristiques architecturales bretonnes, en particulier des
mâchicoulis en forme de dés. Ses deux voûtes d'ogives sont retenues par des
clefs sur lesquelles on voit des armoiries non identifiées. Face au charmant
petit château de Lussac a l'ombre de son église, sur un petit coteau, le
logis de Breuillet s'inscrit dans un site remarquable auquel il apporte une
note fort pittoresque. (1)
logis de Breuillet 17500 Lussac, propriété privée, ne se visite pas.
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